[Avis / Sortie DVD] Quick, de Beom-gu Cho

Titre : Quick / Kwik
Année : 2011
Durée : 1h51
Origine : Corée du Sud
Genre : Crétinerie motorisée

Réalisateur : Beom-gu Cho

Acteurs : Lee Min-Ki, Kang Ye-Won, Kim In-Kwon, Ko Chang-Seok, Yoon Je-Moon, Joo Jin-Mo, Ma Dong-Seok, Song Jae-Ho, Oh Jung-Se, Kim Tae-Woo

Synopsis : Un moto-taxi, accompagné de son ancienne copine, doit réaliser des livraisons de colis piégés sous la menace d’un dangereux psychopathe. La police essaye tant bien que mal de suivre l’enquête sur ces différentes explosions et ce mystérieux motard qui va vite, très vite sur les routes …

Avis de Slimdods : Sous la pression du fan boy de film coréen ultime, à savoir notre Jang Gerald national, j’ai dû me sacrifier. Il parait que ça manque de film coréen sur Hkmania ? « Ah bon » s’exclame Laurent étonné ? « Pas trop, pas trop » dit Yume d’un ton jovial ! Oli par reflexe se questionne «Quoi ? Les coréens n’ont pas fini d’enfoncer le clou jusqu’au manche du marteau ?». Bon, ok ! Il faut savoir se sacrifier pour la mauvaise cause et c’est ainsi que je me suis retrouver à regarder Quick, un film gras qui fait bon de déguster rapidement (si si, c’est possible).


Nos héros ont tous un pet au casque !

La première chose qui frappe dans Quick, c’est son côté crétin. On découvre les protagonistes principaux rapidement lors d’une introduction explosive à base de cascades en tout genre, de carambolages sans âme et de disputes à 100 km/h. Ca fait pas deux minutes que le film a commencé que la moitié du parc automobile Coréen est passée de l’état de vie mécanique paisible à l’état de carcasse, tout en oubliant pas qu’ici, les disputes entre les couples se règlent en criant au dessus du seuil de sécurité pour le bien de nos oreilles (bah vi, faut crier fort pour se faire entendre au dessus du vrombissement des moteurs). Quick, un film qui casse les voitures mais aussi les oreilles ? Il y a un peu de ça !


La moto a le pot au feu !

Les choses vont rapidement empirer pour nos héros d’un jour et demi, et au bout de 10 minutes, c’est parti pour un mix de Speed mélangé à un défilé des scènes d’actions de Mike “God” Bay (avec une utilisation de plans identiques, on y reviendra), du ralenti à la Matrix, un contexte à la Die Hard 3 et de la comédie caca pipi qui m’a personnellement bien fait rire. Le film est clairement assumé dans la crétinerie, et les situations dramatiques maladroites sont souvent désamorcées par des chutes humoristiques totalement nunuches, et si vous y êtes réceptif, vous êtes fichus (comme moi en fait). Un des running gags de Quick n’est rien d’autre que le très maladroit ex petit amie de notre héroïne qui va tout faire pour retrouver celle qu’il aime…et bien sûr, dans le genre malchanceux, le bonhomme se pose là d’autant qu’il a la tronche de l’emploi. Bon, tout n’est pas parfait et l’humour est parfois lourd et amené avec les pieds, mais j’avoue avoir été agréablement surpris par cette énergie déployée pour nous divertir. D’ailleurs, nous retrouvons cette énergie aussi bien dans le comportement des protagonistes qui doivent être sous ecstasy (c’est obligé !) que dans le rythme général du film qui ne connait pas de grosse baisse de régime, sous oublier les scènes d’actions plutôt survoltées !


Une actrice qui a du cul (au sens propre comme au figuré, de 0 à 200 km/h).

