[Film] Stone Cold, de Craig R. Baxley (1991)

Un policier est chargé d’infiltrer une bande de motards impliqués dans le trafic de la drogue et le crime


Avis de John Roch :
A part les férus de football Américain et les malades dans mon genre dont le cerveau envoie sans cesse des flashs de jaquettes de B movies (sûrement un problème neurologique mais je vous rassure, on s’y fait avec le temps), qui se souvient de Brian Bosworth ? Brian Bosworth, ou The Boz, cette ancienne star de la NFL qui a du mettre un terme à sa carrière pour cause de blessure grave. De carrière, il en trouvera un semblant d’autre dans le cinéma. Il faut dire qu’avec ses gros bras, sa gueule bien carrée et ses pectoraux qui une fois sortis à l’air libre pourraient faire pâlir les nichons environnants, certains ont du y voir un nouveau Schwarzenegger ou Stallone, dont Michael Douglas qui si il n’est pas crédité au générique (sur les jaquettes, c’est tout le contraire d’ailleurs), a bien participé à la production de Stone Cold : premier film et véhicule pour le monde du cinéma mettant en vedette The Boz. On va pas se mentir, si l’ex-footballeur a été la tête d’affiche d’une poignée de B movie d’action des 90’s, il n’aura jamais percé en tant qu’acteur parce que bon, c’est pas vraiment son domaine et qu’il joue un peu mal (mais ça j’y reviendrai). Mais qu’est ce qu’il peut faire marrer ! Déjà connu à l’époque de la NFL pour ses looks capillaires et vestimentaires situés quelque part entre le mauvais goût et le kitch complet, Brian Bosworth n’a semble t-il pas jugé nécessaire de changer de style pour sa courte carrière cinématographique. Stone Cold, c’est avant tout une porte d’entrée vers la carrière d’un acteur au charisme de folie.

Stone Cold, c’est aussi un B movie d’action tout à fait recommandable qui le temps de sa scène d’introduction et de son générique de début, soit en cinq minutes, va annoncer la couleur. Pendant ces 300 secondes, la seule chose qui vient à l’esprit c’est que Stone Cold va être un film bruyant, bourrin, explosif, testostéroné (oui, j’invente des mots) jusqu’à l’os, jouissif mais aussi con, très con. Et vous savez quoi ? C’est exactement ce qu’est Stone Cold. Derrière la caméra, on trouve Craig R. Baxley, pas encore réalisateur des excellents téléfilms La Tempête Du Siècle et Rose Red, tout deux d’après Stephen King, mais qui avait déjà à son actif Action Jackson et Dark Angel, rassurant donc pour l’action. Coté scénario, il est clair que Stone Cold n’invente pas l’eau tiède. On retrouve donc un film dans lequel un flic qui cogne d’abord et discute ensuite va infiltrer un milieu blindé de gueules comme on n’en verra plus au cinéma à dessouder. Et comme toujours dans ce genre de bobines, il y a le méchant très très méchant, celui qui se méfie d’entrée de jeu de ce nouveau membre, celui qui n’est pas si méchant que ça en vrai, et la pépée à emballer parce que la testostérone ambiante donne des baballs de la taille d’une pomme, en plus il y a plein de boobs. Pour le reste, cette histoire de flic suspendu pour insubordination qui est chargé d’infiltrer une communauté de Bikers pas très nets, des genres de fanatiques religieux néo-nazis, se suit sans déplaisir. Il n’y a rien de nouveau, le métrage ne réinvente en rien la roue, mais tout aussi classique soit-il, Stone Cold contient son lot de petits rebondissements visibles à des kilomètres, de sous intrigues qui se mêlent mal et dont l’utilité est parfois à remettre en question, et de dialogues qui contiennent leur lot de punchlines typiques de cette époque, parfois à retenir pour les ressortir à un dîner, d’autres fois à oublier de suite tant elles sont trop vaseuses pour être vraies. Mais surtout, Stone Cold contient sont lot de scènes d’action, plein.

De ce coté, difficile d’y redire quoi que ce soit. Le film est blindé de moments aussi jouissifs que totalement cons. Car dans Stone Cold, il y a ce coté over the top bien de son temps. Ici, tout explose tout le temps, la plupart du temps sans aucune raison et les nombreuses empoignades font voler les cascadeurs dans tout les sens. Faut dire que The Boz, quand il cogne, c’est du genre fulguropoing qui font au minimum faire des saltos arrières à qui s’en mange une. Du bien bourrin donc qui trouve sont point d’orgue dans un final complètement dingue où se mélangent gunfights, bastons, Harley-Davidsons et même un hélicoptère. En plus c’est assez bien fichu niveau de la mise en scène, et les cascades valent parfois vraiment le détour, que demander de plus ? Un bon acteur peut être. Revenons y justement à The Boz, qui fait des efforts pour essayer d’être crédible en tant qu’interprète. Ça se sent, enfin un peu, et si il est mauvais il n’en est pas pour autant catastrophique. Et de toute façon, toute votre attention sera portée sur son charisme bien à lui, coupe mulet et tenues extravagantes comprises. Mais le plus fort, c’est que le reste du casting a visiblement suivi le mouvement et on se retrouve avec des personnages au look de biker complètement exagéré. Ceci dit, The Boz à part, le casting a de la gueule entre trognes que vous avez vu au moins une fois dans une production du genre, William Forsythe et un Lance Henriksen visiblement très heureux d‘être là et qui livre une prestation encore une fois impeccable. Amateurs de B movies d’action des 90’s, faites vrombir les moteurs, Stone Cold est fait pour vous. C’est con, bourrin, sans presque aucun temps mort (le rythme est très bien géré) et en plus grâce à The Boz et son style pas possible, on se marre du début à la fin. The Boz qui n’en est pas resté là, pas plus que moi qui vais explorer la carrière de ce modèle de charisme, qui avec le métrage qui a suivi Stone Cold, Guerrier D’Élite, m’a déjà donné d’autres bons moments d’action, de look improbables et de rigolade.

LES PLUS LES MOINS
♥ Brian Bosworth, un être d’un charisme jamais vu et jamais revu…
♥ Un pur B movie d’action des 90’s bourrin, jouissif et con, très con
♥ Des cascades parfois impressionnantes
♥ Le casting
♥ On se marre bien
⊗ … qui fait des efforts mais joue un peu mal
⊗ Des sous-intrigues pas vraiment utiles

Stone Cold a tout du B movie d’action qui tient du divertissement réussi. C’est bourrin, jouissif, con et bourré d’action aux cascades spectaculaires. C’est aussi l’occasion de se rappeler de Brian Bosworth, bête de charisme qui fait de Stone Cold un métrage non seulement solide dans son genre, mais qui en plus fait marrer du début à la fin.



Titre : Stone Cold
Année : 1991
Durée : 1h32
Origine : USA
Genre : The Boz
Réalisateur : Craig R. Baxley
Scénario : Walter Doniger

Acteurs : Brian Bosworth, Lance Henriksen, William Forsythe, Arabella Holzbog, Sam McMurray, Richard Gant, Paulo Tocha

Stone Cold (1991) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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