[Saga de Films] Harry Potter – Des romans au grand écran

C’est l’hiver, il fait froid, et en période de fêtes de fin d’année on a parfois envie de se plonger dans un univers chaud, douillet, de se lover dans son canapé enroulé dans un plaid et de se faire un petit trip régressif…

Pour toute un génération, Harry Potter va s’imposer comme la saga qui sent bon le chocolat chaud et la madeleine. C’est parti pour une virée proustienne !



Titre : Harry Potter à l’école des sorciers
Année : 2001
Durée : 2h22
Origine : U.S.A / Angleterre
Genre : Fantasy
Réalisateur : Chris Columbus
Scénario : Steve Kloves – d’après l’œuvre de JK Rowling

Acteurs : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Robbie Coltrane, Richard Harris, Maggie Smith, Alan Rickman, Ian Hart, John Cleese, John Hurt


Synopsis : Harry Potter, un jeune orphelin, est élevé par son oncle Vernon et sa tante Pétunia qui le détestent. Alors qu’il était haut comme trois pommes, ces derniers lui ont raconté que ses parents étaient morts dans un accident de voiture.
Le jour de son onzième anniversaire, Harry reçoit la visite inattendue d’un homme gigantesque se nommant RubeusHagrid. Celui-ci lui révèle qu’il est en fait le fils de deux puissants magiciens et qu’il possède lui aussi d’extraordinaires pouvoirs.
C’est avec joie que le garçon accepte de suivre des cours à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie. Il a enfin la chance de se faire des amis. Blâmé par le professeur Severus Rogue qui lui enseigne les potions et protégé par Albus Dumbledore, le directeur de l’établissement, Harry va tenter d’élucider le mystère de la pierre philosophale.

Avis de Iris :
Nous sommes en décembre 2001 et sort au cinéma la première adaptation des romans de JK Rowling, alors qu’est paru un an auparavant le quatrième opus et que pour des millions de lecteurs, cela fait quatre années que le jeune Harry fait figure de phénomène éditorial dont chaque volume se vendait en best-seller et était traduit en 73 langues… Depuis 1997, un certain nombre d’entre nous comptent Harry Potter parmi leurs amis. Echarpe Gryffondor autour du coup, dragées de Bertie Crochue en poche (car vendues dans nos confiseries habituelles), parés pour les files d’attente devant les cinémas et la première mise en image de notre petit sorcier préféré !

La lourde tâche de l’adaptation est confiée à Chris Colombus (alors connu pour avoir réalisé Ma meilleure ennemie, Madame Doubtfire et Maman, j’ai raté l’avion ! 1&2), le scénario à un certain Steeve Loves (qui avait œuvré sur Wonder Boys, Susie et les Baker Boys et qui sera au scénar de The Amazing Spiderman une fois ses talents inutiles après l’arrêt de la Saga HP au cinéma). Un casting que JK Rowling avait voulu intégralement britannique. Une musique de John Williams (là c’est long de tout citer mais StarWars, Indiana Jones, les dents de la mer… du culte et reculte) pour animer le tout. On retrouvera la même équipe sur le deuxième opus qui sortira un an plus tard. C’était parti pour un démarrage record au cinéma (le film avait réalisé un record absolu pour son premier week-end d’exploitation en récoltant l’équivalent de 22,8 millions de dollars (25,9 millions d’euros), plus de deux fois le score réalisé par la Menace Fantôme deux ans auparavant). C’est dire l’attente qui entourait cette sortie !

Pour tous les fans, et tous les lecteurs assidus de Rowling, nous allions vivre une réelle mise en images de l’aventure qui nous avait définitivement jetés dans la gueule du sorcier. D’aucun pourrait dire que ce fut une adaptation sans âme, se contentant de reproduire à l’écran l’essentiel de l’œuvre romanesque. C’est vrai ! A quelques rares exceptions près, le livre est scrupuleusement respecté et s’il l’on pouvait regretter l’absence de certains personnages ou quelques modifications quant aux faits, l’ensemble est une copie conforme du livre. Les acteurs sont choisis à merveille et collent parfaitement à leurs héros fictifs. Et c’était un enjeu de taille tant il ne fallait pas décevoir la manne potentielle des lecteurs et se donner les moyens de réitérer au cinéma le succès des romans. Ce fut le cas. En plus de toucher les lecteurs, ce film aura aussi touché ceux qui ne connaissaient pas les romans et aura sans doute contribué aux succès qui suivirent. En revanche, quelques bémols pointaient le bout de leur nez : un casting d’enfants aussi brillants soient-ils nous livraient un jeu …. enfantin, les doublages français comme souvent empiraient la choses, les CGI qui ont un peu vieilli aujourd’hui faisaient mouche à l’époque. Et bien que reprenant l’histoire des livres, le film se fait encore aujourd’hui un film essentiellement pour enfants qui attirera également les nostalgiques, les enfultes (mi-enfants mi-adultes) et les afficionados des mondes magiques.


