[Avis] Blue Lightning, de Raymond Lee

Titre : Blue Lightning / 藍色霹靂火
Année : 1991
Durée : 1h31
Origine : Hong Kong
Genre : Polar / Drame
Réalisateur : Raymond Lee

Acteurs : Danny Lee, Tony Leung Ka Fai, Wong Kwan Yuen, Olivia Cheng, ChengWai Lun, Lau Siu Ming, Victor Hon, Lee Siu Kei, David Lam Tak Luk, Lau Yuk Gei, Felix Lok, Samuel Kwok, Law Shu Kei, Lam Chi Tai.

Synopsis : En plein ébats amoureux, une femme se fait assassiner sous les yeux de son fils alors réveillé par le drame. Celui-ci réussira à s’enfuir du lieu du crime. Il sera recueilli par deux policiers chargés de l’enquête qui le confieront à son père qu’ils auront retrouvés, un ex-flic devenu alcoolique que le jeune enfant n’a pas vu depuis de nombreuses années.

Avis de Supavince:
Blue Lightning a été réalisé en 1991, au beau milieu d’une période hongkongaise où les polars et films d’action battaient leur plein, oscillant entre le bon et le franchement moins bon (en fonction du budget ou de l’implication apporté au métrage tout simplement). Les réalisateurs se tiraient la bourre à grands coups de gunfights et de cascades en tout genre pour essayer de se différentier. Raymond Lee, lui, décide avec son Blue Lightning de miser sur autre chose que l’action pure et dure sans pour autant l’écarter complètement, et apporte un soin tout particulier au développement des personnages en les mettant au centre du récit. Et il faut dire qu’ici que les acteurs contribuent grandement à exposer les différentes relations entre chaque personnages, notamment celle entre Danny Lee et Wong Kwan Yuen, le jeune gamin de l’histoire qui joue ici de façon magistrale.

La ligne directrice du film, à savoir l’intrigue policière liée au meurtre de l’ex-femme de Danny Lee (et donc la mère du jeune Wong Kwan Yuen) va servir de support et mettre en exergue la nouvelle relation que vont connaître le père et son fils. Celle-ci va s’avérer conflictuelle dans un premier temps, car l’enfant vient d’assister impuissant au meurtre de sa mère. Il se retrouve confié à un père complètement alcoolique, qui ne semble de prime à bord nullement concerné par la mort de son ex, et encore moins de se soucier de son fils qu’il n’avait pas vu depuis près de 7 ans. Car en effet, le jeune garçon a retrouvé la trace de son père grâce aux policiers chargés de l’enquête (Tony Leung Ka Fai & Cheng Wai Lun).

Cette relation est donc très intéressante à suivre et est tout sauf gnangnan. Danny Lee et son fils vont apprendre à se découvrir, et la cohabitation s’avère être difficile au début. Le petit qui a 12 ans, en a dans le crâne et fait preuve d’une grande maturité. Il va s’occuper de son père qui est loin d’être attentionné, se montrant parfois violent entre deux lampés de whisky. Fort heureusement, « Papa Danny » reviendra à la raison et fera son possible pour reconquérir les faveurs de son fils, notamment en faisant tout pour faire la lumière sur le meurtre et découvrir qui est derrière ce qui semble être une machination. Il va donc épauler Tony Leung Ka Fai pour résoudre l’enquête. Tony Leung Ka Fai joue en quelque sorte les gardes fous d’un Danny Lee utilisant des méthodes violentes lorsqu’il s’agit de faire cracher le morceau à quelqu’un.

Blue Lightning est un polar réussi où tout semble être juste. Tout s’imbrique parfaitement. La réalisation, sans fioritures, est parfaitement maîtrisée avec un soin tout particulier apporté à l’éclairage (notamment lors des scènes de nuit où nous pouvons apprécier par moment l’ambiance illuminée de Hong Kong), un score franchement pas déplaisant, un scénario simple mais prenant de bout en bout, des scènes d’action efficaces (gunfights, courses poursuites à pied dans les ruelles ou bien en voiture) et bien violentes avec même un relent de cat3 lors de la scène introductive et enfin des prestations d’acteurs remarquables. La plus flagrante étant celle du jeune Wong Kwan Yuen, tout simplement incroyable qui dégage une émotion énorme à l’écran. Même notre bon vieux Danny Lee nous sort une très bonne prestation, sans trop surjouer lorsqu’il s’agit de tituber.

Blue Lightning est donc vivement conseillé à tout amateur de polar intelligent et ne sombre pas dans la facilité. Blue Lightning s’impose naturellement comme un digne représentant des films HK de l’âge d’or. Un MUST SEE!

Note : 8/10

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Auteur : Supavince

Épris d’une faim insatiable de découvrir de nouvelles choses, toujours en quête de raretés en tout genre et de films injustement oubliés. Hong Kong reste son espace de jeux préféré, mais il n'est pas contre quelques polars coréens bien nerveux ou encore apprécier un masseur aveugle occire ses adversaires à l’aide de son sabre dissimulé dans sa cane…
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