[Film] Cool Dimension, de Yoshikazu Ishii (2006)


Un trio d’assassins sexys, entraîné depuis l’enfance, exécute des contrats sous les ordres d’un mystérieux yakuza. Lors d’une mission, une bande rivale s’interpose.


Avis de Eric Draven :
Même si ce n’est pas vraiment un genre en soi, le V-Cinéma est un univers bien particulier qui parvient à rassembler des milliers d’aficionados partout dans le monde. Dans cet univers, on trouve des films qu’on ne trouvera jamais ailleurs, des bandes shootées avec 6 euros et demi dans la cave du voisin de la sœur de réalisateur. Mais dans le V-Cinema c’est comme dans tout, il n’y a pas que du bon. Quand on tombe sur un bon film bien barré, on n’est pas loin d’être le plus heureux des hommes mais quand on se tape une vieille bouse, ben on est bien dégoûté. Et c’est donc bien dégoûté que je fus à la fin de Cool Dimension. Un scénar déjà vu, vu et revu mais ce n’est pas bien grave… En gros l’histoire d’une troupe de tueuses féminines plutôt « good looking » et vêtues de combinaison de cuir expressément choisies trois tailles trop petites. En gros, tout commençait bien… et puis la jaquette donnait bien envie, mais au final le film est très mauvais.

Ça commence avec une courte scène de baston qui est sympa mais sans plus. Au final elle s’avèrera être la meilleure du film… Dur. Dès le départ, on retrouve tous les menus défauts qui font que j’aime le V-Cinéma, cheapitude assumée des décors, comédiens imparfaits, musique totalement synthétique, effets spéciaux digne de la Super Nes, etc etc… Défauts qui ne sont souvent guère handicapants pour ce genre de production car bien souvent compensés par un esprit bon enfant et décomplexé mais là, pour le coup, ça fout tout par terre vu qu’on ne nous donne aucune action pour contrebalancer tout ça, ni gore, ni comédie ou quoi que ce soit. Pour le coup c’est juste une pauvre enquête policière plate, il ne se passe rien et les héroïnes sont habillées… non mais dans quel monde vit-on si même dans le V-Cinéma nippon les actrices ne se dénudent plus ??

Après une première scène de combat qui doit durer deux minutes… il faut attendre la fin du film pour avoir un petit quelque chose d’intéressant à se mettre sous la rétine… et encore c’est vraiment de l’action au rabais. Honnêtement, on est loin d’un Naked Weapon ou d’un So Close qui eux mixaient avec plus ou moins de bonheur jolies filles, numérique et castagnes câblées complètement folles à défaut d’être innovantes. Rien de tout cela ici, pire. Ce qui rend le film involontairement drôle, c’est que durant les maigres scènes de fight, on se rend très vite compte qu’un athlétique cascadeur ou une nageuse allemande double les comédiennes car plus les capacités martiales de Yoko Mitsuya augmentent, plus la taille de son bonnet diminue… étrange phénomène. Yoko Mitsuya, venons-y. Cette dernière constitue le seul point fort du film, sa plastique ravageuse et opulente joue le rôle de la carotte permettant au spectateur mâle de regarder le film jusqu’au bout. Et en effet ça marche, je l’ai regardée jusqu’au bout.

Pour l’anecdote elle a d’ailleurs décidé de devenir comédienne lorsqu’à 16 ans sa poitrine s’est développée de manière spectaculaire. Une bonne indication sur son talent en somme. Le trio est complété par Mitsuo Otani, qu’on a pu voir dans le sympathique Gun Crazy III, et Mika Shigeizumi mais elle, elle est moche. Le réalisateur est d’ailleurs un petit malin, il offre le rôle principal à la plus mignonne et relègue les autres au second plan. Le jeu de ces « actrices » est aux abonnés absents dès le départ, surtout pour le chef de Mika Shigeizumi qui doit jouer un rôle sombre et torturé à la Christian Bale… je vous laisse imaginer le résultat. Le scénario se contente d’empiler les clichés déjà vus cent fois dans ce type de production, l’histoire d’amour, la trahison, le trauma enfantin sans parler de la fin tout droit sortie du Léon de Luc Besson. Ishii balancera au milieu de ce non film une scène de sexe aussi vulgaire et peu inspirée qu’inutile, à l’image de sa réalisation dont je ne préfère pas parler, inutile d’être méchant gratuitement. Au niveau satisfaction, je dois dire que la chef de la bande rivale et plutôt très bien faite de sa personne et bénéficie de deux atouts de poids. Ce n’est pas la panacée certes mais c’est toujours ça de pris en ces temps de disette.

LES PLUS LES MOINS
♥ La plastique de Yoko Mitsuya
♥ Les 2 premières minutes ?
⊗ Un jeu d’acteur au rabais
⊗ Un cheap de tous les instants
⊗ Un ENORME ventre mou
⊗ 1h10 et pourtant si loooooong
Donc voilà, Cool Dimension est vraiment très mauvais, très premier degré, et je n’aurais jamais cru qu’un film d’1h10 pouvait paraître si long…



Titre : Cool Dimension / クール・ディメンション
Année : 2006
Durée : 1h10
Origine : Japon
Genre : Action / Polar
Réalisateur : Yoshikazu Ishii
Scénario : Midori Sato, Norihisa Yamamoto

Acteurs : Yoko Mitsuyia, Mitsuo Otani, Mika Shigeizumi, Kenichi Endo, Satochi Nikaido, Ayumi Kinoshita

 Kûru dimenshon (2006) on IMDb


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Auteur : Eric Draven

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