[Série] Into the Badlands – Épisode Pilote (2015)

Sunny est l’homme de main le plus redouté d’une Amérique retombée à l’âge féodal, divisée en une poignée de fiefs dirigés par des barons. Au service de Quinn, le plus puissant d’entre eux, il est déchiré entre fidélité et désir de liberté. Jusqu’au jour où il découvre un jeune garçon ayant des pouvoirs étranges enfouis, qui semble devoir influencer son destin et celui des « Badlands », les terres qui s’étirent à perte de vue autour du fief de Quinn…


Avis de Cherycok :
Voici qu’arrive sans crier gare la nouvelle série de la chaine américaine AMC (The Walking Dead, Breaking Bad,…) intitulée Into The Badlands, nouvelle création des papas de Smallville et de la prochaine série à gros budget de MTV The Shannara Chronicles. Oui, je sais, Smallville, ça peut faire peur, et le trailer de The Shannara Chronicles en a laissé beaucoup très perplexes… Mais Into the Badlands nous propose un mélange entre univers post-apocalyptique et arts martiaux, avouez que si le mélange arrive à être digeste, le résultat pourrait être des plus détonants, surtout lorsque des chorégraphes de Hong Kong sont aux manettes des scènes d’action non ? Cette première saison composée de six épisodes de 43minutes arrivera-t-elle à se démarquer de la concurrence et à proposer quelque chose d’original ? A vrai dire, oui et non…

L’univers en lui-même semble intéressant. Dans un futur où l’homme est retourné quasiment à l’âge féodal, dans un style steampunk / époque victorienne, les armes à feu ont disparu et les arts martiaux ont pris leur place. Into the Badlands ou quand la rencontre entre le post-apoet le cinéma d’arts martiaux de Hong Kong nous met directement dans l’ambiance dès le générique d’intro ultra stylisé. Un univers intéressant qui en soi a du potentiel à condition qu’il soit correctement exploité et qu’il évolue dans la bonne direction. Car pour le moment, le schéma scénaristique est tout ce qu’il y a de plus classique : Un guerrier loyal à un maitre cruel car il a une dette envers lui / un jeune garçon aux pouvoirs cachés / une mystérieuse cité au-delà des frontières… Et le problème, c’est que, tel que nous est présenté tout cela, on sent déjà venir la classique histoire du guerrier surdoué qui va trahir son maitre car il en a marre de ses agissements néfastes, qui va s’enfuir avec le jeune garçon car il voit en lui un potentiel exceptionnel, et qu’ils vont partir à la recherche de cette fameuse cité, trouver là-bas de nouveaux compagnons, une nouvelle vie, et se faire emmerder par le méchant maitre qui va vouloir retrouver son disciple qui l’a trahi. Si la série arrive à sortir de ce schéma somme toute assez classique, ou si tout du moins elle arrive à proposer des choses en plus de ça, là elle pourra être réellement intéressante.
Des sous intrigues sont bel et bien mises en places, une guerre des différents barons de la zone, une femme enceinte du héros et qui doit fuir, la rivalité fils de sang / fils spirituel, mais il faut voir comment elles seront exploitées, comment ils veulent les faire évoluer, et surtout où ca veut en venir au final.

Petit problème également au niveau de l’acting. Excepté peut-être un ou deux acteurs, le reste du casting semble un peu à coté de la plaque. Le jeune héros aux pouvoirs cachés est à la limite de la catastrophe, mais le gros problème vient de Daniel Wu (New Police Story, That DemonWithin), également producteur exécutif de la série. On sent l’acteur chinois très peu à l’aise avec l’anglais, à tel point que toutes ses répliques sonnent faux. Voilà qui pose un problème de crédibilité pour un personnage qui, avec sa grosse moto, son épée dans le dos et ses prouesses martiales, est censé en imposer un maximum…
Ce souci est contrebalancé par une mise en scène très propre, stylisée, vraiment très classe par moments avec une jolie photographie et des plans vraiment très esthétiques. Mais aussi et surtout des scènes d’action très réussies. Comme dit plus haut, pour les combats, les producteurs ont fait appel à des personnalités de Hong Kong qui ont déjà fait leurs preuves, aussi bien Huan-Chiu Ku (Fist of Legend , Black Mask , Iron Monkey , Once Upon A Time In China 2) en tant que chorégraphe, que Stephen Fung (réalisateur de Tai Chi 0, enter the Phoenix et House of Fury) en directeur des scènes d’action. Du coup, visuellement, ça en jette et les amoureux des films de tatanes HK des années 90 devrait clairement y trouver leur compte avec des coups secs, violents, puissants, avec une pointe de gore, et des mouvements s’inspirant clairement de ce qui se fait là-bas depuis de nombreuses années. La scène de combat sous la pluie nous renvoie d’ailleurs directement à celle du The Grandmaster de Wong Kar-Wai. Pompage ou hommage, difficile à dire mais en tout cas, à l’écran, ça en jette.

LES PLUS LES MOINS
♥ Les combats
♥ Visuellement réussi
♥ L’univers intéressant
⊗ Pas très original
⊗ Jeu d’acteur au rabais
Ce premier épisode de Into the Badlands ne propose au final rien d’exceptionnel hormis ses scènes d’action (deux au total). Il pose les bases de l’histoire à venir, on nous présente les personnages et les futurs enjeux. Tout en nous laissant une impression malgré tout positive, il va falloir voir ce qu’ont à raconter les épisodes suivants et surtout voir quelle direction va prendre la série avant de vraiment poser un avis définitif.



Titre : Into the Badlands
Saison : 1 (2015)
Episode : 1 (Pilote)
Format : 0h43
Origine : U.S.A (diffusé sur AMC)
Genre : Postapocalyptic Kung fu
Créé par : Alfred Gough, Miles Milar

Acteurs : Daniel Wu, Orla Brady, Sarah Bolger, Aramis Knight, Emily Beecham, Oliver Stark, Madeleine Mantock, Ally Ioannides, Marton Csokas, Mike Seal, Benjamin Papac, Stephen Lang

 Into the Badlands (2015) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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