[Film] Pool Party Massacre, de Drew Marvick (2017)

Le film suit un groupe d’étudiants dont la soirée va être gâchée par l’apparition d’un tueur qui décide de les supprimer de la façon la plus gore qui soit.


Avis de John Roch :
Pool Party Massacre fait partie de ces DTV fauchés qui tentent d’attirer un public cible en surfant sur la mode de la nostalgie des années 80. Pour jouer le jeu, j’ai fait comme-ci j’allais louer le film en ne me référant qu’à ce qui guidait en grande partie nos choix de location dans les vidéos club au point de se faire souvent berner : la jaquette. Et comme l’affiche de Pool Party Massacre est sympa, ça m’a poussé au visionnage. Au menu de ce Slasher qui récite son catalogues des charges, nous avons des personnages cons comme la lune, des demoiselles à moitié à poil, un tueur mystérieux qui va frapper dès que l’un des personnages sera isolé des autre dont l’identité est révélée en fin de métrage et une pointe de gore. Dans le fond, on peut considérer que Pool Party Massacre a compris le genre auquel il rend hommage, dans la forme c’est un navet de compétition dont deux choses sont presque à sauver : son générique de début et les dix dernières minutes où le film décolle un minimum. Grosso modo douze minutes pour une durée de 1h21, comme dirait l’autre : « je ne m’attendais à rien, je suis quand même déçu ».

Pourtant, Pool Party Massacre commence plutôt bien, la scène d’introduction qui montre une MILF se faire assassiner a de la gueule, les plans sont bien choisis et malgré l’aspect complètement fauché, le réalisateur de la chose, Drew Marvick, semble y mettre du sien pour un minimum soigner son travail. Mais tout espoir s’écroule après un générique de début assez sympa en pixel art sous fond de Neo-Retro tout aussi sympa. Le problème c’est que la moitié des meurtres sont spoilés pendant cette séquence, pour la surprise on repassera, si seulement ils avaient été surprenants, mais j’y reviendrai. Mais de quoi ça parle Pool Party Massacre ? Pour résumer, prenez Slumber Party Massacre, remplacez la soirée pyjama par une piscine party. Oui pourquoi se faire chier, remplacez juste un mot dans le titre d’un film et le tour est joué. On a donc ici une bande d’amies qui se retrouvent à la merci d’un tueur fou dans grande baraque dans laquelle il y a une piscine dans le jardin. La baraque bourgeoise Californienne par excellence, que squatte des bitches dont on ne souhaite qu’elles y passent le plus rapidement possible pour voir le générique de fin se pointer aussi vite que celui de début. De ce côté, Pool Party Massacre aurait pu être intéressant avec sa bande d’amies au langage ordurier dont le principal intérêt de discussion est le cul. Seulement, ça ne fonctionne pas pour une simple et bonne raison : c’est d’un putain de répétitif ! Laissez-moi vous expliquer la structure narrative du film : dialogue au bord de la piscine, plan sur le tueur qui choisit un outil sur un établi en guise d’arme, un personnage s’éloigne des autres et donc meurtre, dialogue au bord de la piscine, puis plan sur le tueur qui range son arme précédente pour en choisir une nouvelle, et ainsi de suite.

On sent le parti pris volontaire d’instaurer cette structure pour aller à l’essentiel et insuffler du rythme et de l’humour entre deux morts, mais Pool Party Massacre se plante à tous les niveaux. Les dialogues sont eux aussi du genre répétitif, et tournent pendant la majorité du film autour des mêmes sujets : le dépucelage, le sperme, le personnage qui jalouse son ancienne amie que ses parents préféraient à elle, et quand on pense que cela va changer avec l’apparition de mâles en rut, c’est encore pire puisque tout va tourner autour de leurs bites ou autour de discussions assommantes sur des théories sur La folle Journée de Ferries Buller en le rapprochant de Fight Club, qui prouvent que l’humour pipi-caca-cul et l’humour référentiel ne fonctionnent pas sans un minimum de talent d’ écriture. Coté meurtres, bonne nouvelle, pas de CGI à l’horizon mais des morts à l’ancienne. Il est cependant dommage que, d’une part, ils soient si peu graphiques, ce qui n’est au final pas un mal vu la gueule de certains SFX, et qu’ils se ressemblent tous malgré la diversité des outils utilisés, qui vont du marteau à la foreuse en passant par la masse, la débroussailleuse et la disqueuse. Les outils se ressemblent, les meurtres aussi. Que retenir de Pool Party Massacre ? Les dix dernières minutes sont sympas, déjà vu c’est sur, et le twist est cramé soit d’entrée de jeu soit avec un peu de patience. Reste que le film décolle enfin, les dialogues deviennent tout à coup amusants, et quelques plans ont de la gueule, ce qui n’était pas arrivé depuis l’introduction du métrage. Il y a quelques plans boobs aussi, car oui nous sommes dans un film où le casting féminin est dominant. On peut y voir une allégorie de la définition de la sirène : mi- femme mi-thon : si niveau plastique rien à redire les actrices, qui par ailleurs n’en ont que le nom et passent leur temps à réciter des dialogues sans intérêt et à grimacer au lieu de jouer, ont en revanche des têtes à claque à exploser contre un mur à un visage près. Il n’y a donc quasiment rien à sauver de Pool Party Massacre, jamais drôle, répétitif, au final ennuyeux malgré sa courte durée, le métrage ne contentera personne, pas plus les amateurs de film d’horreur que ceux nostalgiques des années 80 auquel ce navet prétend être un hommage.

LES PLUS LES MOINS
♥ Si vous n’avez pas enlevé le film avant : les dix dernières minutes
♥ Le générique de début
⊗ Un casting de têtes à claques
⊗ C’est répétitif
⊗ Jamais drôle
⊗ On finit par se faire chier
⊗ Chiche en gore, et le peu de scènes sont souvent foirées
Avec son humour vaseux, son casting de têtes à claques, ses effets gores foireux quand ils ne sont pas absents, et sa répétitivité qui installe rapidement l’ennui, on ne peut pas dire que Pool Party Massacre contentera grand monde, ni les amateurs de cinéma d’horreur les moins exigeants, ni ceux qui ont le mental pour enchainer les DTV sans pognon, ni les nostalgiques des slashers des années 80 auxquels ce navet prétend rendre hommage. A éviter.

LE SAVIEZ VOUS ?
• Malgré le soleil Californien, le film a été tourné en grande partie en hiver.



Titre : Pool Party Massacre
Année : 2017
Durée : 1h21
Origine : U.S.A
Genre : Poop Party Massacre
Réalisateur : Drew Marvick
Scénario : Drew Marvick

Acteurs : Cameron Lee Vamp, LeeAnna Vamp, John Molinaro, Margaux Némé, Paul Card, Drew Marvick, Alexis Adams, Destiny Faith Nelson, Crystal Stoney, Jenifer Marvick

 Pool Party Massacre (2017) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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