[Avis/Test DVD] The Beast Stalker, de Dante Lam

>Titre : The Beast Stalker
Année :
2008
Durée : 1h49
Origine : Hong Kong
Genre : Thriller
Réalisateur :
Dante lam

Acteurs : Nicolas Tse, Nick Cheung , Liu Kai-Chi…

Synopsis : Le sergent Tong traque le méchant Cheung. Au cours d’une course-poursuite en voiture, il se passe un accident, qui va avoir des conséquences fatales, dont la mort d’une petite fille innocente. Tong décide de s’occuper plus particulièrement de la sœur jumelle de la petite victime. Bien lui en prend, car cette dernière sera en danger de mort, lorsque sa mère avocate, devra justement chercher à inculper Cheung.

Dante Lam

Avis de Jang Gerald : Dante Lam, un réalisateur que j’affectionne tout particulièrement, et que tout le monde connaît je pense, rappelez-vous la bonne époque, avec son comparse (inséparable à l’époque) Gordon Chan, ils nous avaient livré bon nombre de « petites » productions qui ont bousculées les codes du genre à Hong Kong, avec notamment G4 Option Zero (1997), mais surtout Beast cops (1998), LE meilleur film de l’année 98 (pas difficile me direz vous, vu le tournant de la production 1 an après la rétrocession) , mais aussi l’une des meilleures productions de ces 15 dernières années, sa vision fut un électrochoc pour tout le monde, avec un final comme on n’en voit plus, brutal, bestial, et un Anthony Wong gonflé et déchainé ainsi qu’un Michael Wong (aucun lien de parenté) au jeu subtil.

Ensuite les 2 amis ont fait leur vie tout seul (dur dur), Dante Lam a signé par la suite des comédies (parfois romantiques) plutot insignifiantes, mais sympathiques, comme Tiramisu (2002) avec Nicolas Tse et Runaway avec la crème des acteurs hong kongais, pour nous livrer tout de meme quelques petites pépites qui ont démontrées qu’il pouvait vivre sans le tout puissant Gordon Chan, à savoir le savoureux et magnifique Jiang-hu the triad zone (2000), un pur bonheur, avec un casting de choix, notamment un Tony Leung Ka-Fai au mieux de sa forme, qui nous livre l’une de ses plus belles performances, le fulgurant Hit team (2001), doté de scènes d’action (d’ailleurs il est aussi chorégraphes de scènes d’action sur ce film) à faire pâlir justement son ex-partenaire qui était habitué à ce genre de long métrage (remember les puissants Final option et First option), CANAL + a acheté les droits de ce film il y a de ça plusieurs années, depuis,aucunes nouvelles…quel gâchis !

Puis il y a eu le méga succès Twins effect (2003) dù a un casting gagnant, c’est a dire les Twins, Edison Chen, Jackie Chan (producteur également). Sous ses airs de comédie (bien foutue en plus … enfin perso !), le film nous livre des scènes d’action ahurissantes (bah oui, Donnie Yen est chorégraphe!), dotées d’une mise en scène qui n’oublie pas d’être dynamique sans être bordélique !

Heat team (2004), un buddy movie plus que sympathique, grosse comédie, dont certaines scènes d’action rappellent que Dante Lam est le patron dans le domaine, malheureusement, elles ne sont pas nombreuses, mais l’alchimie entre Eason Chan et Aaron Kwok (dieu vivant!) fonctionne à merveille!

En attendant The Sniper (avec Edison Chen et Richie Ren), et en écartant son escapade du côté de l’animation avec Storm Rider : Clash of evils, Dante lam est revenu à ce qu’il fait de mieux, c’est a dire le thriller/polar urbain, et je dois dire qu’il s’en tire bien avec Beast stalker, qui porte d’ailleurs bien son nom.

       

On est loin de la réussite totale que pouvait être Beast cops, mais avec la production actuelle, on ne va pas faire les difficiles. D’abord parce que le film s’ouvre sur un générique d’une incroyable beauté, on devient alors nostalgique, car les rue de HK nous sont familères désormais, mais force est de constater que Dante Lam arrive tout de même à filmer (jusqu’a la fin du métrage d’ailleurs) Hong-kong différemment je trouve, une vision différente s’offre à nous, un peu comme Ringo Lam a l’époque de son chef d’oeuvre Full alert.

       

Passé ce générique d’à peine une minute, on est littéralement collé à l’écran, sans connaître le film, on sait pertinemment qu’il va se passer quelque chose, la tension se fait sentir … on ne s’y est pas trompé, s’enchaînent 15 minutes incroyables, je n’en dirai pas plus pour laisser la surprise …

       

La suite n’est malheureusement pas du même acabit, avec quelques petites maladresses et autres baisses de rythme. Malgré cela, on a le droit à une très forte poursuite à pied entre Nicolas Tse (j’y croyais depuis ses débuts, et il confirme tout le bien que je pensais de lui, il a gagné en maturité, et son jeu d’acteur devient de plus en plus crédible) et Nick Cheung (incroyable, bestial, c’est lui LA bête du film, et il fait honneur au titre, son jeu d’acteur ne fait qu’évoluer depuis ses rôles sérieux dans Election, entre autre) et un final bien angoissant, doté d’un supense qui tient en haleine … quant au twist final, on l’avait sentit depuis le début, c’était inévitable, mais qu’à cela ne tienne, la conclusion fini de bien belle manière … je n’en dirai pas plus!

         

Malgré ses quelques petits défauts, Beast stalker fait plaisir, puis il nous montre que Dante Lam est toujours présent et, par dessus tout, il ne faut surtout pas bouder notre plaisir, car comme je l’ai dit, la production hong kongaise actuelle ne nous offre que très rarement d’aussi bons films.

 

Note : 7/10

Caractéristiques techniques :

Editeur : Emperor Motion Pitcures, 2 DVD

       

Vidéo : 16/9 compatible 4/3 Format 1.85
L’image est tout bonnement hallucinante tant la définition ferait presque penser à un transfert HD, des détails a foison, des couleurs chatoyantes qui ne bavent à aucun moment, et une compression invisible, malgé un éclairage parfois difficile a retranscrire dans les scènes un peu plus sombres.

Son : Cantonais DD5.1 et DTS et Mandarin DD5.1
Le son retranscrit a merveille l’ambiance des rues de Hong-kong, les quelques scènes d’action laissent la piste DTS s’exprimer d’une bien belle façon, avec des effets multidirectionnels savamment mixés et des basses bien lourdes, la musique prend toute son ampleur sur la piste DTS.

Sous titres : Anglais, chinois, chinois simplifié
Les sous titres sont très lisibles, mais défilent parfois un peu trop vite, mais rien de bien méchant.

       

Bonus :
Making of
Scènes coupées
Bandes annonces de l’éditeur
Des bonus plus qu’anecdotiques, une habitude pour un film en provenance de Hong-Kong, on a plus a faire a du materiel purement promotionel plutôt qu’a de riches informations. On sauvera seulement « Behind the scenes » pour le travail des acteurs et l’équipe technique pour la réalisation des scènes d’actions, très instructif. La durée du peu de bonus, n’excède pas 1heure, ce qui ne justifie pas un second dvd.

    

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Auteur : Jang Gerald

Fan de Jackie Chan depuis son plus jeune âge, mais aussi de John Woo où « action non-stop » prenait pour moi un vrai sens. The Blade de Tsui Hark fut un choc viscéral comme jamais. Rapidement tourné vers l'import, cette véritable passion n’a jamais cessée de s’accroître...
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