[Avis] Detroit Metal City, de Lee Toshio (2008)

Titre : Detroit Metal City / DMC / デトロイト・メタル・シティ
Année : 2008

Origine : Japon
Genre : rock n’drôle (?)
Réalisateur : Lee Toshio

Acteurs : Matsuyama Kenichi, Hosoda Yoshihiko, Akiyama Ryûji, Kato Rosa, Matsuyuki Yasuko, Ayugai Ken, Kato Ryo, Minami, Miyazaki Yoshiko, Ôchi Yôsuke, Okada Yoshinori, Okura Koji, Ôtani Nobuhiko, Takahashi Issei, Suzuki Kazuma, Gene Simmons…

Synopsis : Un jeune homme d’une niaiserie presque attachante se lance dans la musique. Amoureux des ballades romantiques et de la pop sucrée, il va se retrouver, un peu malgré lui, leader d’un groupe de death metal…

Après avoir exaspéré une bonne partie des spectateurs du monde entier avec son rôle de L dans DEATH NOTE et sa suite, je pensais me réjouir de pouvoir enfin découvrir Matsuyama Kenichi dans un registre totalement différent. Oui…sauf que cette fois-ci le résultat est encore pire. A dire vrai, entre le personnage de L et celui du leader de DMC, il y a un point commun frappant : les extrêmes. Extrême car avec L l’acteur Matsuyama Kenichi se complaisait dans un non-jeu irritant au possible, tandis qu’avec DMC il cabotine à outrance, à chaque seconde, pour un résultat d’un ridicule implacable.

Vous me répondrez que DMC est à la base un manga complètement déjanté, et je vous dirai alors que pour adapter une telle chose il aurait peut-être mieux fallu ne pas chercher à rester trop fidèle. Un manga purement et simplement décalqué à l’identique pour livrer un film de cinéma, je ne vois pas trop l’intérêt. Les codes, les rythmes sont différents.

Le résultat est par conséquent d’un ridicule sans nom. A dire vrai, je ne pense pas avoir vu un spectacle plus insupportable que celui-ci cette année. Les gags sont d’une nullité effarante, le coté manga ne fonctionne jamais (sans parler du fait que les passages un brin hardcores sont bien évidemment passés à la trappe) et les différents acteurs sont complètement paumés dans un cabotinage visiblement mal orchestré par le réalisateur. La malheureuse apparition du chanteur de Kiss (Gene Simmons) à la fin du film pour un duel musical avec DMC est d’ailleurs plus triste qu’autre chose…

Dans le monde de DETROIT METAL CITY, les métaleux sont des dégénérés et les amateurs de pop sucrée sont niais et efféminés. On a connu des raccourcis plus fins.

Celles et ceux qui feront l’effort de rester jusqu’au terme du film auront malgré tout pu apprécier les petites culottes de la très fade Kato Rosa et surtout celle (plus sexy) de la dévergondée Matsuyuki Yasuko (elle, au moins, possède le minimum de talent requis pour rendre digeste un cabotinage absurde).

DMC est tout simplement un naufrage artistique total. Douloureux pour un cerveau normalement constitué mais aussi pour la bonne santé de vos oreilles (entre la sous-pop de sécurité et le hard rock de bas étage, on aurait pu rebaptiser tout cela en « deaf metal« ).

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Auteur : Oli

Amateur de cinéma japonais mais de cinéma avant tout, de Robert Aldrich en passant par Hitchcock, Tsukamoto, Eastwood, Sam Firstenberg, Misumi, Ozu, Claude Lelouch, Kubrick, Oshii Mamoru, Sergio Leone ou encore Ringo Lam (un intrus s'est glissé dans cette liste, sauras-tu mettre la main dessus - attention il y a un piège).
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