[Film] La Malédiction de Chucky (2013)

Après avoir reçu un coli suspect contenant la poupée Chucky, la mère de Nica est retrouvée morte. Toute la famille rejoint Nica dans la maison familiale, d’où elle ne peut bouger, étant paralysée des jambes, et décide de rester jusqu’à l’enterrement. Mais la poupée Chucky, possédée par l’esprit du tueur Charles Ray, n’a pas dit son dernier mot.


Avis de Rick :

Les sagas du cinéma d’horreur ne meurent jamais, c’est un fait. Don Mancini, créateur de la saga Chucky, scénariste de tous les opus (donc oui, les bons comme les mauvais, c’est lui le fautif), était passé à la mise en scène pour le dernier opus de la saga, Seed of Chucky (Le Fils de Chucky), livrant un produit misant quasiment tout sur l’humour et l’autodérision, qui n’avait pas été au goût de tout le monde. Trop d’humour, trop de bêtises, rythme mal géré… Même si je ne serais pas aussi méchant que certains, on peut néanmoins affirmer que Le Fils de Chucky ne laissait pas un grand souvenir, et n’était pas le meilleur de la saga (mais pas le pire, le troisième opus se pose là) ! Don Mancini, comme s’il avait écouté les critiques, ou était conscient de ses propres erreurs, décide de faire revenir Chucky, mais de nombreux changement s’opèrent. Le film, à direction du marché DVD cette fois-ci, fait un petit retour en arrière, situant son intrigue entre le troisième et le quatrième opus. Pas de fils donc, mais pas de fiancée non plus pour Chucky. Cette situation chronologique va également apporter de nouvelles choses au récit. Ainsi, exit l’humour prédominant, le ton revient à celui des trois premiers opus, avec des films d’horreur plus classiques, un ton plus sombre, des meurtres violents mais ne misant pas tout sur l’effet « visuel ». De quoi plaire aux fans de la première heure donc. Aucune crainte, comme toujours, c’est Brad Dourif qui s’occupe de la voix de Chucky la poupée tueuse, heureusement par ailleurs. Et dans le rôle principal, la proie principal de Chucky donc, nulle autre que Fiona Dourif, la propre fille de l’acteur. Bref, que vaut ce nouveau Chucky ? Et bien, c’est une agréable surprise, sans pour autant être un film inoubliable.

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L’ensemble démarre très rapidement, Chucky étant expédiée dans une boite dès la scène d’ouverture dans la demeure où se déroulera l’intégralité de l’action, et quelques instants après, la mère de Nica, le personnage principal, est retrouvée morte. Générique sur la poupée, le film commence véritablement, avec l’arrivée dans l’imposante demeure du casting, et donc, des futures victimes. Avec tout ce que cela comporte de stéréotypes : le couple qui va mal, le prêtre qui fait des sermons, l’handicapée physique, la petite fille qui adore la poupée, et la nounou qui se la joue bonnasse. Oui, rien de nouveau. Chucky lui retrouve un design plus proche de celui des premiers films, avec des faux airs enfantins non effrayants, retrouvant sur la fin son look plus destroy du quatrième métrage cependant. Le jeu de massacre peut alors commencer. Don Mancini, scénariste et réalisateur donc, n’échappe pas à certaines erreurs qu’il avait déjà commit sur le précédent opus, notamment quelques défauts dans le rythme de son film, mais semble s’en sortir mieux sur tout le reste, sans aucun doute grâce au manque d’ambitions (non pas scénaristique, puisqu’il essaye de relier l’histoire avec les autres opus), mais visuellement et en terme d’environnement. En effet, on focalisant toute son histoire dans une maison et en évitant les scènes extérieures (une ou deux seulement), il peut se concentrer sur son ambiance, ses personnages (mmmm) et ses meurtres. Et c’est là que Curse of Chucky fonctionne. Don Mancini va beaucoup plus jouer sur la tension que sur l’humour pour nous ramener aux sources de la saga.

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Sombres décors labyrinthiques de la maison, éclairages plutôt classes donnant un aspect gothique aux décors, même la musique tire le film vers le haut, celle ci étant signée Joseph LoDuca, que l’on connaît pour ses compositions sur Evil Dead (l’original) ou encore Necronomicon et Le Pacte des Loups. Tous ces efforts basés sur le visuel et l’emballage font-ils de Curse of Chucky un bon film dans la saga ? Oui et non. Car tout n’est pas parfait. Don Mancini a encore des efforts à faire pour être un vrai bon réalisateur, mais fait de réels progrès depuis le précédent opus, qui était tout de même 9 ans plus tôt. Si les meurtres sont souvent sanglants et que le scénario regorge de quelques bonnes idées, on ne pourra pas être aussi clément sur le look de la poupée. L’animation est correcte, mais étrangement, Chucky semble parfois un poil différent d’un plan à l’autre, donnant un aspect plus qu’étrange à cette poupée. Idem, si le scénario tente de faire plus minimaliste la plupart du temps, certains retournements de situations, pour rattacher cet opus autant à la trilogie originale plus sérieuse et aux deux derniers opus plus humoristiques semblent artificiels, voir pas toujours totalement cohérents faces aux autres opus au final. Reste que le spectacle est d’honnête facture et n’ennuie jamais véritablement. Brad Dourif est fidèle à lui même, quelques guest stars font des apparitions, les meurtres sont plutôt sympathiques, et l’ambiance plutôt réussie. Au final, une surprise plutôt inattendue dont on n’attendait pas grand chose.

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Curse of Chucky est une nouvelle suite retrouvant l’ambiance des premiers opus. Pas toujours parfait à tous les niveaux, mais divertissant et contenant de très bons moments.

note65

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Malediction de ChuckyTitre : La Malédiction de Chucky – Curse of Chucky
Année : 2013
Durée : 1h36
Origine : U.S.A
Genre : Horreur
Réalisateur : Don Mancini

Acteurs : Fiona Dourif, Danielle Bisutti, Brennan Elliott, Brad Dourif, A. Martinez, Maitland McConnell et Chantal Quesnelle


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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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