[Avis] Space Battleship Yamato, de Yamazaki Takashi

Titre : Space Battleship Yamato / SPACE BATTLESHIP ヤマト
Année : 2010
Durée : 2h18
Origine : Japon
Genre : Adaptation de série animé

Réalisateur : Yamazaki Takashi

Acteurs : Kimura Takuya, Kuroki Meisa, Ogata Naoto, Ikeuchi Hiroyuki, Yamazaki Tsutomu, Takashima Reiko, Maiko, Yashiba Toshihiro, Hashizume Isao, Nishida Toshiyuki, Tsutsumi Shinichi

Synopsis : En 2194, un ennemi inconnu apparait soudainement dans la région de la planète Mars et commence à attaquer la planète terre à l’aide de bombes météorites radioactives. Cinq ans plus tard, en 2199, la terre est polluée par les radiations et les habitants sont forcés à vivre sous terre. Lors d’un énième raid contre les forces ennemis, les derniers vaisseaux de la flotte à l’exception du Yamato sont détruit. Le capitaine Okita décide alors de tenter le tout pour le tour en recrutant des volontaires pour partir à la recherche d’Iskandar, en espérant y trouver un système permettant d’annihiler les radiations.


 

Avis de Ryo Saeba : A la base Space Battleship Yamato est une série animé de Matsumoto Leiji, créateur notamment de Albator (Harlock pour les intimes) et Galaxy Express 999, diffusée en 1974 à la télévision Japonaise. En 1973 le producteur Nishizaki Yoshinobu lance le projet d’une nouvelle série spatiale nommé « Asteroid Ship Icarus » qui devait être à la base une variation dans l’espace de « Sa Majesté des mouches » de Golding. Lorsque Matsumoto Leiji se joint au projet, il amène non seulement sa patte graphique si particulière mais également une autre vision, ce qui amène  la plus part des concepts d’origines à être abandonnés.

Après une première saison de 26 épisodes, un premier film qui n’est rien d’autre qu’un résumé de la première série sort en 1977 et le succès est tel qu’il fait de l’ombre au premier volet de Star Wars au Japon. Dans la foulée un 2e film sort en 1978 dans lequel le Yamato est envoyé en mission suicide pour sauver l’humanité mais contre tout attente le film fait un bide total. La production lance donc une 2e série de 26 épisodes nommée Space Battleship Yamato 2, puis s’en suit un téléfilm en 1979, un autre film en 1980, une 3e série (Space Battleship Yamato 3) et la saga s’achève en 1983 avec la sortie du film « Space Battleship Yamato : la saga finale » dont la durée (2h45) en fait alors le plus long film d’animation sorti au cinéma.

En 2002 le producteur Nishizaki lance le projet d’un nouveau film tandis que Matsumoto Leiji lui travaille sur le lancement d’une nouvelle série mais les 2 projets sont mis en suspens à cause d’une bataille juridique entre les 2 hommes sur les droits de la série. Finalement en 2008 un juge donne raison à Nishizaki qui relance alors son projet de revival avec le film Space Battleship Yamato: Resurrection sorti en 2009. Le film se place dans le temps 17 ans après celui de 1983 et de la destruction du Yamato mais n’a finalement pas le succès escompté. Peut importe, dans la foulée le projet de l’adaptation live est lancée et sort sur les écrans Japonais le 1er décembre 2010. Malheureusement Nishizaki Yoshinobu n’y assistera pas puisqu’il trouva la mort un mois auparavant en tombant de son bateau de 485 tonnes : le Yamato.

Au niveau du cast, il fallait forcément mettre une tête d’affiche populaire afin d’espérer attirer le maximum de gens dans les salles obscures, c’est donc naturellement que le choix s’est porté sur Kimura Takuya, chanteur du groupe SMAP pour interpréter le rôle de Kodai Susumu. Dans les autres têtes connus on retrouve entre autre Kuroki Meisa (Crows Zero, Assault Girls) pour jouer Mori Yuki, Hiroyuki Ikeuchi (Ip Man, Space Travelers) en chef d’escadron, Takashima Reiko (Azumi 2, Last Love) en docteur Sado et un caméo de Tsutsumi Shinichi dans le rôle du frère de Susumu. D’ailleurs là où dans l’animé le docteur Sado et Aihara était des personnages masculin, ici les deux deviennent des personnages féminin. Le personnage de Yuki possède également un rôle beaucoup plus important dans les combats comparé au personnage original. Dans l’ensemble le cast fait son boulot, les vétérans un peu mieux que les jeunes loups évidemment, à l’exception de Hiroyuki Ikeuchi qui non seulement surjoue comme un fou mais en plus à la malchance de se taper une possession de corps par un alien assez ridicule.

Alors bien sur au niveau du scénario et de la structure du film ça sent quand même le réchauffé, comment ne pas penser à plusieurs reprises à la référence du genre la plus récente : Battlestar Galactica. Mais là où le film perd en originalité, il gagne en rythme et en quotient de divertissement. Space Battleship Yamato est loin d’être avare en rebondissements et scènes d’actions, ce qui fait que malgré sa durée (plus de 2 heures), on ne voit pas le temps passer. Pour un blockbuster ce n’est pas négligeable. Petit bémol par contre sur la fin qui parait interminable, une bonne dizaine de minutes à la Armageddon style. D’ailleurs le hasard fait bien les choses puisque c’est Steven Tyler himself qui interprète la chanson du générique de fin.

Les SFX sont dans l’ensemble réussis avec en premier lieu le vaisseau dont le design et le rendu est fidèle aux dessins de Matsumoto Leiji. Le design des vaisseaux Gamilas est également soigné tout comme les décors en général que ce soit la ville souterraine ou l’intérieur du vaisseau. On remarquera que les décors de l’antre des Gamilas sur Iskandar ne sont pas sans rappeler ceux de l’antre des locustes dans le jeu Gears of War 2, la ressemblance est frappante. Là où le bas blesse, c’est au niveau du design des créatures ennemis qui ne ressemble vraiment à rien. Le budget énorme pour un film Japonais (22 M$) mais ridicule comparé à un blockbuster US peut être un début d’explication. Niveau musique on a le droit au thème de la série qui est présent à plusieurs reprises et en général elle accompagne plutôt bien les scènes d’actions tout comme les scènes plus larmoyante.

Space Battleship Yamato est donc une adaptation plutôt fidèle à l’oeuvre de Matsumoto Leiji avec tous les thèmes inhérents au genre et des CGI dans l’ensemble convaincants.  Le film manque un peu de saveur et d’originalité mais il n’en reste pas moins un divertissement efficace.

Note : 6,5/10



Le Trailer :

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Auteur : Ryo Saeba

C’est véritablement Shaolin Soccer qui déclencha un élan de passion à partir duquel il se lança dans la vision de films sous titrés anglais. Et là ce fut le bonheur, il avait devant lui tout un pan du cinéma à découvrir, des genres propres au cinéma de Hong Kong comme le kung fu old school, les girls with guns ou encore le Wu Xia Pian...
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