[Film] Dodgeball, de Rawson Marshall Thurber (2004)

Peter LaFleur est le propriétaire d’un club de gym délabré, l’Average Joe’s qui a nombre de fidèles assez excentriques, mais qui sont proches de Peter. Mais l’endroit attire les convoitises de White Goodman, propriétaire de l’important Globo Gym et rival de Peter. Un jour, Kate Veach, experte dans une banque, annonce à Peter qu’il doit payer 50000 dollars pour sauver son club de la faillite dans les 30 prochains jours. Désespéré car ne possédant pas une telle somme, il cherche avec l’aide de ses clients une solution pour payer leur dette. La solution sera de participer à un tournoi de dodgeball qui se déroule à Las Vegas et dont le premier prix est cinquante mille dollars.


Avis de Rick :
On me dit souvent que je n’aime pas rire au cinéma. Ce n’est pas ma faute si mes genres préférés, et donc les films que je regarde le plus sont des drames, films policiers et films d’horreur. Mais comme tout le monde, de temps en temps, j’ai besoin de changement, de relâcher la pression, et ça peut se faire avec un film d’action, ou une comédie. C’est ainsi que j’ai déterré dans ma collection le film Dodgeball, produit et interprété par Ben Stiller, comédie bien grasse et stupide, mais comédie hilarante pour peu que l’on adhère, et bourrée de clin d’œil et caméo divers et variés. Le ton est donné dés la pochette du film, affichant fièrement son « un vrai film de boules ». Alors, voyons ça. Dodgeball nous parle de la rivalité entre deux clubs de gym. Le premier qui ne marche pas, Average’s Joe, tenu par… non, pas Joe, mais Peter, joué par Vince Vaughn, mais qui a ses réguliers. Mais le souci de ce club, en plus d’être un minuscule club pas franchement au top niveau équipement et tout le reste, c’est que Joe gère tout ça sans ambition. Un membre ne peut pas payer l’abonnement ? Tant pis, il payera quand il pourra. Face à eux, Globo Gym, géant dans le milieu, tenu par White Goodman, joué par l’hallucinant Ben Stiller, mégalomane qui a une image de lui quelque peu hmmm, gonflée dirons nous. Alors forcément, quand Average’s Joe va mal et que Globo Gym décide de racheter la boite, la rivalité entre les deux augmente. Encore plus quand Joe n’a que 30 jours pour payer 50 000 dollars, et encore plus quand la jeune femme s’occupant du dossier est une très charmante avocate qui fait craquer les deux. Et je les comprend, moi aussi si j’avais Christine Taylor devant moi, je perdrais tous mes moyens.

Bref, le seul moyen pour Peter et se bande d’espérer garder le club et d’avoir 50 000 dollars entre les mains en un mois, ce sera de participer à un tournoi de dodgeball, de balle au prisonnier donc. Et les voilà embarqué dans l’aventure, avec ce que cela comporte d’entrainements, de coups bas, de blagues salaces, de blagues visuelles, de blagues qui font mal, et de matchs qui font mal aussi avec des balles lancées à pleine vitesse là où ça fait mal (dans les boules, dans la tête, où vous voulez). Dodgeball, ce n’est pas de la comédie subtile, mais c’est de la comédie qui fait du bien, sans temps morts, qui va à 100 à l’heure, qui ne recule devant aucune idée à la con. On le voit dés l’ouverture qui nous présente nos deux personnages principaux. Ben Stiller joue un accro au sport, qui ne juge que par les apparences, se prend pour le beau gosse ultime auquel personne ne peut résister, et cela se voit dans ses paroles et dans ses actes, le tout avec un second degré constant. Le voir comparer la mocheté à une erreur générique ou une faiblesse comme pourrait l’être la… nécrophilie, voilà qui vous donne une bonne idée du personnage, qui s’électrocute les tétons lorsqu’il est tenté par un donut, ou utilise une pizza pour se mastu… vous voyez ! De l’autre côté, Peter paraît finalement être un personnage tout à fait banal, sans rêve, qui vit sa petite vie tranquillement, seul, avec son chien, son petit quotidien banal et sans histoire. Quelqu’un comme vous et moi, qui balance toutes ces factures et papiers administratifs dans une armoire sans rien classer et basta (oui, ça, c’est moi. Le jour où on me demandera un papier en particulier, je vais passer 30 ans à le trouver). La première force de Dodgeball, ce sera ses personnages, principaux mais aussi secondaires. Entre la bande de Pete (dont un Justin Long coupe en bol), l’équipe de Globo Gym totalement délirante avec ses noms débiles, ça va jusqu’à l’entraineur de l’équipe de Pete, qui entraine l’équipe en les faisant traverser des routes bien pratiquées, ou éviter des clés à molettes (évitez les clés à molettes et vous éviterez le ballon).

Et puis il y a son humour, parfois facile, parfois gras, parfois bon enfant aussi, avec des dialogues plutôt bien trouvés et souvent tordants, et ces gags visuels qui font mal (encore une fois, les clés à molettes). Rajoutez par dessus tout ça une bande son rock qui décoiffe la plupart du temps, et des matchs de Dodgeball finalement assez dynamiques et funs alors qu’il ne s’agît dans le fond que de balle au prisonniers, et vous avez là une comédie qui fait indéniablement passer un bon moment, à condition bien entendu de ne pas être facilement choquable face à la vulgarité de certains moments, ou la facilité d’autres moments. Car on ne va pas mentir, en étant une comédie pure et dure, Dodgeball est du coup également un film facile et prévisible. On se doute bien entendu de l’issue de tout ça, des quelques rebondissements qui vont arriver. Mais qu’importe tant que l’on passe un bon moment non ? C’est le but d’une comédie après tout. Et puis, il y a les caméos, intervenant tous tardivement, mais qui font tous plaisir à voir pour les connaisseurs. En effet, dés que le tournoi commence, le film enchaine les caméos. Lance Armstrong dans son propre rôle, c’est sympa, mais le reste, c’est mieux lorsque l’on voit en entraineur de l’équipe Allemande un David Hasselhoff qui motive son équipe avec une photo de lui-même, un Chuck Norris dans le jury qui a la classe (et qui grâce à un petit gag, clôt le film sans même être dans cette scène), ou encore en chancelier du jeu remettant la coupe, William Shatner, l’éternel capitaine Kirk de Star Trek ! Ce film m’éclate, me met de bonne humeur. Ce n’est pas du grand cinéma, ce n’est as très fin, mais qu’importe, on s’amuse, les acteurs aussi d’ailleurs.

LES PLUS LES MOINS
♥ Des personnages barrés
♥ Les matchs, dynamiques
♥ De l’humour bête et méchant
♥ Les caméos
⊗ La structure archi classique des comédies
note75
Dodgeball ne va pas surprendre par son traitement ou son dénouement. Mais Dodgeball va faire rire, surprendre par ses caméos, certaines scènes hilarantes, son humour méchant et ses personnages barrés, Ben Stiller en tête.



Titre : Dodgeball – Même pas Mal – Dodgeball : A True Underdog Story

Année : 2004
Durée :
1h32
Origine :
U.S.A.
Genre :
Comédie
Réalisation : 
Rawson Marshall Thurber
Scénario : 
Rawson Marshall Thurber
Avec :
Vince Vaughn, Ben Stiller, Christine Taylor, Rip Torn, Justin Long, Stephen Root, Joel David Moore, Chris Williams, Alan Tudyk et Missi Pyle

 Dodgeball: A True Underdog Story (2004) on IMDb


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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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