[Film] Salut l’Ami, Adieu le Trésor, de Sergio Corbucci (1981)

Alan parie avec des malfrats une grosse somme d’argent aux courses hippiques et perd. Pour leur échapper à ces malfrats qui veulent récupérer leur argent, il se réfugie incognito dans le bateau de Charlie qui part faire le tour du monde en solitaire. Durant le voyage, Alan détourne les instruments de navigation afin de diriger le bateau vers une île déserte qui selon son oncle contiendrait un trésor datant de la Seconde Guerre mondiale. Alan et Charlie se rendent bientôt compte que cette île n’est pas aussi déserte qu’il y paraît.


Avis de Cherycok :
On continue notre exploration de la filmographie de Bud Spencer et Terence Hill avec un autre de leurs classiques, le bien nommé Salut l’Ami, Adieu le Trésor. A la réalisation, Sergio Corbucci, responsable d’autres films du duo tels que Pair et Impair (1978) et Un Drôle de Flic (1980), mais également du culte Django (1966) et du très bon Le Grand Silence (1968) avec Klaus Kinski. Et même si Salut l’Ami, Adieu le Trésor se démarque malgré tout un peu des autres classiques de Hill / Spencer puisqu’il ne comporte que très peu de scènes de bagarre, il est une comédie d’aventure bon enfant comprenant tous les ingrédients qui ont fait le succès du duo. Une sorte de film de vacances sur une île déserte où tout le monde s’amuse comme des petits fous, et nous avec.

Comme d’habitude, on nous colle d’entrée de jeu le thème musical dans la tête. Un thème qui, à l’instar de celui de Attention on va s’fâcher ou On l’appelle Trinita est capable de vous rester dans le crâne des jours durant. Comme très souvent, Terence Hill va être celui qui amène les embrouilles à Bud Spencer, ou qui va les provoquer par son côté un peu trop joueur, un peu trop curieux, un peu trop fouille merde. Et comme très souvent, ils vont tous les deux interpréter un personnage qui ne s’occupe que de son bien-être à lui, mais ils prendront toujours les bonnes décisions ensemble lorsqu’il faudra aider les autres. Une fois de plus, l’alchimie entre les deux acteurs est immédiate, et une fois de plus, comme j’ai pu le lire je ne sais plus où par le passé sur un site qui leur était dédié, Bud Spencer va représenter l’humour « physique » et Terence Hill l’humour « verbal ».
La joie et la bonne humeur règnent du début à la fin, avec un humour pas très fin de manière générale, mais toujours bon enfant malgré des répliques, tout du moins en VF, parfois un peu limite comme lors de la rencontre avec les indigènes locaux, où Terence Hill s’interroge « Ils sont anthropophages ? » et que Bud Spencer lui rétorque « Je ne pense pas mais pédés peut-être », ou lorsque les pirates arrivent sur l’île et que l’un d’eux balance « Ils sont que deux dont un pédé ». Etait-ce déjà ainsi dans la VO où sont-ce nos doubleurs de l’époque qui sont partis en sucette, je ne saurais dire…

Et c’est donc toujours cette même recette qui a fait leur succès qu’on retrouve dans cette comédie d’aventure : grosses claques dans la gueule, bruitages exagérés, dents qui tombent, même si les scènes de bastons sont ici bien rares. Hormis un très court échange d’amabilités en tout début, la vraie première baston n’intervient qu’à la 46ème minute lors de l’attaque des pirates gays façons cuir / moustache ; la deuxième et dernière à pas moins de 1h26 pour le classique final d’échange de mornifles, torgnoles et autres gros taquets. On notera par ailleurs la présence de l’acteur / cascadeur Riccardo Pizzuti, un habitué des films du duo.
Les gags défilent de manière très fluide, avec un côté Tex Avery assumé (les bruitages des bastons), aussi grâce à une tripotée de personnages excentriques tels que la dondon chef de tribu, Anulu le guerrier pacifiste un peu neuneu, le chaman à lunettes au look improbable, ou encore le vieux guerrier japonais samouraï qui défend son fort coûte que coûte alors que la guerre est finie depuis belle lurette. Ce dernier personnage est d’ailleurs inspiré d’une personne réelle, Onoda Hiro, qui était posté sur l’île de Lubang et qui ne capitula qu’en 1974 lorsque son commandement lui remit en main propre l’ordre de cesser le feu. Autre anecdote aussi amusante qu’inutile, le titre original du film se réfère à une réplique de Terence Hill dans le culte Deux Super-Flics (1977) : « Qui trouve un ami trouve un trésor », également citation du livre biblique Siracide.

LES PLUS LES MOINS
♥ Le ton léger du film
♥ L’humour
♥ Le duo Spencer / Hill
⊗ Petit manque de bastons
Salut l’Ami, Adieu le Trésor fait partie des classiques que tous les amateurs du duo Bud Spencer / Terence Hill se doivent d’avoir vu. Ce n’est certainement pas leur meilleur, mais c’est sans doute un de ceux qui procurera au spectateur une grosse dose de sympathie.



Titre : Salut l’Ami, Adieu le Trésor / Chi trova un amico trova un tesoro
Année : 1981
Durée : 1h48
Origine : Italie / U.S.A
Genre : : Comédie / Aventure
Réalisateur : Sergio Corbucci
Scénario : Mario Amendola / Sergio Corbucci

Acteurs : Terence Hill, Bud Spencer, John Fujioka, Louise Bennett, Salvatore Borghese, Kainowa Lauritzen, Mirna Seya, Herb Goldstein, Tom Tully

 Salut l'ami, adieu le trésor (1981) on IMDb


















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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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