Titre : Harry Potter et la Chambre des secrets
Année : 2002
Durée : 2h30
Origine : U.S.A / Angleterre
Genre : Fantasy
Réalisateur : Chris Columbus
Scénario : Steve Kloves – d’après l’œuvre de JK Rowling

Acteurs : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Robbie Coltrane, Richard Harris, Maggie Smith, Alan Rickman, John Cleese


Synopsis : Harry Alors que l’oncle Vernon, la tante Pétunia et son cousin Dudley reçoivent d’importants invités à dîner, Harry Potter est contraint de passer la soirée dans sa chambre. Dobby, un elfe de maison, fait alors son apparition. Il lui annonce que de terribles dangers menacent l’école de Poudlard et qu’il ne doit pas y retourner en septembre. Harry refuse de le croire.
Mais sitôt la rentrée des classes effectuée, ce dernier entend une voix malveillante. Celle-ci lui dit que la redoutable et légendaire Chambre des secrets est à nouveau ouverte, permettant ainsi à l’héritier de Serpentard de semer le chaos à Poudlard. Les victimes, retrouvées pétrifiées par une force mystérieuse, se succèdent dans les couloirs de l’école, sans que les professeurs – pas même le populaire Gilderoy Lockhart – ne parviennent à endiguer la menace. Aidé de Ron et Hermione, Harry doit agir au plus vite pour sauver Poudlard.

Avis de Iris :
Devant l’absence d’annonce du cinquième roman tant attendu, et qui sortirait en 2003, nous allions pouvoir patienter avec le deuxième volet des adaptations cinématographiques, Harry Potter et la chambre des secrets, qui sortit le 4 décembre 2002. Même équipe, même casting auquel on ajoute Jason Isaak (la chute du faucon noir, The patriot, Armagedon, ResidentEvil), Robert Hardy (Frankenstein, le Barbier de Sibérie, Raison et sentiments), Kenneth Branaght (Frankenstein, Conspiration, Le chemin de la liberté). Et même fidélité au roman. Même ambiance et même connotation enfantine bien que l’on progresse quelque peu dans la noirceur. On y découvre Tom Jedusor alias Lord Voldemort jeune incarné par le quasi transparent Christian Coulson (The Hours). A nouveau les CGI sont à la hauteur à l’époque et ont plutôt bien vieilli. Nous constaterons en revanche que toutes les apparitions sur balais volants son, elles, assez mal faites (cela sera valable sur l’ensemble des métrages, à l’exception de deux très bonnes scènes mais nous y reviendrons), que nous avions rarement vu phoenix aussi cartonpâteux et je n’avais pas imaginé que l’épée de Gryffondor puisse avoir été achetée chez Toy’s récré…

Mais le film est plus orienté action et on ne souffle que très rarement pour profiter des habituels moments sucrés ou pour subir un faux suspens qui fait frissonner les plus jeunes encore aujourd’hui. D’ailleurs, j’en profite pour faire une petite aparté… Si vous envisagez de montrer les films à vos bambins, s’ils sont du même acabit que les miens, préparez-vous à être assaillis de questions ! Et à devoir y répondre ! « Et pourquoi Harry il a plus ses parents ? Et comment Harry il a des pouvoirs ? Et si Voldemort part en fumée est-ce que c’est une cheminée ? Et pourquoi le Basilic il tue pas les fantômes ? Et l’araignée quand elle était petite est-ce qu’elle avait des bébés ?… » bref, toutes ces questions sont véridiques, attendez-vous à devoir être forts ! Donc pour conclure sur ce deuxième opus, ils ont su tirer les leçons des défauts du premier, rajouter une intrigue plus captivante et un peu plus d’action, le casting a grandi pour certains et joue un peu mieux. Il réussit malgré sa durée à tenir en haleine un public jeune voire très jeune pour qui la durée aurait pu être rédhibitoire. On y trouve des elfes, des araignées géantes, un serpent géant, des scènes drôles, une voiture volante, le public jeune est aux anges ! Les fans aussi… Les réfractaires toujours réfractaires…


