[Série] Seul Face à l’Abeille – Saison 1 (2022)


Un homme se retrouve en guerre contre une abeille alors qu’il garde une luxueuse maison. Qui va gagner ?


Avis de Cherycok :
Qui ne connait pas Rowan Atkinson? Rendu célèbre à travers le monde avec ses personnages d’Edmund Blackadder mais surtout de Mr Bean grâce à une série et deux films, il a plusieurs fois récidivé dans le comique de situation avec par exemple la saga Johnny English. Son humour simple, qui parle à tout le monde, ses mimiques improbables, qui font rire même les enfants, Rowan Atkinson avait un peu disparu des radars en dehors du Royaume-Uni. Affirmant lui-même qu’il a voulu prendre sa retraite artistique, le voilà de retour sur Netflix depuis juin dernier dans une mini-série nommée Man vs Bee, Seul Face à l’Abeille par chez nous, où il opère un retour aux sources. Les amateurs de Mr Bean seront en terrain connu, et bien qu’il manque ce petit quelque chose qui faisait tout le sel de l’homme au costume en tweed et à la cravate rouge, Man vs Bee est un chouette divertissement pour toute la famille.

Bien qu’elle ressemble plus à un film de 1h48 découpé en 9 épisodes étant donné que les séries ont plus la côte que les films sur les plateformes de SVOD, Seul Face à l’Abeille a pourtant bel et bien été pensé comme une série. D’abord proposé à un autre réseau, mais rejeté, c’est donc finalement sur Netflix que le public peut découvrir ces nouvelles aventures de Rowan Atkinson, inspirées d’un segment de 1992 de Mr Bean, le pique-nique dans lequel ce dernier se retrouvait confronté à… une abeille. Ici, le point de départ n’est pas le même. Rowan Atkinson incarne Trevor, un quinquagénaire qui vient de retrouver du travail dans une société de gardiennage de maisons de luxe. Heureux de pouvoir travailler afin d’amener sa fille en vacances lors de sa prochaine semaine de garde, il est en charge de garder une gigantesque maison remplie d’œuvres d’arts et d’objets de collection pendant que son couple de propriétaires est en vacances. Alors que les premières heures semblaient bien se passer, une grosse abeille s’invite dans la propriété et va mener la vie dure à Trevor. Non pas que ledit insecte soit agressif, loin de là, il fait sa vie tranquille. Mais Trevor, un peu obsessionnel sur les bords, a décidé qu’il se débarrasserait coûte que coûte de la bestiole. Et vu que la maladresse est sa seconde nature, imaginez les dégâts qu’il peut causer dans ce genre de maison ultra friquée. Mésaventures rocambolesques vont succéder à d’autres mésaventures rocambolesques. Force est de constater qu’on est content de retrouver Rowan Atkinson dans un personnage assez proche de celui qui a fait sa renommée bien qu’ici, on notera malgré tout des différences qui, justement, vont faire toute la différence. Trevor est bien plus gentil et beaucoup plus doux que ne pouvait l’être Mr Bean, et bien qu’on gagne en émotion sur le dernier épisode, on perd en méchanceté et en humour noir dans le reste de la série.

L’humour est assez similaire à celui de Mr Bean, axé essentiellement sur le comique de situation avec une personne n’utilisant que très peu la parole. En même temps, ses seuls interlocuteurs sont une abeille, le chien de la maison et, de temps en temps, il reçoit un coup de téléphone ou une visite impromptue. Bien qu’il manque cette touche d’humour noir / méchant, Atkinson maitrise à la perfection ce comique de situation. En jouant sur un principe simple, déjà vu moult fois, où quelque chose d’insignifiant (l’abeille) va prendre des proportions démesurées (la destruction de la maison), le fi… la série va enchainer les gags à grande vitesse et le personnage de Trevor, au fur et à mesure que sa patience s’amenuise, va aller de plus en plus loin dans ses solutions pour se débarrasser de l’insecte volant. Les situations sont souvent délirantes, parfois certes déjà vues ou prévisibles, mais l’ensemble fonctionne plutôt bien et les scénaristes arrivent à se renouveler dans les gags. Certains semblent parfois un peu forcés, c’était d’ailleurs déjà le cas dans Mr Bean, on en voit d’autres venir à des kilomètres, mais voir ce personnage maladroit détruire des œuvres d’arts a une saveur assez particulière qui rend l’ensemble plutôt attachant et surtout agréable à suivre. On ne rigole clairement pas à s’en rouler par terre, mais on regarde ça avec un léger sourire au coin de la bouche car les pitreries de Rowan Atkinson ont cette saveur particulière de l’humour anglais.

LES PLUS LES MOINS
♥ Rowan Atkinson
♥ Léger et amusant
♥ Bonne bande son
⊗ Déjà vu malgré tout

Seul Face à l’Abeille, c’est le retour de Rowan Atkinson à ce qu’il sait faire de mieux. Donc si vous aimez le bonhomme, il y a de grandes chances que vous passiez un bon moment. Un sympathique divertissement pour toute la famille.

LE SAVIEZ VOUS ?
• La série a été filmée pendant 12 semaines, les scènes d’intérieur aux Bovingdon Studios, dans le Hertfordshire, et les scènes d’extérieur dans le Hertfordshire et le Buckinghamshire. Ils n’ont pas pu filmer dans une vraie maison en raison de la pandémie de Covid.

• L’abeille était soit une vraie abeille, soit générée par ordinateur par Framestore, selon que l’abeille était statique ou non.

• La plus ancienne Jaguar de type E a été fabriquée pour le film à partir d’une réplique ; Rowan Atkinson l’a achetée à la fin du film.

• Rowan Atkinson a déclaré qu’il avait apprécié le processus d’écriture du scénario, mais qu’il n’avait pas aimé le processus de tournage. Il a dit que c’était très stressant à cause du Covid 19. Un membre de l’équipe a attrapé le Covid, et Atkinson a dû s’isoler pendant deux semaines.



Titre : Seul Face à l’Abeille / Man vs Bee
Année : 2022
Durée : 1 x 20min + 8 x 11min
Origine : Angleterre
Genre : Pas folle la guêpe
Créé par : Rowan Atkinson, Will Davies

Acteurs : Rowan Atkinson, Pino Maiello, Claudie Blakley, Jing Lusi, India Fowler, Julian Rhind-Tutt, Tom Basten, Daniel Fearn, Gediminas Adomaitis, Christian Alifoe

 Seul face à l'abeille (2022) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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