[Film] Terror Toons, de Joe Castro (2002)


Les parents de Candy partent en week-end et lui confient la maison, à elle et à sa sœur, Cindy. Candy reçoit un étrange dvd et s’empresse de s’enfermer dans sa chambre pour le visionner tandis que sa sœur et l’une de ses amies, profitent de l’absence des parents pour inviter deux garçons à la maison. Candy, absorbée par le programme morbide des « Terror Toons », se retrouvent bientôt nez à nez avec les deux « Toons » du film : le Docteur Carnage et son acolyte simiesque, Max Assassin. Tous deux n’ont qu’une seul leitmotiv : exterminer tout ce qui bouge dans la joie et la bonne humeur.


Avis de John Roch :
Avec un tournage bouclé en trois jours et un budget de 2500 dollars, je n’attendais pas grand chose de Terror Toons, si ce n’est une bande gentiment gore et conne. Quelque part, j’ai été servi, mais j’ai perdu un dixième à chaque œil, j’ai failli perdre ma femme, mais surtout mon cerveau à souffert devant ce spectacle, un genre d’art contemporain abstrait mis en scène par une équipe et des acteurs qui ont sûrement profité des trois jours de tournage pour gober un max de LSD devant une compilation de Itchy et Scratchy. La drogue libère la fibre créative des artistes parait-il, mais ici pas de miracle, Terror Toons est un film insupportable. C’est aussi un cartoon réalisé par le diable en personne, qui envoie un dvd à Candy (Lizzy Borden, que vous avez vu dans Captain America, birds of prey, training day ou encore reservoir dogs, enfin ça, c’est si vous avez vu les versions XXX), qui s’empresse de regarder un épisode dans sa chambre pendant que sa sœur Cindy (Beverly lynn, héroïne de Bikini avengers, Bikini Royale 1 et 2, the girls from B.I.K.I.N.I, et plein d’autres films avec bikini dans le titre) prépare une soirée avec ses potes en l’absence de leurs parents. Mais le dvd de Terror Toons possède un bonus qui renforce l’immersion, encore plus fort que le 4dx : le procédé terror toons live, qui fait sortir docteur Carnage et son acolyte simiesque Max Assassin de l’écran.

Joe Castro, qui s’est fait « connaître » avec le très nul Ceremony en 1994, mais qui est plus connu dans le domaine des SFX de série Z (on lui doit les effets gore de Blood Feast 2, Uncle Sam et du troma The Legend of the Chupacabra, qu’il a réalisé), est producteur, réalisateur, scénariste de la chose, il s’occupe également des effets spéciaux. Et il n’a peur de rien le Joe, ni d’écrire un script avec des ados joués par des acteurs qui tournent autour de la trentaine (à coté les casting des slasher movies des 80’s font illusion), ni de coiffer et de faire jouer à une actrice porno aux nichons trop ronds pour être vrais un rôle de petite fille, ni de créer un jeu bien débile (les girls veulent jouer au ouija, les boyz veulent faire un strip poker, Castro coupe la poire en deux et invente le strip ouija, sans un seul plan tchoutch, la honte) parce qu’il fallait bien meubler l’intrigue de ce film de 1h15. Ça pourrait s’arranger quand les killer toons débarque, mais c’est là que le cauchemar commence. Car rien que la scène d’intro donne le ton : Terror Toon est un film qui fait mal aux yeux, mélange d’éléments live, de décors fait sur Paint, et d’animation aussi animé que la vie d’une huître. Alors certes, on ne fait pas d’animation digne d’Akira avec 2500 dollars, mais ça pique, fort, très fort, trop fort même. Tout est bien évidement assemblé sur windows movie maker édition familiale 2002, c’est filmé au caméscope, parce que 2500 dollars tout ça, et la musique est une repompe sans honte du thème de Beetlejuice. Ça donne envie, non ?

Dans l’idée, faire sortir des toons de l’écran pour massacrer des jeunes dans le monde réel sous forme d’hommage aux looney tunes et à Tex Avery n’est pas mauvaise, mais (encore une fois) ça manque trop de pognon pour convaincre, et malgré deux scènes qui sont pas mals (la scène ventriloque et un hommage bien Z à la scène culte, elle même déjà très Z, de Hannibal de Ridley Scott. Et maintenant c’est con, vu que j’ai spoilé le meilleur, il ne vous restera que le pire), la sauce ne prend pas malgré une tentative de renouvellement en faisant intervenir un autre personnage du cartoon. Et la sauce s’arrête carrément de couler dans la dernière partie du film, encore plus moche que le reste où Satan en personne explique ses ambitions en tant que producteur-réalisateur, et où Cindy se transforme sans crier gare en une super Jaimie du pauvre qui va enfin stopper le carnage et la production des dvd de Terror toons, mais pas dans la vraie vie malheureusement. Pourtant Terror toons possède une base solide de fans. Alors certes, le monde du Z est à part, c’est toujours sympa de voir qu’il en faut peu pour réaliser un film, que je n’ai peut être pas adhéré au délire et peut être que mes tolérances en matière d’un certain cinéma que je continue pourtant de défendre ont de plus en plus de limites au fil du temps qui passe, mais non, essayer Terror toons, c’est le détester. Et il faudra du courage pour non seulement encaisser la suite, mais aussi se manger le troisième opus, en attendant de se prendre en pleine poire un quatrième opus confirmé fin 2020.

LES PLUS LES MOINS
♥ Des scènes sympas
♥ Deux pour être exact
⊗ Tout : la réalisation, les effets spéciaux, l’animation, les acteurs, les costumes, la musique, le rythme malgré la courte durée… même la maison où ça a été tourné est moche.
Terror Toons est une expérience cinématographique hors norme…. mais ce n’est pas un compliment.

LE SAVIEZ VOUS ?
• Le Garçon aperçu à la fin du film est le fils du designer des toons.

• Lizzie Borden et Beverly Lynne sont des actrices porno.

• Ouija est prononcé « Ouidji » afin d’éviter un procès avec la marque Hasbro.



Titre : Terror Toons
Année : 2002
Durée : 1h15
Origine : U.S.A
Genre : Ça cartoon
Réalisateur : Joe Castro
Scénario : Joe castro, Steven J. Escobar et Rudy Balli

Acteurs : Beverly Lynne, Lizzy Borden, Brandon Ellis, Kaycee, Fernando Padilla, Jack Roberts, Gil Chase, Shimmy Maxx, Fernando Gasca

 Terror Toons (2002) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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