[Avis] Sword of the Stranger – Masahiro Andô (2007)

Titre : Sword of the Stranger
Année : 2007
Durée : 1h41
Origine : Japon
Genre : Historique, Aventure
Réalisateur : Masahiro Andô

Synopsis : Japon, durant l’ère « Sengoku ». Poursuivi par une mystérieuse milice chinoise, le jeune Kotarô, un orphelin accompagné de son chien Tobimaru, fait la rencontre d’un ronîn, qu’il engage afin de le mener au temple où il espère retrouver le moine l’ayant aidé à échapper à ses poursuivants.

 

 

Avis de Best : Quand le studio à l’origine de séries animées comptant parmi les plus réussies, dont certaines que je place dans mon panthéon personnel, telles Eureka Seven ou Rahxephon, et d’autres non moins connues (Full Metal Alchemist, Wolf’s rain), décide de placer tous ses talents au service d’un long métrage, il y a de quoi éveiller l’attention. A raison ? Je ne ferais pas durer le suspens plus longtemps quand aux effets de cette bombe sur mon esprit. Un bonheur de tous les instants ! Car oui, les attentes nées toutes récemment en prenant connaissance de l’existence d’un tel projet n’ont pas été déçues.

Parmi les nombreux points positifs, l’histoire, bien menée et intéressante de bout en bout. On aurait put craindre que dans un désir de donner du rythme au récit, celui-ci occulte ses personnages, mais il n’en est rien. Au contraire, ils sont approfondis avec talent et il se crée une véritable empathie, essentielle pour rendre leur périple passionnant à suivre. Si tous les protagonistes valent le coup d’œil, le fait d’avoir un héros et un « méchant » charismatiques, mais surtout loin d’être superficiels ou caricaturaux, apporte un plus non négligeable. A chaque apparition, ils accaparent l’espace et imposent leur présence, décuplant ainsi le plaisir de les voir évoluer.

Pour ceux qui pourraient craindre un film trop lisse, rassurez-vous, la violence est omniprésente. Sèche, sans concession, elle contraste avec la poésie d’ensemble et la douceur de nombreuses scènes, paisibles, presque intimistes. Dans un soucis de donner une réelle dimension à cette épopée, les scènes d’actions sont nombreuses et de toute beauté. Chorégraphiées de mains de maître, fluides, dynamiques, réalisées avec un réel savoir faire, c’est un bonheur de tous les instants. Le point d’orgue étant le final, mémorable, où les affrontements se multiplient, pour aboutir sur un duel d’anthologie.
De nombreuses touches d’humour parsèment le métrage, sans jamais en faire trop ou vouloir jouer sur le bon mot qu’il convient de placer impérativement. Jamais départi d’une certaine tristesse sans pour autant tomber dans le larmoiement, optimiste mais ne trahissant à aucun moment son histoire ou ses personnages, Sword of the stranger tient en haleine jusqu’à un plan final qui clôt en beauté cette nouvelle perle de l’animation.

D’un point de vue technique, c’est un vrai régal. Le graphisme et magnifique, avec notamment des couleurs chaudes et enivrantes apportant un plus indéniables à de très beaux décors. L’animation est elle aussi à couper le souffle, et il convient de souligner le travaille de toute l’équipe, même si on pourra toujours chipoter sur certains plans – très peu – légèrement moins réussis. Un petit mot sur la BO pour finir, en parfaite adéquation avec l’esprit du film et idéale pour s’immerger définitivement.

Une très belle réussite à tous les niveaux, et une nouvelle référence en matière d’animé. Coup de cœur !

 

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Auteur : Best

Même après toutes ces années, les fights et autres cascades lui sont d’une réjouissance sans pareil. Les tranches de vie où les personnages sont au cœur des débats sont toujours un ravissement. Qu’il s’agisse d’un film bien con ou de toute autre chose, peu importe. Le bonheur cinématographique se trouve partout. Comme le veut la formule ; « Qu’importe le flacon, pourvu qu’il y ai l’ivresse ».
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