Titre : Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban
Année : 2004
Durée : 2h20
Origine : U.S.A / Angleterre
Genre : Fantasy
Réalisateur : Alfonso Cuarón
Scénario : Steve Kloves – d’après l’œuvre de JK Rowling

Acteurs : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Robbie Coltrane, Emma Thompson, Maggie Smith, Alan Rickman, David Thewlis


Synopsis : Sirius Black, un dangereux sorcier criminel, s’échappe de la sombre prison d’Azkaban avec un seul et unique but : retrouver Harry Potter, en troisième année à l’école de Poudlard. Selon la légende, Black aurait jadis livré les parents du jeune sorcier à leur assassin, Lord Voldemort, et serait maintenant déterminé à tuer Harry…

Avis de Iris :
Le cinquième roman va sortir en 2003, L’ordre du Phénix et viendra soulager l’attente des fans car deux ans sépareront le deuxième et le troisième film. Et pas que deux ans ! Changement de réalisateur, d’une partie du casting, prise de distance avec le matériau de base, prise de distance avec les personnages eux-mêmes, changement des repères visuels de l’univers qui avait été planté dans les deux premiers films. Alfonso Cuaron prend les commandes avec à son actif à l’époque trois longs métrages (La petite princesse, De grandes espérances, Et… ta mère aussi !). Le décès de Richard Harris impose un nouveau Dumbledore en la personne de Michael Gambon (Mary Reilly, Sleepy Hollow, Revelations). Et on accueille Gary Oldman (Hannibal, Le cinquième élément, Dracula) dans le rôle de Sirius Black. Cuaron va livrer une œuvre plus marquée, moins impersonnelle que celle de Colombus, plus mâture aussi. Et c’est là qu’il va y avoir du bon et…. Du moins bon… Du très bon avec des effets spéciaux à l’époque hallucinants et maitrisés, la sortie de l’enfance est signée ici tant pour le héros que pour les films, le suspense et l’action du film se font présents. L’univers légèrement plus sombre et gothique se plait alors à nous livrer une interprétation de ce qu’est le livre au final à savoir plus une allégorie de notre monde, de ses divisions et de ses erreurs, qu’un simple univers parallèle. En ce sens c’est réussi et l’on y trouve son compte, petits comme grands ! de ce point de vue-là, c’est un film abouti.

Oui mais ! Allo fanclub service à votre écoute que puis-je faire pour vous ? Eh bien voilà, à vouloir faire une adaptation personnelle, Cuaron nous pousse à nous demander s’il a réellement lu les romans et s’il a bien compris ce qui en faisait le sel !  Parce que pour beaucoup de fans, le troisième volet des aventures de HP est un des meilleurs bouquins ! Pas parce que l’intrigue est la meilleure, pas parce que l’action est omniprésente, pas parce que Harry traverse une crise d’adolescence ou je ne sais quoi. Mais simplement parce que la vie du petit sorcier prend une tournure différente avec le fait de revivre des souvenirs qu’il a occultés (oui il n’avait qu’un an quand ses parents sont morts), le fait de trouver autour de lui plusieurs personnes qui ont connu ses parents, une transgression des règles plus présentes et plus …. Génétique puisqu’il marchera dans les pas de son père et que des gens pourront le lui faire savoir. Une ambivalence aussi dans les sentiments entre son côté gentil et son désir de vengeance. Or de ces choses-là dans le film on ne saura que peu de choses et c’est bien dommage ! [Attention Spoiler] Qui dans ceux qui n’ont vu que le film peut savoir que la fameuse carte du Maraudeur a précisément été faite par Le père de Harry et ses acolytes ? Qui sait que le patronus d’Harry prend la forme d’un cerf car précisément c’est en cerf que James Potter se transformait ? Qui sait que Rogue déteste Harry aussi parce que James et ses amis ont failli le faire tuer ? Et j’en passe. De l’histoire qui fait qu’enfin Harry retrouvera une famille dans les amis de ses parents défunts et donc des gens capables de lui parler de son histoire et de ses racines, de ce qui construit aussi un enfant, le film ne nous livre qu’un court passage de… dix secondes… [Fin Spoiler].

