
Dans cette nouvelle aventure, James Bond doit empêcher un riche industriel, Auric Goldfinger, de réaliser l’opération Grand Chelem : détruire Fort Knox, pour s’accaparer le marché mondial de l’or.
Avis de Rick :
James Bond, épisode 3. Après un Dr No en demi teinte en 1962 et la réussite Bons Baisers de Russie en 1963, la saga James Bond semble être sur de bons rails. Ce que Goldfinger viendra confirmer en 1964, opus préféré de pas mal de fans. La saga avait trouvé malgré quelques défauts un certain équilibre dans l’opus précédent, entre le charme de Sean Connery, quelques punchlines encore discrètes et modérées (mais pas extra également), quelques scènes impressionnantes et un meilleur rythme. Il faut donc continuer sur cette lancée, les producteurs l’ont bien compris. Goldfinger comprend donc tous les éléments du précédents opus, mais rajoute un petit ton plus fun à l’ensemble, avec plus de punchlines et de situations qui pourront faire rire, mais de manière très bon enfant. Pour sa nouvelle aventure, l’espion Britannique 007 est envoyé de Londres au Kentucky, en passant par la Suisse. Espionnage, infiltration, courses poursuites et fusillades sont au rendez-vous. Le tout avec d’entrée de jeu le casting féminin qui a le moins de chance de toute la saga avec les sœurs Masterson (jouée par Shirley Eaton et Tania Mallet), qui à peine introduites, finissent tuées. Pas de bol ça. Dommage pour une fois qu’elles s’intégraient très bien au récit, la première travaillant pour le grand méchant de ce film, lui donnant son nom, Goldfinger, et la seconde voulant venger la mort de sa sœur. Mais passons. Dès son introduction, avec sa scène pré-générique, Goldfinger frappe fort et sait se faire rythmé, dynamique, et même supérieur à Bons Baisers de Russie à certains niveaux, que j’avais beaucoup aimé.
Il faut dire que commencer le film par une gigantesque explosion, une fille à moitié nue, et un combat se terminant par une électrocution dans une baignoire, avant d’enchaîner sur un générique ultra classe sur la chanson Goldfinger, ça met la barre assez haut. Heureusement, la suite ne vient pas abaisser le niveau. Changement de réalisateur ici, Terence Young après deux métrages cède la chaise de réalisateur à Guy Hamilton, qui avouons le, semble très à l’aise avec le genre et le personnage, n’hésitant pas à jouer de l’humour à de nombreuses ocrassions. Autant pour parfois une simple petite punchline lancées par Sean Connery, que dans les situations, comme lorsque la Bond Girl du film révélera son nom à James, qui pensera alors avec sarcasmes être en train de rêver. Il faut dire qu’une fille qui se présente en annonçant s’appeler Pussy, ça m’aurait sans doute fait réagir pareil. De l’humour plutôt bien dosé, jamais trop envahissant, jamais trop forcé, juste ce qu’il faut. Quand à l’action, si elle est présente mais plus dispersée que dans le précédent, elle augmente en qualité, la course poursuite en voiture avec l’usage des nombreux gadgets de Q étant assurément un grand moment. Mais avec cet opus, la saga James Bond semble avoir compris une chose. Faire un bon film de ce genre, ça repose beaucoup sur le fait d’avoir un bon méchant. Et c’est là que Goldfinger rentre en scène.
