Burt Gummer et son fils Travis Welker tombent sur des Graboïds et des Ass-Blasters alors qu’ils se rendent au Canada pour enquêter sur la multiplication d’attaques mortelles de vers géants. Arrivés dans une usine reculée de la toundra, Burt soupçonne que les Graboïds soient secrètement transformés en armes, mais avant qu’il puisse le prouver il est contaminé par du venin de Graboïd. Alors qu’il ne lui reste plus que 48h à vivre, son seul recours est de créer un antidote mais, pour cela, il faut que quelqu’un trouve comment on peut traire un Graboïd.
Avis de Rick :
Tremors est une des très (trop) nombreuses sagas du cinéma de genre qui se refuse à mourir. Mais là où certaines sagas sont passées de studios en studios, de mains en mains, de scénaristes en scénaristes, et bien Tremors, malgré de grosses baisses de qualité, sera toujours resté chez Universal, et aura gardé Michael Gross dans le rôle de Burt du premier opus jusqu’à son dernier. Non pas le Tremors : A Cold Day in Hell qui nous intéresse en ces lignes car j’ai un train de retard, et qu’il ne s’agît que de l’avant dernier opus. Don Michael Paul, qui avait réalisé Tremors 5 en 2015, revient également à la mise en scène, et Jamie Kennedy, qui arrivait également dans le précédent en jouant le fils de Burt, répond également présent. Que pouvons nous encore attendre de Tremors en 2018 ? La saga en est réduite au DTV depuis Tremors 2 en 1996 il est vrai, mais qu’à cela ne tienne, Tremors 2 était une excellente suite. Sauf que depuis Tremors 3 en 2001, la qualité descend. Tremors 3 avait beaucoup d’humour raté et des CGI tout autant ratés, Tremors 4 était une préquelle qui mettait quasiment une heure à démarrer, et quand à Tremors 5, il se faisait prévisible, arrivait à l’ère du tout numérique, et était blindé d’humour. Trop sans doute. Regardable, mais décevant. Et bien ce Tremors 6, nommé donc A Cold Day in Hell, c’est comme Tremors 5, mais en un poil moins bien encore. Car Tremors 6 veut nous faire croire avec sa scène d’ouverture plutôt cool qu’il a un concept. À savoir, nous offrir encore les Graboïds numérique mais dans un environnement sous la neige. Et là, oh joie, on pense à ces films d’horreur sous la neige, beaucoup trop rares, mais pouvant être parfois très réussis. Mais arrivé à terme de cette scène d’ouverture pleine d’espoir malgré ses défauts, le film nous dit qu’il n’en est rien.
Malgré l’envoi rapide de Burt et de son fils au Canada, on ne reverra pas un centimètre de neige à l’écran. Juste deux ou trois montagnes en arrière plan et puis basta, c’est ça le Canada, la promesse du froid et de la neige. Du coup, Tremors 6, c’est la même chose qu’avant, sans vraie nouveauté, à part quelques éléments qui débarquent sans prévenir et sans forcément de logique. Une nouvelle chasse aux Graboïds tout ce qu’il y a de plus banale, à coup de CGI, et surtout avec des éléments qui ne tiennent pas toujours compte des éléments que la saga a introduit depuis plus de 20 ans. Ça se remarque dés l’arrivée des personnages au Canada, puisqu’ils sont attaqués par la seconde mutation des Graboïds, les Ass Blasters. Oui, ceux qui volent, de Tremors 3. Du coup, on ne verra que les Graboïds de base et ceux-là. Où est la seconde mutation de Tremors 2 ? Juste oubliée en cours de route, ou bien trop coûteuse en effets spéciaux. Il faudra attendre Tremors 7 pour les revoir. Et quand le film nous balance quelques twists, dans le fond pas inintéressants, comme Burt contaminé par les Graboïds et très malade donc, l’explication vient nous faire lever un sourcil. Oui, Burt a été contaminé quand il était dans le ventre d’un Graboïd…. Mais ça, c’était dans Tremors 3. TROIS films plus tôt. Pourquoi ça débarque justement maintenant, autant de temps après ? Facilité scénaristique. Alors certes, on ne demande pas un scénario en béton armé arrivé au sixième opus d’une saga typée série B, mais quand le reste à côté laisse à désirer, et bien, tous ces petits éléments finissent par déranger.
Car si visuellement, c’est plutôt propre comme dans le film précédent, on ne peut s’empêcher de trouver le rendu malgré tout très fauché dés que la mise en scène nous offre des plans larges en intérieur. Tout parait terne, tout parait extrêmement vide, tout parait fauché. Un détail certes, mais souvent un peu gênant. Les nouveaux personnages n’ont aucun intérêt, sont souvent survolés, comme pas mal d’idées du scénario. On nous vend l’idée d’un complot, du gouvernement voulant faire des armes avec des Graboïds, mais tout est survolé en un dialogue avant de revenir à 3 minutes de la fin. Pire, quand il ne sait plus quoi faire, le film reprend alors des éléments des trois premiers films pour nous ressortir les mêmes gags. Vous vous rappelez quand Kevin Bacon demandait à Rhonda d’enlever son pantalon dans le premier ? On aura ici la même scène, mais sans la même finalité. L’autocitation, c’est marrant deux minutes, mais quand le film en regorge, c’est plutôt gênant. Donc voilà, Tremors 6, c’est à l’image de la saga depuis des années, pas très bon. Regardable car pas vraiment ennuyeux, mais loin d’être un bon film. Quelques rapides idées peuvent être intéressantes, comme l’ouverture sous la neige où la scène dans l’eau, mais ça n’ira jamais plus loin que le stade d’idée lancée là et jamais exploitée. Dommage. Il serait peut-être temps de vraiment arrêter non ?
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Retrouver encore et toujours Burt ♥ Quelques idées intéressantes ♥ Pas ennuyeux |
⊗ Un peu fauché ⊗ Ces idées ne sont jamais exploitées ⊗ L’autocitation trop présente |
Tremors 6 est moyen, à l’image du reste de la saga. Pas désagréable, mais choisissant toujours la facilité. |
Titre : Tremors 6 – Tremors A Cold Day in Hell
Année : 2018
Durée : 1h38
Origine : U.S.A.
Genre : Fantastique
Réalisation : Don Michael Paul
Scénario : John Whelpley
Avec : Michael Gross, Jamie Kennedy, Tanya van Graan, Kiroshan Naidoo, Keeno Lee Hector, Rob van Vuuren, Adrienne Pearce et Francecsco Nassimbeni
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