Un Sherif doit secourir une famille éparpillée et évacuer une montagne avant qu’un volcan n’entre en éruption, tout en empêchant ce petit monde de se faire tuer et dévorer par des zombies sortis de la lave…
Avis de Cherycok :
Des nanars et des navets, je m’en fais de manière régulière. On me pose souvent la question « Mais pourquoi tu t’infliges ça ? C’est une perte de temps, pourquoi tu ne regardes pas des bons films plutôt ? ». Et à cette question, je n’ai aucune réelle réponse à donner. Que voulez-vous, certains matent des gros blockbusters décérébrés pour se vider le cerveau, et bien moi c’est du bon gros nanar / navet parce que j’aime bien me marrer devant un film moisi pendant ma pause méridienne. Et après la découverte de l’étron cinématographique Alien Showdown : The Day the Old West Stood Still dans lequel le réalisateur exhibe fièrement un costume de Predator qu’il a dû acquérir lors d’une vente aux enchères, il nait chez moi des pulsions frénétiques incontrôlables me forçant à me jeter sur un film dès que je vois le nom de Rene Perez à la réalisation. Oui, je suis conscient que mon cerveau est malade. Le problème, c’est que le bonhomme est ultra prolifique, pas moins de 14 films en l’espace de sept ans. Et du coup, me voilà en train de vous parler de The Burning Dead, un film dont tout le monde se fout éperdument. Tout le monde sauf moi.
Rene Perez est clairement le plus mauvais réalisateur que je connaisse et quand on voit la qualité des bobines (je vous renvoie à ma critique de The Snow Queen), on se demande vraiment comment il arrive à produire ses bousins. Alors que certains jeunes réalisateurs sérieux peinent à réunir trois francs six sous pour un court métrage, ce monsieur est capable d’aligner 15 films juste pour l’année 2015. Et que des bouses. Son film le mieux noté sur IMDB écope de la merveilleuse moyenne de 3/10. Mais quel est son secret ? C’est un sorcier et il menace les producteurs de les faire souffrir avec une poupée vaudou ? Il a une femme peu farouche qu’il prête en échange de financement pour ses films ? Il fait partie d’un réseau mafieux et menace les producteurs de tuer leur famille ? Et comment fait-il pour attirer dans ses filets Danny « Machete » Trejo ? Même si ce n’est que pour apparaitre trois minutes (tout en figurant en gros sur l’affiche du film), faut quand même en avoir envie mon petit Danny. Tu as perdu la tête ? Ou alors les pubs Ol Del Paso ça ne paient pas assez et tu es obligé de prendre tout ce qui passe ? Tu as laissé ta fierté quelque part et tu ne sais pas où c’est ça ? Malgré tout, c’est le seul qui s’en sort bien puisque le reste du casting n’est pas capable de jouer correctement, même lorsqu’il faut mâchouiller un intestin en latex ou faire semblant d’être mort. Ah ça, on a les acteurs qu’on mérite mon petit Rene.
Et donc comme les deux autres films (pour le moment) que j’ai pu voir de ce merveilleux réalisateur qu’est Rene Perez, The Burning Dead n’a ni queue ni tête. C’est nul du début, à la fin. Nul, mais avec des fulgurances nanardesques qui valent leur pesant de cacahuètes. Mais au fait, de quoi ça parle The Burning Dead ? Alors, dans les années 1800, une éruption a emporté des hommes devenus anthropophages. Pourquoi ça ? Aucune idée mais bref, la lave les a emportés. 200 ans plus tard, ce même volcan se réveille, sauf qu’en allant mesurer les secousses, un spécialiste se coupe le doigt et le sang tombé au sol est absorbé par le volcan. Et mouah ah ah ah ah, le volcan va se mettre à éjecter des rochers verts fluos qui, lorsqu’ils rentrent en contact avec le sol via un effet numérique mine de rien pas si mal, vont donner naissance à un zombie. Mais pas n’importe quel type de zombie, non non, du zombie à tête de Darth Maul, qui brûle ce qu’il touche, qui crache de la lave, et dont la passion première est de mastiquer de l’intestin en latex recouvert de faux sang. Il n’est pas beau ce scénario ? Oui, Rene Perez et ses scénaristes fument, et pas que des cigarettes. Au moins, les zombies qui naissent de la lave, ça n’a jamais été fait, c’est déjà ça !
Alors, qu’est-ce qu’on trouve de bon à se mettre sous la dent dans The Burning Dead ? Alors tout d’abord, il y a l’intro, avec nos premiers intestins en latex. Puis il y a de la parlotte inutile. Beaucoup de parlotte inutile. Le film est bavaaaaaaaaaaaard… Ca cause, ça cause, et c’est chiant. Alors pour compenser, le réalisateur nous colle à la 30ème minute un plan boos exotique à répétition. Entendez par là un plan boobs exécuté avec maestria par une actrice asiatique et qui revient régulièrement pendant deux ou trois minutes. C’était son heure de gloire, et force est de constater que c’était de bien beaux boobs. Est-ce le vrai début du film ? L’élément déclencheur de moments nanars ? Enfin on va avoir de la tripaille et du maquillage dégueux ? Espérons le car pour le moment, c’est clairement très maigre. Heureusement notre actrice asiatique servira aussi de repas et figurez-vous que, ô joie, elle aussi a des intestins en latex dans son ventre. En voilà une chance qui permet de recycler le seul accessoire nécessaire au film ! Oui, ces intestins sont le fil conducteur de The Burning Dead puisqu’ils reviendront à chacune des attaques de zombies aux maquillages mal faits et aux masques en latex qui englobent toute leur tête. Bon, quelques effets gores sont sympathiques, c’est toujours ça de pris, mais de manière générale, les effets spéciaux sont ce qu’ils sont, c’est-à-dire pas grand-chose.
Mais bon, ça reste quand même très bavard, dur dur d’allonger la durée du film pour arriver péniblement à 1h22 générique de fin compris. Surtout quand on a comme seul lieu de tournage une forêt et un chalet sans doute loué par l’équipe pour le week-end.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Quelques bons moments nanars ♥ Les 3 minutes de Danny Trejo |
⊗ Trop bavard ⊗ Pas très fun ⊗ A la limite de l’amateurisme |
Note : Note nanar : |
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Comme on pouvait s’en douter, The Burning Dead n’est pas un bon film. Mais le problème c’est que, malgré quelques fulgurances, ce n’est même pas un bon nanar. Mais je ne désespère pas, et je reste persuadé que la filmographie de Rene Perez comprend un voire, allez soyons fous, plusieurs films capables de ravir l’amateur de mauvais films sympathiques que je suis. |
Titre : The Burning Dead / Volcano Zombies
Année : 2015
Durée : 1h22
Origine : U.S.A
Genre : Lavalazombie
Réalisateur : Rene Perez
Scénario : Jason Ancona, Jeff Miller
Avec : Thomas Downey, Moniqua Plante, Danny Trejo, Nicole Carmela, Kevin Norman, Robert F. Lyons, Kyle T. Heffner, Julia Lehman