Entendons-nous bien, je ne dis pas que l’adaptation doit absolument être d’une fidélité irréprochable et que l’on peut tout mettre en deux heures trente de film. Je dis juste qu’à l’heure des choix, il est judicieux de conserver l’essence des propos au lieu de combler par des éléments qui n’ont pas de sens. Ce qui au final nous donne un scenario plus confus et le film laisse de nombreuses énigmes en suspens et au final, on n’y comprend rien tant les coups de serpe ont ravagé l’histoire. Ce sera également un tournant pour la suite des films car ceux qui ne verront que les films passeront à côté d’un nombre incalculable de révélations, d’intrigues, de réponses, de bons moments et cela a pour conséquences dramatiques que pour beaucoup HP est une histoire mignonette mais en réalité c’est tellement plus profond que ça. Qui plus est, le changement de réalisateur a tragiquement fait de Harry Potter un truc très (trop) ancré dans le monde séculier : les personnages sont à des années lumières du livre, le château ne ressemble plus à rien, les sorciers se baladent continuellement en Jean et T-Shirt… Du point de vue des fans les plus « rigides », on est cependant encore loin du quatrième opus qui est tout simplement un viol, mais le coupable c’est Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban qui a initié ce virage glissant…


Titre : Harry Potter et la coupe de feu
Année : 2005
Durée : 2h35
Origine : U.S.A / Angleterre
Genre : Fantasy
Réalisateur : Mike Newell
Scénario : Steve Kloves – d’après l’œuvre de JK Rowling

Acteurs : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Robbie Coltrane, Emma Thompson, Maggie Smith, Alan Rickman


Synopsis :
La quatrième année à l’école de Poudlard est marquée par le « Tournoi des trois sorciers ». Les participants sont choisis par la fameuse « coupe de feu » qui est à l’origine d’un scandale. Elle sélectionne Harry Potter alors qu’il n’a pas l’âge légal requis ! Accusé de tricherie et mis à mal par une série d’épreuves physiques de plus en plus difficiles, ce dernier sera enfin confronté à Celui dont on ne doit pas prononcer le nom, Lord V.

Avis de Iris :
Un an plus tard donc sortait le quatrième volet avec aux manettes Mike Newell (Quatre mariages et un enterrement, Donnie Brasco, Le sourire de Mona Lisa). On rajoute au casting l’excellent Ralf Fiennes (Hannibal, La Liste de Schindler) et Brendan Gleeson (Kingdom of Heaven, Le village, Troie). Exit la musique de John Williams au profit de Patrick Doyle. Alors sur le simple plan cinématographique (oui à partir d’ici je vais décorréler les films et les livres, après tout, ce qu’ont fait les réalisateurs et la production en voyant qu’ils n’avaient plus besoin des lecteurs pour assurer le rendement des sorties ciné), ce quatrième volet est juste une déferlement d’effets spéciaux très réussis, des acteurs qui ont grandi, murit et qui jouent de mieux en mieux, une ambiance résolument plus adulte, du suspens, de l’action, des moments jouissifs. Certains ont dit que c’était le film le plus réussi. Le plus souvent cela se tient. Et si l’ambiance se fait plus sombre, parfois plus horrifique, Mike Newell parvient également à la traiter avec un humour so british ! Mais vous vous doutez de la suite, les fans eux n’en reviennent pas de ce qu’ils prennent dans le fondement ! Le viol collectif continue et nous regardons transis les romans subir la moulinette du blockbuster gonflée à bloc. Pour je ne sais quelle raison quelconque, que j’ignore et dont je me moque mais que je rapprocherais du signe $ brillant dans quelques yeux malicieux, on se retrouve face à trois collégiens immatures et à la limite de l’antipathique (un comble, ce sont les héros !) quand ils sont secoués par leurs hormones/sentiments. Sentiments qui d’ailleurs, sont ici extrêmement mal gérés ; chaque personnage passe du coq à l’âne toutes les cinq minutes de ce point de vue-là, et l’appuyer avec la journaliste du point de vue d’Hermione était tout sauf drôle d’autant qu’on ne perçoit pas sur le moment les ravages de la rumeur et de la médisance. Le retour de Voldemort aurait pu rehausser le niveau mais on a le droit à un Voldemort façon Joker de Batman en mode hystérique (et le doublage français le rend encore plus ridicule) qu’autre chose et cela retire toute crédibilité au « Seigneur des ténèbres ». Ne parlons même pas du sort réservé à Dumbledore qui de sorcier over puissant, sage et charismatique, est traité ici comme un pantin abruti et remuant à la limite du grotesque. Heureusement que le sujet du film, le tournoi de la coupe de feu, est plus intéressant que le reste. Sauf qu’il n’est pas et de très loin le seul propos du roman.

