À l’occasion d’un week-end, une dizaine de personnes se réunissent dans un immense manoir abandonné. À leur tête se trouvent un psychologue et sa femme venant de faire acquisition de la demeure et qui, explorant le sous-sol, découvrent une trappe couverte de poussière et maintenue fermée par un crucifix. Ils l’ouvrent avec beaucoup de difficulté, délivrant une puissante force et un vent violent qui souffle dans cette antique demeure.
Avis de Rick :
Les années 70 sont l’heure de gloire pour les films sur le diable, depuis le succès de l’Exorciste. Après la possession d’une jeune fille donc, il y aura eu le fils du diable avec La Malédiction, et à la fin des années 70, la maison possédée avec Amityville. Un an plus tôt, Gus Trikonis nous livrait The Evil, rebaptisé en France le Couloir de la Mort, où un gigantesque manoir inhabité était déjà la proie d’esprits frappeurs, et donc en particulier, du diable en personne, enfermé sous la baptise de longues années plus tôt. Et lorsque Richard Crenna, ne jouant pas encore le colonel dans Rambo, achète la maison, il va devoir avec ses amis lutter pour survivre et mettre un terme aux agissements du diable. Pour autant, Le Couloir de la Mort n’est pas un chef d’œuvre, ni même une œuvre marquante oubliée du cinéma de genre des années 70. Il se trouve être par contre la plupart du temps une série B plutôt bien menée et filmée avec sérieux, mais souvent plombée par quelques défauts gênants, comme des événements parfois répétitifs et surtout un final oh combien raté !
Après une séquence d’ouverture classique et ne mettant pas forcément en confiance (oui, le gardien qui parle tout seul en entrant dans la demeure et qui va mourir en fouillant un peu trop), le métrage nous présente ses différents personnages et nous propose une visite guidée (rapide) de la maison. Immédiatement, le métrage s’en sort mieux, puisque tourné non pas en studio mais en décors naturels, dans un centre de spa abandonné. Ainsi malgré un budget relativement bas (700 000 dollars) et un tournage de seulement 30 jours, le réalisateur n’a pas à se casser la tête niveau logistique. Les décors sont déjà là, sur place, et il n’a plus qu’à poser son ambiance. Il y parvient relativement bien, car si le métrage ne va pas véritablement faire peur, les longs couloirs et immenses pièces de la demeure vont créer une petite ambiance sympathique. Une première partie lente et réussite, avant que le mal ne s’échappe et ne se mette à tuer les personnages. Là, Gus Trikonis ne montre pas un grand talent et ne fait pas dans la subtilité comme pour des œuvres comme La Maison du Diable de Robert Wise.
Il se laisse aller à une surenchère visuelle : corps qui brûlent, électrocutions, chute de plusieurs mètres. Peu original, mais plus impressionnant. Le souci, c’est que rapidement, Le Couloir de la Mort tourne en rond, et que ses personnages n’étant pas forcément intéressants, on a juste envie de le voir périr. On aura beau avoir Richard Crenna au casting donc, ou encore Andrew Prine qui jouera 4 ans plus tard dans Amityville 2, rien n’y fait. Divertissant malgré tout, le film décide de se saboter lui-même avec son final, dix minutes ridicules, dont certaines scènes furent d’ailleurs coupées de certains montages du film. Un final ridicule, au visuel peu approprié, malgré des effets spéciaux toujours fait sur le plateau. On ne garde pas forcément un grand souvenir de ce Couloir de la Mort, même si sa vision est loin d’être désagréable. Une petite œuvre typique de son époque, avec son lot de défauts et de qualités
LES PLUS | LES MOINS |
♥ De bons décors ♥ Divertissant ♥ De bonnes gueules au casting |
⊗ Des personnages peu intéressants ⊗ Le final raté ⊗ Un peu répétitif |
Le Couloir de la Mort divertit sur le moment mais ne laisse pas un grand souvenir. |
Titre : Le Couloir de la Mort – The Evil
Année : 1978
Durée : 1h32
Origine : U.S.A.
Genre : Fantastique
Réalisateur : Gus Trikonis
Scénario : Galen Thompson
Acteurs : Richard Crenna, Joanna Pettet, Andrew Prine, Cassie Yates et Mary Louise Weller