Une femme médecin aidé d’un militaire américan luttant pour retrouver sa fille, après qu’une arme biologique de la Seconde Guerre mondiale perdue depuis longtemps, ait explosé sur une base militaire américaine en Bulgarie, transformant les gens en zombies mutants.
Avis de Cherycok :
Tourné en Bulgarie avec 90% du staff technique recruté sur place, un pauvre acteur de série B voir Z en lead principal, un scénario bidon mettant une fois de plus en scène des zombies parce que c’est à la mode, Code Red ne part pas vraiment gagnant sur le papier si ce n’est qu’on trouve à la réalisation un certain Valeri Milev dont le Re-Kill avec le tataneur Scott Adkins se fait attendre. Mais c’est souvent quand on attend rien d’un film qu’il arrive à nous surprendre et même si Code Red ne reste rien de plus qu’une série B assez basique, elle parvient néanmoins à nous faire plaisir sur bien des points.
Un tournage en Bulgarie donc qui va permettre d’utiliser au mieux le faible budget de 3 millions de dollars alloué au film. Tout de suite, on sent une réelle envie de bien faire avec une longue introduction toute droit sortie d’un film de guerre, très crue et gore, mais surtout avec un réalisateur qui semble vouloir nous montrer toute l’étendue de ses talents de metteur en scène en alignant de très jolis effets de style quoi qu’un peu parfois « Vas-y que je me la pète ! » mais qu’on a plaisir à voir dans ce genre de petite production qui habituellement aligne le minimum syndical sans vraiment chercher à donner plus au spectateur.
La mise en scène est donc de bonne tenue et l’ambiance post-apo typique de ce genre de film est réellement bien retranscrite avec une esthétique très travaillée et réussie dans l’ensemble. Cela s’en ressent d’ailleurs sur les assez nombreuses scènes d’action du film. Bien fichues, avec une tension palpable, on apprécie réellement ces attaques de zombies semblant tout droit sortir du 28 Jours Plus Tard de Danny Boyle tant leurs attaques sont nerveuses et rendent certaines scènes assez intenses comme par exemple lorsque la petite fille, interprétée par e Mya-Lecia Naylor, se retrouve seule dehors en territoire hostile.
Malheureusement tout n’est pas rose au pays des zombies bulgares mutants à commencer par le héros lui-même. Mix improbable entre Doplh Ludgren et le rugbyman français Fabien Pelous, il est comme beaucoup d’acteurs de peloches d’action de seconde zone très limité en termes de jeu et d’expressions avec son faciès assez monolithique et son manque évident de charisme. Il n’arrive jamais à insuffler à son personnage une quelconque énergie nous permettant de s’attacher à lui à tel point que lorsqu’en milieu de film il disparait pour réapparaitre une dizaine de minutes plus tard, la première chose qu’on se dit est : « Ah mais c’est vrai qu’il est là lui ! ». En fait, seule la jeune Mya-Lecia Naylor tire son épingle du jeu en livrant une prestation très juste.
Mais outre les invraisemblances assez nombreuses qui parcourent le film (comme par exemple des bulgares qui parlent tous anglais), ce qui vient réellement gâcher le petit spectacle sympathique qu’on était en train de regarder, c’est la scène finale ultra bâclée, ou plutôt l’absence totale de scène finale. Manque de temps ? De budget ? Tournage chaotique ? Une chose est sûre (SPOILERS), c’est que quelque chose les a empêchés de finir leur film et en lieu et place d’un dernier carnage de zombie, on se retrouve avec un héros qu’on condamne prématurément et une série de pauvres photos en noir et blanc sans doute prises sur le moment histoire de faire style… Dommage…
Code Red n’est au final pas la catastrophe annoncée. Mieux même, il tient carrément la route si on le compare à ces innombrables DTV de zombies sortant tous les mois et ne valant pas un kopek. Une petite série B d’action / horreur bien sympa.
Titre : Code Red
Année : 2013
Durée : 1h31
Origine : U.S.A
Genre : Horreur / Action
Réalisateur : Valeri Milev
Acteurs : Paul Logan, Manal El-Feitury, Mya-Lecia Naylor, Ralitsa Paskaleva, Julian Kostov, Velizar Binev, Borislav Iliev, Forbes KB, Valentin Ganev, Georgi Staykov, Kitodar Todorov, Valeri Yordanov, Dimo Alexiev
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