Et cela repose la question d’un remplissage de qualité plus que douteuse quand on a une base si exploitable ? Que de temps perdu au profit de tant de vide. On n’est pas près de pouvoir s’asseoir croyez-moi !


Titre : Harry Potter et l’ordre du Phénix
Année : 2007
Durée : 2h18
Origine : U.S.A / Angleterre
Genre : Fantasy
Réalisateur : David Yates
Scénario : Michael Goldenberg – d’après l’œuvre de JK Rowling

Acteurs : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Robbie Coltrane, Emma Thompson, Maggie Smith, Alan Rickman, Ralph Fiennes


Synopsis : Alors qu’il entame sa cinquième année d’études à Poudlard, Harry Potter découvre que la communauté des sorciers ne semble pas croire au retour de Voldemort, convaincue par une campagne de désinformation orchestrée par le Ministre de la Magie Cornelius Fudge. Afin de le maintenir sous surveillance, Fudge impose à Poudlard un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, Dolorès Ombrage, chargée de maintenir l’ordre à l’école et de surveiller les faits et gestes de Dumbledore. Prodiguant aux élèves des cours sans grand intérêt, celle qui se fait appeler la Grande Inquisitrice de Poudlard semble également décidée à tout faire pour rabaisser Harry. Entouré de ses amis Ron et Hermione, ce dernier met sur pied un groupe secret, « L’Armée de Dumbledore », pour leur enseigner l’art de la défense contre les forces du Mal et se préparer à la guerre qui s’annonce…

Avis de Iris :
Il faudra bien deux ans, et la parution du sixième roman pour nous remettre des ravages causés par les deux derniers films et l’annonce d’un nouveau changement d’équipe pour attendre et imaginer se rendre dans les salles pour la sortie du cinquième volet. L’annonce d’un réalisateur presqu’inconnu (Rencontre au sommet, seul film notable) ne nous rassurait nullement mais ne nous inquiétait pas non plus, après tout nous pensions avoir vu le pire, ça ne pouvait s’empirer davantage. Changement également de scénariste avec Michael Goldenberg (Pluie de roses sur Manhattan, Contact). On reprend le même casting auquel on ajoute Imelda Staunton (Nanny McPhee, la dernière cible) et Helena Bonham Carter (Frankenstein, La planète des singes, Big Fish).

Si à l’époque commence à s’essouffler l’engouement pour les films de notre sorcier devenu ado, les critiques dithyrambiques se faisant plus rares, Yates s’attèle à l’adaptation d’un des plus gros volumes de la saga de Rowling avec pour tâche difficile de le faire entrer dans un format de 2h18. Le film s’avère au final être un divertissement plaisant, commençant sur les chapeaux de roue avec une très bonne scène d’introduction. Les effets spéciaux sont moins présents et moins blingbling. En revanche, même lorsqu’on n’est pas fans et qu’aucun bouquin n’a transité par nos mains avides, le film ne restera clairement pas dans les mémoires. Entre histoires inintéressantes de premiers émois amoureux d’adolescents (avec des phrases d’anthologie ! Harry échangeant son premier baiser, il a 15 ans, et qui lâche un « mouillé » en guise de réponse à la question « c’était comment ? »… Il a quinze ans bordel, pas 10, ça suffit d’en faire un héros niais !), l’intrigue principale du film sera…. Difficile à identifier pour tout dire ! On est perdu, rien ne semble se dessiner. Si ce n’est une pauvre lutte contre le Professeur Ombrage, bras enseignant du ministère de la magie.

Nous sommes au final en présence d’une comédie romantique pour adulescents. En toile de fond, oui en effet Voldemort est revenu et gagne en puissance… Who cares ? semble nous dire Yates. Film inutile donc si ce n’est pour les cours de défenses contre les force du mal orchestrés en secrte dans la salle sur demande par un « Harry Radcliff » à peu près dans son élément. Don’t act ! En revanche nous dit le Fanbureau des plaintes, de la somme des informations recueillies dans le roman, la mise en place de la résistance clandestine avec tous les risques qu’elle comporte, les luttes entre ceux qui croient et ce qui préfèrent fermer les yeux, ceux qui se rallient, les liens qui se resserrent entre Harry et son parrain, les milices qui se forment, bref tout ce qui pourraient nous rappeler certains épisodes tragiques de l’histoire avec les différentes prises de position qui en découlent, en gros tout ce qui compose un bouquin de quasi 1000 pages disparait presque totalement. Quand c’est la troisième fois qu’on est à ce point face à un tel saccage, ce n’est plus un viol collectif c’est un gang bang non consenti.


