[Film] Hotel Inferno 2: The Cathedral Of Pain, de Giulio De Santi et Tizania Machella(2017)

Banni en enfer par son ancien patron Mistrandia, le tueur à gage Franck Zimosa se lance dans la récupération d’ingrédients occutes pour rejoindre son ancien corps et détruire l’hotel Inferno.


Avis de John Roch :
Hotel Inferno 2 : the Cathedral of Pain reprend là où le précédent s’arrêtait. Ici Franck se retrouve en enfer, dans un autre niveau de l’Hotel Inferno : la cathédrale de la souffrance. Décidé à ne pas finir torturé pour l’éternité, il se lance dans une quête pour retrouver son corps sur terre, aidé de d’une sorcière qui va le guider dans la cathédrale, pour mettre la main sur cinq artefacts qui permettront sa résurrection. Après un premier film loin d’être convaincant, Giulio De Santi revient pour donner suite à son essai. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette fois-ci, il réussit son pari, pas complètement certes, mais ce second opus est bien plus maîtrisé. On ne change pas une formule qui gagne, et Giulio De Santi retourne dans le monde du jeu vidéo pour y puiser des éléments.

Toujours first person horror dans la forme (ça se passe en enfer, ceci explique cela), dans le fond, on a l’impression de regarder un jeu d’action aventure. Au programme : exploration, énigmes, armes de plus en plus puissantes sur le chemin qui tue un certain type d’ennemis, des items à récupérer pour avancer, et d’autres pour se soigner (ici des cœur à manger). Des emprunts pas anodin, puisque si dans Hotel Inferno premier du nom, le coté survival horror faisait que Franck était constamment en fuite, ici c’est le contraire car la notion de quête le fait aller de l’avant, et donc à faire face à des ennemies nombreux et variés. En résulte un film plus dynamique, plus gore, et mieux rythmé, du moins dans sa première partie, j’y reviendrai plus bas, remplie de gore de partout : ça empale, ça découpe, ça tranche, bref de ce coté le métrage fait fort et se montre très généreux. Ce qui frappe dans Hotel Inferno 2, c’est le soin apporté aux décors et à l’esthétique, la vision de l’enfer de De Santi est glauque, remplie de fœtus qui jonchent le sol, de murs tapissés de cadavres, entiers ou en morceaux, de ce coté c’est une réussite. Le design des démons est également soigné, mention spéciale aux monstres qui renvoient directement aux Cacodemons de Doom, et au démon qui accouche de fœtus mort. Glauque donc, mais pas dénué d’une dose de délire, comme le minigun des enfers qui crache des balles mais sert aussi d’outil de découpe quand il n’y a plus de munitions, ou l’utilisation des fœtus sus-mentionnés pour passer à tabac du streum.

Cependant tout n’est pas parfait, et si la première partie tient ses promesses, le concept s’essouffle à nouveau trop vite. Comme pour le précédent, on ne joue pas, et encore une fois, ce qui fonctionne manette en main ne marche pas en tant que spectateur. Passons sur la pauvreté des dialogues qui explosent le compteur de « fuck », si le coté exploration gène un peu moins que dans Hotel Inferno, c’est tout de même par moment ronflant mais l’esthétique, si l’on fait abstraction des CGIs, sauve de l’ennui total, même si on se retrouve trop dans les mêmes pièces de la cathédrale (un peu comme les allers-retours incessant dans un jeu). C’est surtout le coté énigme à résoudre qui plonge dans un semi-coma, en particulier celle qui dure 10 minutes, à jouer ça peut être cool, à regarder c’est l’enfer. Un rythme qui fait à nouveau défaut, d’autant plus incompréhensible que le film fait 1h10, générique de 6 minutes compris, qui se conclut comme le premier : si vous voulez voir la suite, il va falloir attendre.

LES PLUS LES MOINS
♥ Très généreux en gore
♥ Un rythme plus maîtrisé…
♥ Une esthétique réussie
♥ Le design des démons réussi
⊗ Des CGIs très laids
⊗ … mais de gros passages à vide
⊗ La pauvreté des dialogues
⊗ Ce coté jeux vidéo trop appuyé, qui sort du film
Hotel Inferno 2 a tout de la suite bigger and louder. Plus gore, plus rythmé, esthétiquement réussi, malgré de gros passages à vide, la pilule passe mieux que pour le premier opus.

LE SAVIEZ VOUS ?
• Le film est passé par la case crowdfunding pour trouver le budget.


Titre : Hotel Inferno 2: the cathedral of pain
Année : 2017
Durée : 1h10
Origine : Italie
Genre : FPS
Réalisateur : Giulio de Santi et Tiziana Machella
Scénario : Giulio de Santi et Tiziana Machella

Acteurs : Rayner Bourton, Roland Stone, Jade Matthews, Michael Howe, Wilmar Zimoza, Cristian Corradetti

 Hotel Inferno 2: The Cathedral of Pain(2017) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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