[Film] Capitaine Malabar dit La Bombe, de Michele Lupo (1982)


Bud Graziano dit « La Bombe », ancien boxeur devenu capitaine des hautes mers, accepte d’entraîner un jeune talent pour venir en aide à son ami Jerry. En effet ce dernier a des problèmes avec un groupe de militaires corrompus menés par Rosco Dunn, ancien boxer également, le seul à avoir réussi à battre Bud Graziano en son temps…


Avis de Cherycok :
Ça faisait quelques mois que je ne vous avais pas cassé les pieds avec le duo mythique qui a bercé mon enfance, et il est temps d’y remédier. Et puis j’avais envie de faire plaisir au seul autre fan de Bud Spencer et Terence Hill qui vient nous rendre visite de temps en temps, le bien nommé Pti Denis (spécial dédicace, représentt). Alors dans Capitaine Malabar dit La Bombe (1982, Bomber en VO), il n’y a que Bud Spencer. Mais qu’importe, tout comme On m’Appelle Malabar réalisé un an plus tôt, la sauce prend immédiatement et on ne ressent que peu l’absence de Terence Hill tant il se dégage une énergie positive de cette bobine populaire. Et même s’il est dur à trouver en bonne qualité, tant pis, on le regarde en qualité VHS dégueux et ce n’est pas grave, l’effet nostalgie marche à fond, on se régale et on retrouve ces yeux avec lesquels on regardait à 8 ou 9 ans Bud Spencer mettre des grosses mandales. Et arriver encore à avoir cette sensation 30 ans après, ça n’a pas de prix.

La recette est cette fois-ci encore la même, à commencer par les noms dans le générique. Michele Lupo, dont c’est le dernier film, signe donc encore une bobine avec Bud Spencer après Mon Nom est Bulldozer (1978), Le Shérif et les Extraterrestres (1979), Faut pas Pousser (1980) et On m’appelle Malabar cité plus haut. A la tête des cascades et autres bagarres, on retrouve encore et toujours Giorgio Ubaldi qui a quasiment consacré la moitié de sa carrière à chorégraphier les films du duo mythique. Et on retrouve également quelques têtes habituelles chez les sbires cascadeurs. Et comme pour bon nombre de leurs films, baston, humour bon enfant, gags bien cons, la scène de danse (deux même) qui devient récurrente, et deux putains de musiques qui sont capables de vous rester dans la tête des semaines durant
Capitaine Malabar dit La Bombe s’inspire énormément de Rocky, version comédie bien entendu même s’il se fait plus sérieux dans sa deuxième partie, avec toujours malgré tout quelques scènes bien funs. Le déroulement du scénario va être tout ce qu’il y a de plus classique : entrainements sur fond de musique qui reste donc, crasses de l’équipe adverse, triche, tentative d’achat, désillusions, et donc pas mal de clin d’œil / hommage, voire repompage (nous sommes en Italie dans les années 80, ne l’oublions pas) de Rocky. Le boxer déchu converti en manager, le jeune premier un peu loubard et possédant une bonne droite (la gauche pour Balboa), l’entrainement parallèle des deux concurrents, et pour couronner le tout, parce qu’en France on est super malin, l’acteur Kallie Knoetze (boxer poids lourd sud-africain connu dans les années 60/70) est doublé par Alain Dorval, voix régulière de Sylvester Stallone depuis le premier Rocky.

Pas de Terence Hill donc, mais il fallait bien à Bud Spencer un sidekick, et c’est l’acteur comique italien de l’époque Jerry Cala qui s’y colle. Cabotinant à souhait, débile et rigolo, il se fond à merveille au milieu de tout un tas de seconds rôles très cartoons aux cabines toutes aussi improbables les unes que les autres. Et c’est vrai que du coup, les gags vont s’enchainer à vitesse grand V dans toute la première partie du film. Capitaine Malabar dit La Bombe comporte comme chaque film de Bud Spencer et Terence Hill son lot de scènes cultes (la danse / bagarre tyrolienne) et n’est pas avare en bastons, et bien belles tenues, alternant l’inimitable style Bud Spencer à grand coups de claques qui claquent et combats de boxe plus sérieux. Sans oublier le moment de destruction massive de décor (façon Attention on va s’facher) bien jouissif.
Le film en soi n’a rien d’original, surtout si vous avez vu Rocky, mais on se laisse prendre au jeu comme lorsqu’on avait 9 ans. La grosse énergie positive qui se dégage du film donne la pêche et le sourire ne nous quitte pas du début à la fin. Et pour la petite anecdote inutile dont tout le monde se fout, il est à noter que le film a un petit statut de film culte dans certains pays tels que la Hongrie puisqu’il est le film qui a fait le plus d’entrée au box-office à sa sortie là-bas en 1985 (1.8 millions d’entrées), devançant même Les Dents de la Mer de Steven Spielberg sorti en même temps.

LES PLUS LES MOINS
♥ Bud Spencer
♥ Bonne humeur
♥ Les bagarres
⊗ Jerry Cala énervant
Capitaine Malabar dit La Bombe fait partie des meilleurs films de Bud Spencer sans Terence Hill. C’est fun, bon enfant, pas avare en grosses bagarres, même si à réserver aux nostalgiques du célèbre Duo.



Titre : Capitaine Malabar dit La Bombe / Bomber
Année : 1982
Durée : 1h36
Origine : Italie
Genre : Bud Balboa
Réalisateur : Michele Lupo
Scénario : Marcello Fondato

Acteurs : Bud Spencer, Jerry Cala, Stefano Mingardo, Kallie Knoetze, Gegia, Valeria Cavalli, Ferdinando Murolo, Nando Paone, Bobby Rhodes, Rik Battaglia

 Capitaine Malabar dit La bombe (1982) on IMDb





















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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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