Titre : Harry Potter et le Prince de sang-mêlé
Année : 2009
Durée : 2h32
Origine : U.S.A / Angleterre
Genre : Fantasy
Réalisateur : David Yates
Scénario : Steve Kloves – d’après l’œuvre de JK Rowling

Acteurs : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Robbie Coltrane, Emma Thompson, Maggie Smith, Alan Rickman, Ralph Fiennes


Synopsis : L’étau démoniaque de Voldemort se resserre sur l’univers des Moldus et le monde de la sorcellerie. Poudlard a cessé d’être un havre de paix, le danger rode au coeur du château… Mais Dumbledore est plus décidé que jamais à préparer Harry à son combat final, désormais imminent. Ensemble, le vieux maître et le jeune sorcier vont tenter de percer à jour les défenses de Voldemort. Pour les aider dans cette délicate entreprise, Dumbledore va relancer et manipuler son ancien collègue, le Professeur Horace Slughorn, qu’il croit en possession d’informations vitales sur le jeune Voldemort. Mais un autre « mal » hante cette année les étudiants : le démon de l’adolescence ! Harry est de plus en plus attiré par Ginny, qui ne laisse pas indifférent son rival, Dean Thomas ; Lavande Brown a jeté son dévolu sur Ron, mais oublié le pouvoir « magique » des chocolats de Romilda Vane ; Hermione, rongée par la jalousie, a décidé de cacher ses sentiments, vaille que vaille. L’amour est dans tous les cœurs – sauf un. Car un étudiant reste étrangement sourd à son appel. Dans l’ombre, il poursuit avec acharnement un but aussi mystérieux qu’inquiétant… jusqu’à l’inévitable tragédie qui bouleversera à jamais Poudlard…

Avis de Iris :
Le septième volet des aventures romanesques de Harry Potter est sorti en 2007. Les lecteurs ont donc déjà le fin mot de l’histoire. Ils n’ont comme seuls espoirs de revivre ses aventures qu’au travers des films… A ce stade l’espoir est plus que mince. Qu’importe ! lorsque sort en 2009 le sixième volet les salles sont prises d’assaut d’autant que la sortie initialement prévue pour novembre 2008 avait été repoussée de 11 mois pour finalement sortir en juillet 2009. Retard qui avait valu que Alan Horn, Président des studios Warner Bros, adresse un communiqué suite aux nombreuses réactions des fans. Le film est au final presque pire que le cinquième : on s’enfonce dans la mièvrerie la plus totale. C’est la victoire du teenmovie sur l’héroïc fantasy.

Exit toute complication et en avant les scènes drôles suite aux filtres d’amour ou aux regards langoureux des premières amourettes. Certaines scènes d’action valent cependant le coup : la destruction du Millenium Bridge est vraiment réussie. Cela étant, on regrette que les 152 M$ de budget n’aient servi qu’à financer qu’une très longue sitcom. Ah tient, si, à la fin, on recolle quand même avec l’histoire d’Harry Potter et la chasse aux Horcuxes. Presqu’impossible pour un non lecteur de dire ce dont il s’agit… Eh bien en réalité c’est ce qui fait le fil de l’histoire dans les romans puisque les Horcuxes sont des objets dans lesquels on enferme des fragments d’âme avec de la magie noire pour devenir immortel. Ce n’est rien d’autre que l’arme la plus efficace pour lutter contre Voldemort. Ah oui, on en entend brièvement parler dans le film. Le Fanbureau des plaintes a fermé pour cause de sous-effectif, happé par le rouleau compresseur hollywoodien des dollars.

C’est un massacre en règle, on se demande qui est l’abruti qui a eu certaines idées de scènes aussi débiles qu’inutiles et à des milliers d’années-lumière du livre. Le sixième opus aurait pu, aurait dû être un pilier dans la saga. C’est ainsi que nous découvrîmes qu’il était possible de faire pire que l’ordre du Phénix. Que quelqu’un arrête Yates ! Ce sera la Warner elle-même mais certainement pas dans l’optique de respecter quelque peu l’histoire. Non, il s’agira uniquement de découper le dernier roman en deux films pour se faire un peu plus de pognon, pas folle la guêpe ! Ce sera l’unique fois où la cupidité servira le matériau initial. Ironie quand tu nous tiens !