Dès que ça bouge, Quick assure le spectacle ! Bon rien n’est réellement mémorable à vrai dire, mais le réalisateur Beom-gu Cho à le sens du spectacle (d’ailleurs, avant Quick, il a mis en boîte Three Fellass aka Bar Legend, nu film chiant mais aux bastons de rue magnifiques !). Même si les courses poursuites ne sont pas toujours fonctionnelles dans le récit, il faut bien avouer que ça défouraille pas mal. Ça manque de personnalité certes, mais c’est suffisamment bien emballé et monté que ça reste plutôt impressionnant. Explosions aux ralentis et parfois en léger travelling (c’est beau), impression de vitesse dès que le motard accélère (c’est rapide), voitures qui volent dans tous les sens (c’est virevoltant), lâchées de bonbonne de gaz sur l’autoroute (c’est comme dans The Island, du Mike Bay tiens), saut de moto entre les immeubles (c’est comme dans True Lies tiens), euh…il faudrait être aveugle pour ne pas voir les différentes influences qui pullulent dans tous les sens. Quick nous offre une compilation de ce que l’on a déjà vu partout ailleurs et se permet même de se positionner à la limite de la parodie / plagiat. Mais bon, le spectacle se veut généreux, et le côté crétin toujours présent fait que j’ai apprécié le spectacle. Même si la fin se veut en déca du reste, le film assure le divertissement, d’autant que techniquement, c’est très honnête. Les CGI (remember Torque tiens, ahaha !) sont en plus bien réussis et pas très voyants. Du bon gros spectacle crétin quoi !


Ne me dîte pas que ça ne vous rappelle rien !

Le rythme est au rendez vous mais les enjeux n’ont rien de passionnant par contre. Le contexte du mec (le psychopathe) qui veut tuer d’autres mecs (qui ont des choses à se reprocher) en envoyant un messager (qui a des choses à se reprocher aussi), on s’en fout totalement. L’inspecteur de police (campé par un crétin) se donnera tant bien que mal de nous présenter tous les personnages et leurs liens via une présentation bien trop longuette. Olala, mais qui sont tous ces gars dans le complot ? Je ne le sais toujours pas, et ce n’est pas grave, car ça ne rime à rien au bout du compte. Mais pour ceux que ça intéresse, ne vous inquiétez pas, vous saurez tout sur tout ! Pourquoi lui ? Pourquoi des palourdes ? Pourquoi un cube ? Pourquoi il porte des lunettes noires? Pourquoi Ye-Won Kang a un beau joli petit cul ? Rien ne vous échappera. Le dernier acte en pâtit à vrai dire avec une petite baisse de régime malvenue mais bon, heureusement que nos crétins sont toujours sous ecstasy et jouent bien le jeu (pas dramatique hein), et ça même sur le dernier plan (d’ailleurs, c’est comme dans Opération Espadon, mais avec des crétins dans l’explosion). Quick, c’est donc comme plein de chose, mais avec des crétins (au cas où vous n’auriez pas compris).


La poursuite sur l’autoroute carbure bien, même si un peu courte !

Alors Quick du film ? Bah c’était sympa comme tout au final, même si loin d’être mémorable et non sans défaut, d’autant que les films généreux et pas trop longs se font rares de nos jours. Il serait dommage de se priver d’une telle énergie communicatrice, d’un moment de divertissement décérébré le tout sous une réalisation plus qu’honnête. Bon, je préfère tout de même vous prévenir que l’humour crétin, ça peut vite devenir saoulant pour certains et que le manque d’enjeux pourra vite faire lâcher prise. Mais bon, c’est fun, rythmé, rigolo et surtout pleins de crétins ! Quick porte bien son nom en fin de compte, car comme tout plat dans un fast food, ça se consomme vite tel un petit plaisir coupable même si on sait que ce n’est pas bon pour la santé (mental). De quoi en devenir crétin, ahaha.

Note : 6/10

Test DVD
DVD Zone 2 – Seven Sept. Sortie 6 Juillet 2012.
Langues: français, anglais / Sous-titres: français.

Vidéo: 2.35 (16/9 Anamorphique)
Des couleurs qui ressortent bien, une belle finesse générale, aucun grain visible. C’est resplendissant !

Audio: VF & VOST 5.1 DD,
Un son explosif et bien équilibré avec un VF réussie !

Bonus & extras :
La conception des effets spéciaux,
Le tournage des cascades,
Les Bandes-annonces.

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Auteur : slimdods

Rejeton Hkmaniak-O-dépressif, je suis le vrai « Bouffe tout » de la famille : du polar urbain sérieux à la comédie kitsh, du Kaiju-eiga au Wu Xia Pian volant, aucun genre n’est épargné par ma faim. D’ailleurs, j’ai un faible pour l’anticonformisme assumé et mon Tsui Hark d’époque me manque énormément. Heureusement que mon Baby Godzilla est réconfortant !
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