Sean, qui travaille à Los Angeles dans une petite société de production cinématographique, n’a pas assez d’argent pour se rendre au mariage de sa sœur en Floride, à l’autre bout du pays. Aussi accepte-t-il de livrer une voiture à Miami, seul moyen pour lui de faire le voyage sans payer. Alors qu’il traverse le Texas, une crevaison l’oblige à passer la nuit dans un motel sinistre, où son sommeil est perturbé par des bruits étranges et inquiétants. Le lendemain matin, il prend un jeune auto-stoppeur, Nick. A la nuit tombée, tous deux font halte dans un petit restaurant. L’attention de Sean est alors attirée par une cliente à l’air complètement hagard…
Avis de Cherycok :
Les Vampires du Désert n’a pas une très bonne réputation. On lui a reproché plein de choses, d’essayer de trop pomper le Vampires de Carpenter sans en avoir le talent, de trop surfer sur la mouvance de films d’horreurs pour djeuns lancée par Destination Finale l’année d’avant, de trop s’attarder sur le côté road movie et pas assez sur le côté vampires, … Bref, pas un bon film pour beaucoup, à commencer par ma petite femme, Iris, grande fan de la mythologie Vampire, qui m’a moult fois vanté la nullité intrinsèque de cette bobine. Rick, lui, emploie plutôt le terme « affligeant ». En tant qu’aventurier un peu maso du cinéma, il ne m’en fallait pas plus pour essayer de comprendre pourquoi ce film était si mal aimé du public (bon, et aussi parce que j’avais promis à Iris de le regarder mais chut !). Alors clairement, je ne peux qu’aller dans leur sens. Les Vampires du Désert n’est pas un bon film. Mais ce n’était pas non plus la purge que je m’imaginais après tous les commentaires houleux que j’avais pu entendre/lire.
Nous sommes effectivement ici dans le film de vampires pour djeuns. Pas du genre Twilight car il n’est point ici question d’amourettes à l’eau de rose, mais plutôt dans la continuité de ces films qui ont inondé le marché après le carton planétaire de Scream : Souviens-toi l’été dernier, Délivre nous du mal, Urban Legend, La Maison de l’Horreur, Destination Finale, et tant d’autres. Sauf qu’ici, on a essayé de mixer ça avec le Vampires (1998) de John Carpenter qui semble avoir beaucoup plu au réalisateur de Vampires du Désert, J.S. Cardone (8MM 2, Shadowzone). En gros, on met des djeuns, si possible à la belle gueule, on y ajoute des vampires, on transpose le tout dans un milieu désertique, et on essaie d’apporter sa propre vision des vampires. On mixe le tout en espérant que ce soit un minimum digeste et emballez c’est pesé.
Le premier problème, c’est déjà que ce n’est justement pas très bien emballé. Cardone a beau s’inspirer de Carpenter dans l’approche de son film, il ne lui arrive pas à la cheville en termes de mise en scène. Le montage frôle parfois la catastrophe, on constate pas mal d’erreurs de cadrage, et visuellement, le film se rapproche plus d’un téléfilm lambda, sans ampleur. C’est dommage car, comme le film est essentiellement un road movie dans des coins désertiques, il y avait moyen de donner une vraie identité au film. Mais pas ou peu de plans larges, aucun réel effort sur la photographie, c’est visuellement assez plat.
Autre problème, Les Vampires du Désert se montre trop gentil. Il y a un tout petit peu de gore, lors de quelques plans assez furtifs (cœur arraché, tête explosée) ; il y a quelques plans boobs car, ne l’oublions pas, nous sommes ici dans un film pour teenagers et qu’il est important de les faire frétiller de l’entrejambe ; mais cela reste trop léger et impossible donc de se démarquer par ces côtés-là également. Les amateurs de mythologie vampire n’en auront également pas pour leur argent voire pire, auront les cheveux qui se hérissent sur la tête tant les Vampires du Désert se moque des codes habituels. C’est une toute autre vision de la chose qui nous est présentée ici, l’effort est à souligner mais ne plaira donc pas à beaucoup. Il existe ici un remède pour les gens mordus et en cours de transformation, et les vampires n’ont pas de crocs. Rien que pour ce dernier point, certains feront sans doute une syncope.
Néanmoins, tout n’est pas à jeter. Le duo de héros, Kerr Smith (Destination Finale, la série Life Unexpected) et Brendan Fehr (Destination Finale, la série Les Experts Miami), se montre relativement crédible. La dynamique du film est plutôt intéressante, justement de par l’aspect road movie qu’il essaie de mettre en place. Certes, en termes d’action, ce n’est pas la panacée, mais on ne s’ennuie pas pour autant et on a envie de voir où ça veut en venir même si, il faut l’avouer, tout est assez prévisible. Il est certain que le résultat final est assez médiocre, mais ça reste malgré tout regardable si on n’est pas trop exigeant.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Certains acteurs ♥ Ça se suit sans souci |
⊗ Mise en scène très plate ⊗ Prévisible ⊗ Pas vraiment de scénario… |
Les Vampires du Désert est un divertissement lambda qui ne révolutionne en rien le genre et qui ne retiendra pas l’attention de grand monde. Aussitôt vu, aussitôt oublié comme on dit. |
Titre : Les Vampires du Désert / The Forsaken
Année : 2001
Durée : 1h30
Origine : U.S.A
Genre : Sang Rancune
Réalisateur : J.S. Cardone
Scénario : J.S. Cardone
Acteurs : Kerr Smith, Brendan Fehr, Izabella Miko, Johnathon Schaech, Phina Oruche, Simon Rex, Carrie Snodgress, Alexis Thorpe, Frederick Flynn, Beth Ann Styne