Titre : Harry Potter et les reliques de la mort – Partie 1
Année : 2010
Durée : 2h25
Origine : U.S.A / Angleterre
Genre : Fantasy
Réalisateur : David Yates
Scénario : Steve Kloves – d’après l’œuvre de JK Rowling

Acteurs : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Robbie Coltrane, Tom Felton, Maggie Smith, Alan Rickman, Ralph Fiennes


Synopsis : Le pouvoir de Voldemort s’étend. Celui-ci contrôle maintenant le Ministère de la Magie et Poudlard. Harry, Ron et Hermione décident de terminer le travail commencé par Dumbledore, et de retrouver les derniers Horcruxes pour vaincre le Seigneur des Ténèbres. Mais il reste bien peu d’espoir aux trois sorciers, qui doivent réussir à tout prix.

Avis de Iris :
C’est ainsi que sans grand espoir se profilait la fin de la saga à travers deux films annoncés. L’un pour fin 2010 et l’autre pour l’été 2011. Toujours annoncés sous la Houlette de David Yates désormais plus célèbre qu’avant ses précédents méfaits potteriens. Le casting s’étoffe forcément vu le nombre de seconds rôles et de figurants. Le film commence sur des scènes d’action intenses dont une course poursuite en balais volants de haut vol. C’est efficace, c’est bien fait. On assiste au passage à l’âge définitivement adulte avec la fin de tout ce qui relie à l’enfance. Donc deux scènes d’action à peu d’intervalle et le film s’écoulera plus lentement, entre recherche, discussions, mélancolie et aveu d’impuissance. Pour le coup, cela recolle parfaitement au livre et cela prend le temps de tout nous proposer, y compris les lenteurs dues à l’impuissance et à l’ignorance de nos héros dans leur quête bien lourde.

On pourra interroger la mise en scène de Yates mais en gros l’histoire se tient bien qu’il faille supporter les longs moments d’inaction et la montée en puissance des dissensions au sein du trio. Yates essaie de nous offrir un décor post apo dans la campagne anglaise, sur tons gris et délavés. Ce n’est pas mauvais mauvais mais pas génialissime non plus. Le seul Hic c’est que vont apparaitre une intrigue et des personnages qui ont été occultés jusqu’ici. Ceux qui ont lu les livres sauront recoller les morceaux, les autres pataugeront dans la semoule. Les enjeux ne sont pas connus de tous. Ce n’est pas tant les choix effectués sur ce volet qui sont à mettre en cause mais les choix antérieurs. Des noms apparaissent sans qu’on sache d’où ils sortent. Et peu d’indications sur le nombre exact d’Horcuxes à trouver et détruire ni les raisons des choix sur les endroits et/ou objets à chercher. Cela semble arriver en tête comme ça, un éclair de génie ! Et surtout, surtout, rien ou presque sur les reliques de la mort, et sur lhistoire. Rien non plus sur les doutes concernant le passé de Dumbledore qui sont les grands responsables des doutes dans le trio. Bon ça on est habitués mais je me demande tout de même ce qu’en ont compris ceux qui ne connaissent de l’histoire que les films.

Sans exiger une adaptation fidèle à la virgule, je me répète et je le sais, quelques petites indications pourraient être utiles non ? Histoire de comprendre ? Histoire d’être cohérent et d’éviter d’accoler des scènes une à une ? Bref. C’est un peu mieux que ce que l’on a connu jusqu’à présent. Un ouf de soulagement mais pas non plus un alléluia en attendant le huit… Enfin, le 7 part.2.


Titre : Harry Potter et les reliques de la mort – Partie 2
Année : 2011
Durée : 2h10
Origine : U.S.A / Angleterre
Genre : Fantasy
Réalisateur : David Yates
Scénario : Steve Kloves – d’après l’œuvre de JK Rowling

Acteurs : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Robbie Coltrane, Tom Felton, Maggie Smith, Alan Rickman, Ralph Fiennes, Matthew Lewis


Synopsis : Dans la 2e Partie de cet épisode final, le combat entre les puissances du bien et du mal de l’univers des sorciers se transforme en guerre sans merci. Les enjeux n’ont jamais été si considérables et personne n’est en sécurité. Mais c’est Harry Potter qui peut être appelé pour l’ultime sacrifice alors que se rapproche l’ultime épreuve de force avec Voldemort.

