[Film] Black Out, de Allan A. Goldstein (1996)

Le banquier John Gray est renversé par une voiture et perd la plupart de ses souvenirs. Lorsqu’il sort de l’hôpital, il a des flashbacks qui ne cadrent pas avec sa vie actuelle. Après un appel téléphonique étrange, sa femme est assassinée. Il est contraint de se rendre à Los Angeles afin de résoudre le crime et de reconstituer son mystérieux passé.


Avis de John Roch :
Après Guerrier D’Élite et Virus, place au dernier film cuvée The Boz millésime 1996. Et pour se lancer dans Black Out, ou Midnight Heat de son deuxième prénom, il faut un minimum de courage et pour cause: après la catastrophe Virus, c’ est à nouveau Alan A. Goldstein qui se charge de mettre en scène «la nouvelle star du cinéma d’action Américain», ce qu’il avait foiré de A à Z la première fois. Ceci dit, la qualité est cette fois au rendez-vous. Non pas que Black Out soit un indispensable, mais il y a du bon dans le métrage. A commencer par l’action, cette fois bien présente et ce dès l’introduction ou ça pète de suite pour présenter le méchant de l’intrigue: un chef de gang interprété par un Brad Dourif aussi sadique que raffiné, la preuve il déteste l’impolitesse et donne de précieux conseils à ses sbires sur leurs looks. Le rapport avec Brian Bosworth? Aucun, The Boz est ici un banquier sans histoire qui devient amnésique suite à un accident de la route. Le rapport avec le méchant interprété par Brad Dourif? Et bien The Boz fait des cauchemars étranges qui le rend un peu parano. Il nous fait même un Total Recall en reprochant à sa femme d’en savoir trop sur lui. Mais bien que le film tente d’installer un semblant de suspens avec cette maison de rêve et cette épouse qui sait tout de sa vie, The Boz il est con, c’est juste sa femme. Le film prend en fait une autre direction, The Boz ne retrouve pas la mémoire de sa vie, mais celle de sa vie d’avant. Celle du temps où il était membre d’un gang un peu taré sur les bords.

Et tout à coup, il devient super balèze et il casse des mâchoires en s’excusant parce qu’il ne le fait pas vraiment exprès. Mais son passé le rattrape, et sa femme se fait assassinée. Un peu choqué, mais pas attristé (faut dire qu’ avec son amnésie, il ne la connaissait pas tant que ça), The Boz part en quête de son identité que l’on connaît d’avance. Dans Black Out, on a toujours une longueur d’avance sur le personnage, ce qui a pour conséquence de rendre l’intrigue inintéressante et le temps commence à devenir un peu long. Et comme ci ça ne suffisait pas, il y a aussi des dialogues qui tournent en boucle en fond sonore, bien gonflant sur la longueur. Reste que ça se suit avec un minimum de plaisir. Il y a un peu d’humour, l’intrigue n’a certes aucun intérêt mais est un minimum construite et parfois c’est rigolo. Comme de voir The Boz tout nu en PLS dans les escaliers, ou lorsqu’il semble se faire dépuceler une seconde fois parce que son amnésie, elle à l’air vraiment sévère et impossible de rester de marbre face à un twist final d’une connerie sans nom. Parlons en de Brian Bosworth tiens, qui a nettement amélioré son jeu d’acteur. Alors certes il a l’air un peu débile dans certaines situations, la plupart de ses dialogues se terminent par un «ah», «oh» ou «hein?», et il à l’air un peu beubeu en costard avec des lunettes mais on sent une bonne implication dans son rôle.

Dans black Out, il y a aussi un petit paquet de scènes d’action plutôt sympa. Ça casse pas trois pattes à un canard, mais ça casse des gueules, il y a des gunfight, des personnages biens tarés campés par un casting de gueule typique de l’époque, un hélicoptère, des cascades parfois cool, un rodéo explosifs, et des explosions. Pas mal d’explosions, notamment dans un final ou tout ce qui peut exploser explose et en plus il y a une mitrailleuse lourde, et ça c’est cool. Black Out n’est pas ce qui se fait de mieux dans le monde du B movie d’action, mais si il est un peu chiant parfois le métrage reste tout à fait correct et recommandable ne serait-ce que pour son final, twist incroyable compris, et un Brad Dourif plutôt cool. Et pour The Boz bien sur, meilleur que jamais.

LES PLUS LES MOINS
♥ The Boz
♥ Brad Dourif
♥ Des Cascades
♥ Des Explosions
♥ Le final, avec des explosions
♥ Parfois c’est très con, mais c’est rigolo
⊗ Une intrigue sur laquelle on a toujours une longueur d’avance, donc sans intérêt
⊗ C’est un peu chiant des fois
⊗ Les voix off, insupportables

Black Out n’est pas ce qui se fait de mieux dans le monde du B movie d’action, le métrage reste tout à fait correct. Brian Bosworth y croit, Brad Dourif est plutôt cool, ça casse des gueules, il y a des gunfight, des cascades et un final plein d’explosions. Dommage que ce soit un peu chiant parfois et que l’histoire est inintéressante tant elle est prévisible.



Titre : Black Out / Midnight Heat
Année : 1996
Durée : 1h38
Origine : USA
Genre : La mémoire dans le Boz
Réalisateur : Allan A. Goldstein
Scénario : Ruben Gordon et Steve Schoenberg

Acteurs : Brian Bosworth, Brad Dourif, Claire Yarlett, Marta DuBois,Jeremy Roberts, Lance LeGault, Marie Barrientos, Sheila Wills, Gérard L’Heureux

Virus (1996) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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