[Avis] Missing 55, de Koshizaka Yasushi

Titre : Missing 55 / ミッシング55
Année : 2011
Durée : 1h36
Origine : Japon
Genre : Pleins de lycéennes à poil

Réalisateur : Koshizaka Yasushi

Acteurs : Saotome Rui, Aikawa Yui, Maeda Yuki, Kobayashi Saya et Usano Hitomi

Synopsis : A nouveau, quatre jeunes femmes sont capturées et enfermées dans un complexe afin de les « domestiquer » et de les vendre aux enchères. Elles sont renommées 52, 53, 54 et 55. Jour après jour, elles suivent des cours divers comme celui de langue française, et s’apprennent l’art du massage. Mais parmi elles, 55 est en réalité un flic infiltré afin de faire tomber l’organisation derrière tout ça.

Avis de Rick :
Alors que Koshizaka Yasushi venait de signer cette année un ignoble Idol Bomb, un sympathique Man Hunting – Redemption et un tout juste passable Drum Limit, voilà que le monsieur revient, déjà. Missing 55, comme son nom l’indique, est une « suite » des très mauvais Missing 44 et Missing 44 The Final Stage. Et comme à son habitude, le film est découpé en deux parties. Depuis le 2 Septembre, c’est cet opus qui est en vente et à la location au Japon, et le 5 Octobre, sa suite, Missing 55 Final Break. On se demande bien ce que le réalisateur va pouvoir ajouter à deux métrages qui ne racontaient déjà pas grand-chose (surtout le second opus), et qui étaient en plus incroyablement mauvais. Question qui persistera pendant une bonne partie de la vision, tant Missing 55 ne cherche aucunement à s’éloigner des films originaux, du moins du premier, en proposant une histoire similaire, des personnages similaires, et une situation similaire. Une jeune femme avance dans la rue, poursuivie par trois hommes. Elle se fait battre, et finalement, est emmenée dans le oh grand mystérieux complexe. Bon, un grand édifice en ruine relativement aménagé pour l’occasion avec quelques lampes et quelques lits. Renommée et marquée au fer du chiffre 55, notre nouvelle héroïne, ceci dit bien plus convaincante que 44, va retrouver trois autres jeunes filles dans un dortoir. Le début n’est guère convaincant, on assiste un peu blasé à des scènes similaires au premier film, sans aucun ajout. Oui cher spectateur qui a dépensé une somme pas possible pour l’acquisition de ce film, vous retrouverez des scènes érotiques dans des situations identiques, des scènes de cours, quelques coups de fouets, des fouilles sur jeunes femmes dans le dortoir et quelques viols filmés assez mollement. Chaque fin de semaine, on retrouve le classement. La meilleure aura droit à un super repas, la pire sera attachée sur une chaise et si les autres répondent mal à des questions, elle sera torturée. Rien de bien palpitant pour qui a déjà vu Missing 44, même si le tout s’enchaîne beaucoup plus rapidement. On retrouvera les mêmes tortionnaires, les mêmes riches qui se font masser. Le réalisateur opérera tout de même quelques changements, mais rien de bien folichon.

Au lieu du fameux viol avec du nattô comme dans Missing 44 et même sa suite, The Final Stage, nous aurons droit ici à un viol à base de mayonnaise. En plus de permettre au casting masculin de déguster ses magnifiques créatures de manière très française, nous retrouverons encore une fois le cours de langue française, cette fois ci avec une nouvelle phrase. Il faudra bien attendre 40 minutes, soit la moitié de la durée du métrage, pour voir apparaître quelques nouveautés et ainsi relancer notre intérêt, qui avait disparue depuis le premier opus, tout de même. Le film retournera en effet en arrière pour nous présenter le personnage de 55. Flic infiltrée, elle a subie un lourd entraînement par la police après avoir eu quelques soucis lors d’une investigation précédente. Occasion pour le réalisateur d’insérer dans son métrage la seule survivante des précédents films, à savoir… 44 ! Soit l’actrice la moins douée des premiers opus. Ici, son jeu a l’air d’avoir empiré encore une fois (oui oui, c’est possible, en jouant une handicapée mentale en même temps…) et pourtant, son temps de présence à l’écran ne doit pas dépasser les deux minutes. Son jeu de fille traumatisée pourra faire rire, et après ces rapides moments, le film reprend son petit bonhomme de chemin, en ajoutant, il est vrai, de la nouveauté. Rien de bien transcendant non plus, mais dés lors que les personnages sont bien établis, on se retrouve devant le Prison Break érotique du pauvre. Nos quatre jeunes femmes vont prévoir un plan pour s’évader du complexe, et pour cela, il va falloir être de gentilles filles et se dénuder très souvent. Les scènes érotiques seront encore plus présentes après, et même si parfois il y aura de l’idée, le schéma est toujours le même et le tout est toujours filmé assez platement. Nos jeunes femmes vont donc tenter un peu tout pour s’évader, menées par 55. Nous retrouverons furtivement la scène de baiser lesbien du premier film avec un nouveau but, quelques scènes d’érotisme léger afin d’obtenir des clés ou des renseignements, et même une… scène de dressage lesbien où l’on se dit que le père Koshizaka aurait du renommer son film Missing 69 et appeler ses personnages 66, 67, 68 et 69. Tout cela n’aidera pas bien entendu à amener le métrage vers de grands horizons et à en faire un grand film, car malgré tout, il faut bien avouer que c’est toujours un peu filmé avec les pieds et que ça reste un peu répétitif. Même si Koshizaka fait preuve d’un minimum de panache en plus et que ses actrices sont un poil plus jolies et meilleures comédiennes, ce n’est toujours pas avec ce film qu’il parvient à réitérer l’exploit de son premier film, Man Hunting. Et avec Missing 55, il nous livre un produit ressemblant comme deux gouttes d’eau à ses ainés, quelques défauts en moins, se terminant sur un « climax » qui n’a rien de palpitant, mais avec lequel on peut espérer encore un poil mieux pour la suite. A défaut d’être le « meilleur » de la saga des Missing, ce Missing 55 est le « moins » pire.

Note : 3/10

Koshizaka revient encore à sa saga des Missing pour une première partie qui n’apporte rien de neuf, mais reste du même niveau.

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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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