Avis de Iris :
Et le miracle se produit ! Enfin ! combien de daubes déjà avons-nous subies pour en arriver là ? Ah oui, pas moins de six films pour nous donner enfin quelque chose d’efficace et qui se tient. On se tait le Fanbureau, je croyais que vous aviez fermé. On retrouve des personnages occultés et on en ignore et les motivations et les liens, Exit les centaures, Graup, exit les elfes et exit aussi les formules pour jeter des sorts. Ici moins de place à la magie pour laisser la place belle à un film d’action. Ces quatre derniers films de la saga ont à tout jamais rayé Yates du cœur d’un bon nombre de fans qui pourraient le crucifier allègrement (Gaffe à toi David).

Oui encore une fois, le livre n’est pas respecté à la lettre mais pour la première fois cela n’enlève pas grand-chose, voire presque rien. De toute façon tout le reste a déjà été occulté donc on n’est plus à ça près.Ceux qui voudront en savoir plus liront. Les autres se contenteront du spectacle et là, pour le coup, c’est du spectacle et du grand, du bon ! Le film va se faire énergique, entre le braquage de Gringotts et la bataille de Poudlard, tout va s’enchainer de façon magistrale. Les effets spéciaux sont époustouflants. Les acteurs ont grandi et nous offrent un jeu enfin juste (du moins plus que celui auquel ils nous ont habitués avant). L’émotion est présente également à de nombreux moments et les plus artichauts des cœurs verseront quelques larmes. Des personnages trop longtemps mis en sourdine vont enfin révéler et leur importance et leur talent à l’image de Neville aka Matthews Lewis. Et on va assister à une grande bataille épique qui nous prend littéralement. Parfois quelques creux nous permettent de souffler mais c’est à ces moments-là que l’émotion est plus présente que jamais.

Bien entendu, certaines choses n’ont pas eu le traitement qu’elles méritaient à l’image du professeur Rogue ou de la famille de Dumbledore ou encore des liens de ce dernier avec Grindelwald. La mort de certains personnages reste un peu bâclée. Mais la mise en scène est performante (il était temps) et l’univers sombre et apocalyptique. Enfin les décors sont également à la hauteur et pas qu’en CGI ! La musique composée par Alexandre Desplat avec quelques hommages à la musique de John Williams est une réussite qui donne un véritable relief à l’ensemble. C’est avec brio que la saga s’achève dans une interprétation qui flirte avec l’apothéose. Et si certains fans ont attendu des jours sur Trafalgar Square pour avoir une place, le 27 juillet 2011, soit quinze jours exactement après sa sortie, le dernier volet de la saga est devenu le film le plus rapide de l’Histoire à franchir la barre des 900 millions de dollars au box-office. Confirmation s’il en est que le projet dans son ensemble était outrageusement rentable. En revanche un conseil, après avoir testé les deux versions, optez définitivement pour la VO, le jeu des acteurs étant moyen, les doublages ne font qu’accentuer la chose. Valable pour l’ensemble des métrages.


Après avoir fait de son auteure, J. K. Rowling, la première écrivaine milliardaire de l’histoire de l’édition, les adaptations cinématographiques avec 7 723 431 572 $ (oui je vous le mets en toutes chiffres pour mieux se rendre compte) au box-office monde a également prouvé à la Warner qu’elle avait bien fait d’investir ses 1,18 milliard $. Il y a eu du bon et des putains de grosses foirades qui ont tout de même fait dire à J.K. Rowling dans une interview au Magazine Newsweek « Il y a aussi eu des moments où j’ai regretté d’avoir cédé les droits cinématographiques ». Tu m’étonnes Joanne ! Et des milliers de fans qui font encore des rituels satanistes pour avoir la peau de Yates. Avis mitigés donc.


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Auteur : Iris

Aime tout ce qui de près ou de loin fait appel à tout sauf au réalisme, fan de SF, tombée petite dans l’Heroïc Fantasy, amatrice de grandes sagas impliquant Elfes, nains et autres trolls, fan de vampirades en tous genres ou de délires Lycanthropiques. Peut se satisfaire de l’esthétique et relativement bon public dès lors que cela ne concerne pas les requins à trois têtes ou la nouvelle vague. Impressionnable en cas de scènes de torture ou d’esprit malfaisant, a parfois besoin de décompresser devant un gros blockbuster décérébrant.
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