Il est le premier méchant que l’on voit clairement à l’écran pendant tout le film qui a la classe, a l’air intelligent, a un plan diabolique mais plutôt bien trouvé (détruire tout l’or de Fort Knox pour faire augmenter la valeur de son or à lui), et qui en plus à droit à des phrases cultes, dont une qui aura marqué apparemment les spectateurs depuis la sortie du métrage durant la fameuse scène du laser. Du coup, James Bond qui a la classe a face à lui un ennemi à sa hauteur, et ça change clairement la donne. Surtout que Goldfinger peut se venter d’avoir un homme de main qui aura aussi marqué les esprits avec Oddjob. Ah lui et son chapeau mortel… Par contre je serais moins enthousiaste en ce qui concerne la Bond Girl principale du titre, Pussy Galore, qui bien qu’ayant son utilité dans l’intrigue, n’a a mon sens absolument aucun développement un tant soit peu intéressant. Je lui préférais la Bond Girl du précédent opus, ou encore Tilly Masterson, bien que ne faisant que 5 ou 6 petites minutes à l’écran. Pour sa troisième mission, les scénaristes parviennent à améliorer en tout cas encore la saga à presque tous les niveaux, sans pour autant se répéter. J’aurais par exemple fortement apprécié le fait que James Bond soit au final prisonnier durant la moitié du métrage. En tout cas, à défaut de me rendre fan, si les aventures suivantes de l’agent secret sont du même niveau, je suis preneur.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ L’humour fonctionne bien ♥ Un métrage rythmé et prenant ♥ Goldfinger, un bon méchant, avec de bons hommes de main ♥ Sean Connery, toujours classe ♥ Le générique et sa chanson |
⊗ La Bond Girl, moyenne à mon goût |
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Goldfinger parvient à être un excellent opus. La qualité monte à chaque opus. Malgré une James Bond Girl en demi-teinte, le film se fait généreux en action, en rebondissements, et se paye le luxe d’avoir un excellent méchant. |
Année : 1964
Durée : 1h50
Origine : Angleterre
Genre : Espionnage
Réalisation : Guy Hamilton
Scénario : Richard Maibaum et Paul Dehn
Avec : Sean Connery, Gert Frobe, Honor Blackman, Shirley Eaton, Tania Mallet, Harold Sakata, Bernard Lee, Lois Maxwell et Desmond Llewelyn
Galerie d’images :
Culte, archi-culte, le plus culte des Bond (quoique maintenant avec Skyfall, plus sûr).
Mais jusqu’au année 2010, demandez à quelqu’un de vous citer le nom d’un James Bond : Goldfinger était sûrement le plus cité!
Le mot qui me vient à l’esprit le plus quand je pense à ce film c’est : classe. Goldfinger transpire la classe de partout, c’est beau, c’est du très grand cinéma populaire qui nous régale comme c’est pas permis. Guy Hamilton remplace Terence Young, sa mise en scène est moins musclée mais plus élégante.
Les plus : excellente baston pré-générique, chanson titre du film CULTE, ATOMIQUE, Shirley Bassey aura donné trois superbes chansons pour la franchise, celle de Goldfinger est la plus belle. Sinon, en vrac car tout est génial dans ce film : Gert Fröbe compose un des meilleur méchant de la saga (le plus culte?), Harold Sakata compose un des meilleurs homme de main (son chapeau tueur), les soeurs Masterson, la partie de Gin rami, le laboratoire de Q, la partie de Golf, la monstrueuse poursuite en Aston Martin, toute la partie où Bond est captif, le final dans Fort Knox avec la baston contre Oddjob, la scène dans l’avion. Moi j’aime bien Pussy Galore, des Bond avec Sean Connery, c’est ma James Bond girl préférée. Le film est plus léger que les deux autres, le virage vers plus d’humour est super bien géré.
Les moins : …
Avec Goldfinger, la saga entre dans une nouvelle ère : plus gros film, moins de réalisme, plus d’extravagance mais qu’est-ce que c’est bon. On en prend plein la vue, les femmes sont superbes, Sean Connery est au top de sa classe, Goldfinger est un méchant mythique, c’est génial!!
Sûrement mon Bond favori de l’acteur.
Content que tu l’apprécie Rick 😉
Et puis j’ai oublié de le dire dans ma critique, mais il y a une grand-mère avec a fucking mitraillette, et ça m’a fait rire, rien que pour ça le film gagne des points 😀
Mais plus sérieusement oui c’est un excellent opus, plus fun et léger, mais fait avec sérieux, et ça change tout. C’est avec Opération Tonnerre qu’on ne sera sans doute pas d’accord (je m’y suis ennuyé).
Il ce ramasse bien avec la fameuse Aston Martin.
Avec ce film on voit bien que la production est décidé a nous offrir du grand spectacle plutôt que du vrais faux espionnage, est c’est une bonne idée car il y en avait énormément a l’époque de la guerre froide ca a permis a James Bond d’être un espion qui sort du lot.
Si le précédent amenait pas mal de choses récurrentes de l’univers, c’est clairement cet opus oui qui donne la direction entière de la saga. Pour ça que l’opus est autant aimé, culte, et qu’encore aujourd’hui c’est le préféré de beaucoup de monde.