[Film] The Boneyard, de James Cummins (1991)

Des enfants transformés en zombies font des ravages dans le bâtiment d’une morgue avec juste une médium épuisé, un flic expérimenté et deux coroners pour arrêter la folie.


Avis de John Roch :
James Cummins fait partie de ces Techniciens des effets spéciaux qui a sauté le pas de la réalisation.Stagiaire pour Stan Winston et Rob Bottin, il a bossé sur des productions plus ou moins prestigieuse telles que The Thing, Slumber Party Massacre 2, Enemy Mine ou encore House. House tiens, un film qui partage pas mal de points commun avec The Boneyard dans son approche de l’horreur qui tient du petit tour de train fantôme réussi. Peu de scènes sanguinolentes, des personnages qui ne répondent pas aux clichés du genre, un peu d’humour et un sujet sérieux dilué dans un esprit pourtant léger. Et surtout, il y a des streums baveux comico-horrifique qui sentent bon les effets spéciaux à l’ancienne. Et si cette petite production de 800,000 Dollars en 25 jours n’atteint pas la qualité du film mentionné, Elle s’avère être une petite série B fort sympathique qui mérite un petit coup d’œil

Contrairement à ce que le titre laisse penser, The Boneyard ne se déroule pas dans un cimetière mais dans une morgue, boneyard étant l’expression pour désigner la pièce ou sont entreposés les cadavres. Trois se rajoutent, trois enfants retrouvés mort dans une cave. L’auteur présumé du triple homicide assure que cela n’a rien à voir avec des meurtres d’enfants mais à une malédiction qui pèse sur sa famille depuis des générations. Perplexe, l’inspecteur de l’enquête fait appel à une medium renfermée sur elle même depuis un terrible événement. Au départ réticente, elle accepte finalement de voir le cadavre des trois enfants à la morgue. Mais il se trouve que ce qui ressemble à des marmots en décomposition sont en fait des goules désormais libres, et elle ont la dalle. Avant de pouvoir apercevoir les créatures, il va falloir patienter légèrement puisque le métrage ne démarre vraiment que dans sa seconde moitié. La première quant à elle fait office de grosse scène d’exposition, avec tout de même son petit lot de surprises, qui présente les personnages du métrage. Rien de rebutant car la première partie The Boneyard est agréable à suivre grâce au soin apporté aux personnages campés par un casting qui sort des stéréotypes vu dans les films d’horreur Américain. Il est juste un peu dommageable que la thématique de la perte de l’enfant ne soit pas plus présente au sein du scénario, en dehors de la caractérisation de la médium et d’une scène onirique surprenamment touchante. De toute façon, il n’y avait certainement plus le temps car dans sa seconde partie, The Boneyard décolle enfin et ne s’arrête quasiment plus jusqu’à son générique de fin. Générique de fin qui par ailleurs mérite le détour tant la chanson qui l’illustre est d’un hors sujet historique.

Une fois les goules réveillées, The Boneyard fait dans la générosité. Malgré un budget et un temps de tournage restreint qui a eu un impact sur la qualité des monstres qui tournaient alors qu’ils n’étaient pas encore totalement prêts, le film les montre le plus possible, et enchaîne sur une séries d’attaques avec parfois de bonnes idées et non sans humour. Le métrage contient également son petit lot de surprise puisque les goules peuvent transformer ceux qui mangent une partie d’eux, de gré ou de force. On se retrouve donc avec des genres de super goules dont le fameux caniche géant, élément indissociable du film puisque présent sur les jaquette de sa VHS (déclinée en deux éditions, l’une vantant une comédie, l’autre un film d’horreur), mais pas sur les Française puisque le film est inédit ici. Généreux, The boneyard l’est donc, aidé par des sfx qui s’en tire pas trop mal. Les goules ont de la gueule, les super goules aussi, les maquillages et les animatroniques ne font jamais cheap ou daté grâce au ton de plus en plus cartoonesque que prend le design des goules, jusqu’à en faire rire un personnage. Une scène pas si anodine, qui nous rappelle avant tout que the Boneyard ne doit pas être un film à prendre au sérieux mais vu pour ce qu’ il est: une série B généreuse avec de petits monstres bien des 80’s. C’est agréable à suivre, il y a de bonnes idées, les personnages sont un minimum travaillés, la durée est juste de ce qui faut pour ne pas s’ennuyer, et il y a un super caniche mutant, si ça ça donne pas envie aux amateurs de B movies. Vraiment, un petit film qui aurait mérité sa place sur les étagères des vidéo-clubs de France.

LES PLUS LES MOINS
♥ Des personnages un minimum travaillés
♥ De bonnes idées ici et là
♥ Le casting
♥ Les sfx
♥ La seconde partie généreuse et quasi sans temps morts
♥ Le super caniche mutant
⊗ Malgré tout, un peu de gore ça ne fait jamais de mal
⊗ Ça met tout de même son temps avant de vraiment démarrer

Inédit en France, The Boneyard fait partie des ces petites pépites obscures qui méritent un coup d’oeil. Bien que ça mette un peu de temps à vraiment démarrer, Le film est généreux et agréable à suivre. Il y a de bonnes idées, les personnages sont un minimum travaillés, la durée est juste de ce qui faut pour ne pas s’ennuyer, les sfx sont corrects et nombreux, et il y a un super caniche mutant. Si ça ça donne pas envie aux amateurs.



Titre : The boneyard
Année : 1991
Durée : 1h38
Origine : USA
Genre : Il y a un caniche mutant!
Réalisateur : James Cummins
Scénario : James Cummins

Acteurs : Ed Nelson, Deborah Rose, Norman Fell, James Eustermann, Denise Young, Phyllis Diller, Willie Stratford, Robert Yun Ju Ahn

The Boneyard (1991) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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