[Film] Hum Saath-Saath Hain, de Sooraj R. Barjatya (1999)


Une riche famille fête l’anniversaire du patriarche, avec tous les membres qui viennent le féliciter et lui apporter des cadeaux… Mais un des trois fils est en retard, peut-être a-t-il raté son avion ?…


Avis de Postscriptom :
Un de ces films qu’on est content d’avoir vu après coup (et surtout soulagé une fois que c’est fini), pour se permettre d’apprécier encore plus les autres du même genre qu’on a vu auparavant (K3G, MOHABBATEIN pour ne pas les nommer…). Car si HUM SAATH-SAATH HAIN a contribué à remettre à la mode les grandes sagas familiales en Inde, autant le dire tout de suite cette histoire de gens riches qui s’entendent super bien, sont toujours en train de rire, de se congratuler ou de se féliciter à longueur de journée, hé bien franchement ça n’a aucun intérêt ! On se surprend même à continuer à regarder ça uniquement pour qu’il se passe enfin quelque chose, un élément dramatique, si petit soit-il, qui pourrait apporter le moindre intérêt à ce machin vide de sens (si ce n’est bien sûr de prôner les valeurs familiales les plus « essentielles » : les hommes au boulot, les femmes aux fourneaux !).

Mais non, pendant les deux premières (très longues) heures, il ne se passe RIEN : après une cérémonie d’anniversaire du patriarche où toute la famille apporte des cadeaux (45 minutes !), on a ensuite droit au mariage d’un des fils (30 minutes), puis d’un autre (de nouveau 30 minutes), puis aux prémices du… troisième mariage, le plus insupportable, entre Salman Khan et une pauvre Sonali Bendre complètement lobotomisée qui passe son temps à baisser les yeux en rougissant dès que l’autre la regarde, cauchemarderesque (et en plus bien sûr elle reste habillée de la tête aux pieds pendant tout le film, mais qu’est-ce qu’ils lui ont fait, c’est vraiment la même que dans DUPLICATE ? !).

Cependant, enfin, au bout de 2H01 exactement (j’ai regardé le compteur pour me remémorer ce moment historique), il se passe quelque chose : le père de la famille va prendre sa retraite et il compte laisser la direction de l’énorme entreprise familiale à l’aîné de la famille (normal jusque-là), mais qui n’est en fait qu’un demi-frère (ou adopté je ne sais plus, et je ne reverrai pas la première partie pour vérifier, plus jamais ça), ce qui gêne la mère vu qu’ils ont déjà eu un cas similaire où un de membres à répudié son propre frère… Et évidemment elle a peur que l’aîné en fasse autant vu qu’il n’est pas du même « sang » que les autres… Bon, c’est du déjà vu ces problèmes-là, surtout en Inde évidemment, mais admettons… On se dit qu’enfin ils vont se déchirer pour avoir le pouvoir et le contrôle de la société… Et bien pas du tout ! Le frère aîné propose lui-même d’abandonner le poste qu’on lui a confié, et celui qui doit prendre la direction à sa place (Salman) sait qu’il ne pourra jamais le remplacer… S’ensuit un festival de « Après toi… Je n’en ferai rien, c’est toi le meilleur… » absolument navrant de démagogie, bref, l’horreur totale, et bien sûr tout finit pour le mieux dans le meilleur des mondes, tétanisant…

Au niveau spectacle cependant, le film se rattrape un peu sur les « productions values » comme on dit : décors, costumes et actrices superbes (oui, je sais ça fait un peu misogyne mais c’est la faute au film, j’ai tellement adoré ces scènes de repas en famille avec tous ces hommes assis et les femmes qui servent les plats, le rêve…). Cela dit on ne peut qu’être beaucoup plus réservé sur les chansons qui ne présentent que des airs passe-partout déjà entendus cent fois ailleurs (et contrairement à DEVDAS une deuxième écoute n’arrangera rien), sans compter certaines « paroles » navrantes, qui ne nécessiteront pas de traduction puisqu’ils se contentent d’y énumérer les lettres de l’alphabet ( !). Ca passe une première fois dans une chanson avec les enfants, mais ils nous la resservent dix minutes après avec les adultes, au secours ! Et je ne parlerai pas des chorégraphies, il y a le minimum syndical mais sans aucune originalité, heureusement que Karisma Kapoor (seule à donner un peu de vie à cette purge dès qu’elle apparaît) est superbe avec sa technique de danse irréprochable (ça me rappelle d’ailleurs qu’il faut que je voie un vrai bon film avec elle, peut-être FIZA ou ZUBEIDAA…).

Une bonne nouvelle quand même, à savoir que Salman Khan, pourtant révélé par le réalisateur grâce à ses deux précédents films, ne tient ici qu’un petit rôle très en retrait (probablement un renvoi d’ascenseur car il est évident que ce film « choral » ne nécessite pas de grosse vedette), c’est même assez drôle car il joue le plus intello des trois frères ( !), toujours un livre à la main pour faire genre « j’ai tout compris » (on y croit pas des masses), ou à sourire comme un benêt dès que la caméra panote sur lui (là par contre il est criant de vérité)… Il nous vaut quand même le meilleur moment du film quand, en rangeant sa chambre, il sort successivement d’un placard une pile de livres et… une paire de haltères ! C’est bien, au moins il ne s’est pas complètement renié pour ce film qui n’en vaut pas la peine…

LES PLUS LES MOINS
♥ De superbes décors
♥ De superbes costumes
♥ Les actrices
⊗ Quel ennui les 2 premières heures
⊗ Des scènes beaucoup trop longues
⊗ Des chansons passe-partout
En fait le seul véritable petit plaisir de HUM SAATH-SAATH HAIN c’est de retrouver dans le rôle d’une des fiancées la superbe Neelam, inoubliable présentatrice du « Neelam Show » dans KUCH KUCH HOTA HAI ! Voilà pour la bonne nouvelle, je sais c’est peu mais on se rattrape comme on peut, allez pour les décors et les costumes je mets la moyenne…



Titre : Hum Saath-Saath Hain
Année : 1999
Durée : 2h57
Origine : Inde
Genre : Comédie / Romance
Réalisateur : Sooraj R. Barjatya
Scénario : Sooraj R. Barjatya

Acteurs : Salman Khan, Mohnish Behl, Saif Ali Khan, Sonali Bendre, Tabu Hashmi, Karisma Kapoor, Neelam Kothari, Alok Nath, Reema Lagoo, Mahesh Thakur

 Hum Saath-Saath Hain: We Stand United (1999) on IMDb


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Auteur : Postscriptom

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