[Film] Virus, de Allan A. Goldstein (1996)

Dans un mystérieux laboratoire, des scientifiques au service de l’armée élaborent une nouvelle arme biologique. Son simple contact tue la victime en quelques minutes. Un camion contenant la bactérie mortelle se renverse dans un site protégé. Le chef de la sécurité du Président des États-Unis, Ken Fairchild découvre l’accident et réalise la menace apocalyptique qui pèse sur le pays.


Avis de John Roch :
Virus, ou Spill, ou Spill: Virus Mortel est l’un des trois films cuvée The Boz millésime 1996. Une année où Brian Bosworth s’est semble-t-il cherché. Après un rôle de bidasse bad ass au gros chagrin qui s’en va casser des gueules tout en remettant dans le droit chemin un jeune du Ghetto dans Guerrier D’Élite, qui démontrait surtout que la sensibilité ce n’était pas le fort de son jeu d’acteur, le voila dans la peau d’un personnage différent, si ce n’est qu’il casse toujours des gueules. Ici, The Boz est le garde du corps principal du président des États-Unis, rien que ça. Si ce n’est un détail: ce n’est pas avec Virus que Brian Bosworth allait être «la nouvelle star du cinéma d’action Américain» si vanté par les jaquettes des VHS. D’action, il n’en est d’ailleurs presque jamais question dans ce film qui transpire l’ennui de toutes les pores. Cela mis à part, il ne fallait pas compter sur Brian Bosworth pour porter le film sur ses épaules, il est mauvais tout simplement. Pas plus que sur un scénario écrit avec les pieds, ou que sur une mise en scène paresseuse. Tiens pour donner envie, le réalisateur de la chose c’est Allan A. Goldstein, le mec qui a fait Le Justicier – L’Ultime Combat et Y a-t-Il Un Flic Pour Sauver L’humanité?, le genre de morceau de filmo qui met en confiance.

The Boz a donc un métier à responsabilité: assurer la sûreté du président des États-Unis. Et il excelle, il snipe n’importe quel perturbateur à des kilomètres. C’est tout naturel qu’il soit dépêché sur le lieux de la prochaine conférence de son boss, mais puisque le titre est virus, il fallait bien trouver un moyen de l’introduire ce virus. Et bien figurez vous qu’une entreprise pharmaceutique employée par le gouvernement cache un laboratoire ultra secret d’arme chimique, et qu’un virus top secret est dérobé par un chauffeur routier au service de on ne sait qui et on ne le saura jamais, ça avait l’air important pourtant. Et notre chauffeur il va planter son camion et rependre le virus dans la flotte. Trêve de suspens, le virus il tue tout le monde, et vite. Tous sauf un: The Boz! Et c’est bien vu, faire de The Boz un surhomme aux anticorps en béton à la solde du président capable de sauver les États-Unis, et donc le monde, c’est ça le rôle de sa vie! Sauf que vu qu’il y avait pas de pognon, on va faire une croix sur le monde, et sur les États-Unis aussi pour recentrer l’action dans une forêt histoire de ne pas dépasser les frais. Et vu que Brian Bosworth contre un virus c’est pas franchement vendeur, on dégage aussi le virus qui s’avère ne pas être si dangereux que ça puisqu’ inoffensif à l’air libre et encore plus fort: si The Boz a survécu, ainsi que d’autres personnages dont la belle vétérinaire parce qu’il fallait la pépé à emballer et le chauffeur routier qui est taré parce qu’il fallait faire un peu monter la tension, c’est parce que tout ce beau monde avait un rhume avant d’être contaminé.

Pas de virus, pas de méchant à proprement parler à se mettre sous la dent, il reste quoi à Virus? Une balade champêtre pendant laquelle The Boz dessoude du garde forestier qui n’a rien demandé. Parfois il parle avec la vétérinaire, et il se trouve que comme dans la vrai vie Brian Bosworth joue un garde du corps ancien footballer et cette dernière adorant ce sport, ça matche entre eux. D’autre fois il tient tête au chauffeur routier qui disjoncte aussi. C’est surtout l’occasion de constater que l’histoire fait du surplace, ça ne décolle jamais et ça loupe pas: on se fait chier devant Virus. Il ne se passe la majeure partie du temps rien, et ce ne sont pas les pitoyables dialogues qui viendront susciter un intérêt. A noter que la VF réserve son lot de doublages délicieux, en première ligne The Boz qui parle en grognant pendant tout le long. Et il ne faudra pas compter sur les trois pauvres scènes d’action et demie qui font peine à voir. C’est peu, c’est radin même, et c’est en plus mis en scène avec les pieds. Car dans Virus, le Champ-contrechamp est roi, empêchant ainsi tout rythme de s’installer, mais quand ça s’emballe la caméra part avec, le montage a suivi, et on se retrouve avec des plans sans aucun sens à la tremblotte plus qu’élevée. Ce n’est donc pas avec Virus que Brian Bosworth allait se mettre en lumière. Mais pire encore, si Stone Cold et Guerrier D’Élite conservent de beaux restes, au sans propre comme au sens figuré, il n’y a rien à sauver dans Virus. Sauf la VF, mais ça ne vaut pas le coup de subir le reste.

LES PLUS LES MOINS
♥ La VF est rigolote ⊗ C’est chiant, très chiant
⊗ C’est écrit avec les pieds
⊗ La mise en scène
⊗ C’est radin en action, et mal foutu en plus
⊗ The Boz, vraiment mauvais

Autre film, autre rôle pour Brian Bosworth qui tente une nouvelle fois autre chose mais ne trouve pas ici de quoi se mettre en lumière. Virus c’est mauvais, mal foutu, chiant et même pas drôle, vous pouvez passer votre chemin.



Titre : Virus / Spill / Spill: Virus Mortel
Année : 1996
Durée : 1h30
Origine : USA
Genre : The Boz a la crève
Réalisateur : Allan A. Goldstein
Scénario : Les Standiford

Acteurs : Brian Bosworth, Leah Pinsent, David Fox, Daniel Kash, Eric Peterson, Stephen Markle, Patrick Galligan, Janet Land

Virus (1996) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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