Ivan est un ancien commando d’élite qui vit désormais paisiblement avec sa fille dans un endroit reculé, lorsque soudain son passé ressurgit et des terroristes mal attentionnés kidnappent sa fille. Pour la récupérer, ils lui demandent d’assassiner le président de la Russie en échange de quoi sa fille lui sera rendue. Mais Ivan a d’autres plans en tête…
Mon Avis :
Le réalisateur et acteur principal du film, Mikhail Porechenkov, a avoué un jour lors d’une interview qui était fasciné par le personnage de John Matrix incarné par Arnold Schwarzenegger dans le film Commando et qu’un jour il réalisera un remake de ce film. C’est en 2008 qu’il a pu pondre son petit bébé, le bien nommé Den’D, et effectivement, on peut dire que l’hommage au film de Mak L. Lester, à tel point qu’on est parfois à la limite du plagiat tant les similitudes sont énormes. Le problème, c’est qu’ici, la sauce prend nettement moins qu’à l’époque.
Le déroulement du film est vraiment quasiment le même que celui de Commando, on y retrouve des passages complètements similaires : le héros qui vit dans une maison isolée avec sa fille, la jeune fille un peu maladroite qui va l’aider tout le long du film , le moment il où va chercher des armes pour l’assaut final, l’assaut final justement avec son arrivée par la mer, le passage obligé du maquillage militaire facial… On sent que le réalisateur est vraiment un fan hardcore du film original et il nous le montre bien.
Le seul problème, c’est que ce dernier, également héros du film, n’a pas du tout le charisme de Schwarzy. Certes, c’est lui aussi une bonne grosse montagne de muscles, croisement entre King Kong et un catcheur sur le retour, sauf que, et sans être méchant, il est doté d’une belle tête de vainqueur où on sent tout de suite l’intelligence dans le regard… Pour les connaisseurs, il nous fait même penser sur certains plans au héros du bis indonésien La Revanche de Samson et ce n’est pas un compliment… Du coup, niveau crédibilité on repassera, surtout que ses dialogues sont souvent aussi foireux que son personnage…
Mais ce n’est pas le seul puisque le cast tout entier n’est pas de première fraicheur. Mis à part l’héroïne dont on saluera uniquement le joli minois et la plastique parfaite, le reste et en particulier les bad guys font pencher le film du coté du nanar avec par exemple le personnage de Stasik, un second rôle de méchant complètement fumé, un obsédé du cul qui aime lécher les jeunes filles en maillot de main et qui, tout en conduisant boit, snife de la coke et renifle des petites culottes, avec bien entendu tout le cabotinage insupportable nécessaire. Du grand art en quelque sorte…
…tout comme les scènes d’action à vrai dire, certes généreuses mais souvent très mal fichues à commencer par les courses poursuites très mal mises en scènes, sans aucune impression de vitesse, mais tout de même avec des idées rigolotes (l’espère de jet ski à chenille en début de film). Les combats à mains nues ne sont pas plus passionnantes, rappelant parfois la belle époque Bud Spencer, très sympathique au demeurant, mais pour un film tel que Den’D, des grosses claques derrière la nuque ou des coups de point sur le haut du crâne pour assommer font plus tâche qu’autre chose… L’affrontement final contre un autre gros balourd tombe également un peu à plat même si on est un peu en dessus du reste.
Au final, pas grand-chose à sauver de ce Den’D même si on passe un bon moment parce qu’il faut avouer qu’on se marre bien. Ce n’est certainement pas le but principal recherché par le réalisateur mais on est quand même en présence d’un petit nanar rigolo, avec une petite pointe bienvenue d’humour qui plane tout le long du film (un peu comme dans Commando justement) que l’on retrouve jusqu’au générique dans lequel s’est glissé un bêtisier des plus sympathiques.
Une petite curiosité à voir entre potes lors d’une soirée nanar / bière / pizza pour vraiment apprécier le bousin.
Titre : Den’D / D-Day
Année : 2008
Durée : 1h26
Origine : Russie
Genre : Remake raté
Réalisateur : Mikhail Porechenkov
Acteurs : Mikhail Porechenkov, Aleksandra Ursuliak, Mikhail Trukhin, Boris Polunin, Varvara Porechenkova