[Film] Hotel Inferno 3: The Castle Of Screams, de Giulio De Santi et Tizania Machella (2021)

Frank, bien que vous ayez récupéré l’élément du Feu, vous êtes toujours piégé dans l’enfer de l’hôtel Inferno. Vous devez maintenant récupérer l’élément de Glace et faire le deuxième pas vers votre résurrection.


Avis de John Roch :
En me replongeant dans la saga Hotel Inferno pour arriver à ce troisième opus, j’ai pensé à des adaptations de jeux vidéo à la durée de vie conséquente, ce qui rend la transposition sur grand écran compliquée, voire impossible. Prenez au hasard The Legend of Zelda : A Link to the Past : dans la quête principale, le joueur doit d’une part récupérer les trois pendentifs pour obtenir Excalibur, puis libérer sept descendantes de sept grands sages. Condenser tout ça en un film est infaisable, en trois c’est jouable en taillant dans le lard, sinon il y a la méthode De Santi : faire un film pour chaque étape de la quête principale, pile ce qu’il fait pour Hotel Inferno, l’adaptation du jeu vidéo dans sa tête. Petit rappel : Franck doit récupérer 5 artefacts pour s’échapper de l’enfer et retrouver son corps, celui du feu dans le précédent opus, celui de la glace dans celui-ci. A ce rythme on est bon pour trois autres films, puis un dernier pour le final, au rythme d’un tout les quatre ans. Ce qui veut en théorie dire que d’une part je serai ici en 2037 pour parler de la fin de la saga, que d’autre part une génération qui a vu le début ne verra pas la fin, et inversement, oui comme Les Feux de l’Amour. Et tout ça c’est dans la théorie, imaginez que Giulio De Santi s’imagine des quêtes secondaires, et ce sera sa descendance qui conclura tout ça.

Tout comme le second, Hotel Inferno reprend directement là où le précédent se terminait. Exit la chaleur de la Cathédrale de la souffrance, et place au froid et au château des cris, un nouveau niveau qu’on nous présente comme généré procéduralement, élément dont on se fout complètement. Ce nouveau chapitre creuse un peu plus l’univers créé par Giulio De Santi, ce qui permet de le comprendre un peu mieux, notamment sur les fameux artefacts et la manière de les obtenir, mais c’est aussi l’occasion de caser quelques flashbacks tout au long du métrage, un rien inutiles mais qui ne gâchent en rien le rythme du film, car celui-ci fonctionne beaucoup mieux que précédemment. De Santi abandonne le coté énigme du second opus, et évite donc les passages à vide qui le pourrissaient. La formule reste en dehors de ça inchangée : Franck se réveille dans un nouveau niveau, va se ré-équiper pour massacrer des démons, toujours guidé par la sorcière, dans des décors cette fois-ci moins inspirés.

Le schéma est le même, des costumes, des maquillages et prothèses de monstres de Hotel Inferno 2 sont recyclés, ce qui n’empêche pas De Santi d’amener un nouveau bestiaire, dont un cyclope géant, et son lot d’idées, tel que les poulets mutants kamikazes des enfers, des nouvelles armes aux munitions qui s’obtiennent d’une manière bien particulière ou l’alchimiste, un allié qui fournit le héros en items nécessaires à sa progression, en plus de moments gores toujours aussi nombreux. Autant d’ajouts qui permettent à la saga de ne pas tourner en rond, du moins pour le moment. Car il faut avouer qu’en dehors d’un meilleur rythme, et d’un changement de décors, Castle of Screams ressemble trop à the Cathedral of Pain, les scènes gores sont toujours aussi jouissives (et plus nombreuses) mais sont semblables d’un film à l’autre, les dialogues sont toujours aussi pauvres, et les raccords sont un peu plus discrets mais toujours aussi voyants. On espère que De Santi pourra maintenir l’intérêt avec le film suivant, qu’on a envie de découvrir puisque cet épisode 3 se termine sur un cliffhanger qui annonce du changement. On espère également que Giulio De Santi accélère un peu la cadence, Necrostorm a pour le moment réussit à réunir assez d’argent via le crowdfunding et sa communauté qui met la main au porte feuille, mais pas sur que ce soit à jamais le cas.

LES PLUS LES MOINS
♥ Toujours plus gore
♥ Le rythme enfin maîtrisé
♥ Des bonnes idées
♥ Le design des démons toujours aussi sympa
♥ Les poulets mutants
⊗ Ça commence à devenir légèrement répétitif
⊗ Du recyclage du précédent opus
⊗ Esthétiquement moins inspiré
Toujours plus gore et bien mieux maîtrisé au niveau du rythme, Hotel Inferno 3 est à ce jour le meilleur opus de la saga, qui donne envie de voir la suite. Rendez-vous dans quatre ans ?

LE SAVIEZ VOUS ?
• Le film est à nouveau passé par la case crowdfunding pour trouver le budget.


Titre : Hotel Inferno 3: the castle of screams
Année : 2021
Durée : 1h08
Origine : Italie
Genre : FPS
Réalisateur : Giulio de Santi et Tiziana Machella
Scénario : Giulio de Santi et Tiziana Machella

Acteurs : Rayner Bourton, Sarah T. Cohen, Wilmar Zimoza, Cristian Riva, Tiziana Machella, Rita Ermini

 Hotel Inferno 3: The Castle of Screams(2021) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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