[Film] Godfather’s Daughter Mafia Blues, de Fung Hak-On (1991)


Les petites affaires des mafias se portent pour le mieux jusqu’au jour où le père de Ken Lo, big boss des mafieux japonais, décède. Arrive alors le début des ennuis devant l’ambition et le manque de respect total de Ken Lo, bien décidé à prendre possession du night-club de Master Hwa …


Avis de Best :
Voilà un film qui ne manque pas de charme. Le scénario est comme à l’accoutumée dans ce genre de production, c’est à dire très classique avec une histoire d’oppositions entre familles mafieuses, l’une emmenée par Master Hwa et l’autre représentée par l’ambitieux Kuyama (Ken Lo), mais néanmoins agréable à suivre. Le film nous offre même quelques moments de suspense et de tension bien maîtrisés, le tout agrémenté de scènes plus intimistes plutôt réussies.

Je pense notamment à la relation qu’entretiennent Master Hwa, gangster local un peu désabusé et malmené mais au sens de l’amitié très prononcé et Master Tung, son homme de main interprété par un Dick Wei au rôle plus profond (mais pas trop quand même) que dans nombre de ses apparitions dans une majorité de films où sa présence à l’écran se limitait (et il faut dire qu’on en demandait pas plus) à une distribution de coups et quelques merveilles de combats. Plus de temps de présence donc mais aussi des dialogues (eh oui, c’était parfois à se demander s’il n’était pas muet ^_^), et verdict il s’en sort avec les honneurs. Surprenant. Mais comme s’il ne pouvait pas faire deux choses à la fois, les scénaristes décident de lui coller assez rapidement une vilaine blessure à la jambe pas très commode pour se fighter. Sniff …

Heureusement, on retrouve deux personnages particulièrement intéressants et qui plus est aptes aux combats. Ils sont joués par Mark Cheng qui tient le rôle d’un jeune mec plutôt sympathique pris sous son aile par Master Hwa et assurant bien niveau bastons, et la fille de ce dernier (Yukari Oshima), jeune femme impulsive et bagarreuse qui n’hésite pas à se fritter dès que l’occasion se présente. Et vous l’aurez deviné Yukari Oshima niveau fight c’est du tout bon, surtout quand ça suit derrière niveau chorégraphies, réalisation … Cette fougue de Yukari Oshima amènera d’ailleurs une superbe scène de combat brève mais intense dans une salle de gym qui vaudra à Kuyama une jolie balafre en souvenir et à ses hommes quelques membres abîmés. Et on peut dire sans trop d’hésitation que ça lui a vraiment, mais alors vraiment pas plus à ce cher Ken Lo. Qu’à t’on donc plus à se mettre sous la dent ? Ah oui un magnifique gunfight dans une grande maison, accompagné de quelques jolis coups divers et variés et d’une petite poursuite voiture / moto me faisant dire que le plus dure quand on conduit une moto se situe au niveau de l’atterrissage (vous comprendrez en regardant).

LES PLUS LES MOINS
♥ Bonne tension
♥ Des personnages intéressants
♥ Les combats
⊗ Scénario lambda
Une preuve de plus en quelque sorte que ce film, en plus de son scénario efficace, de son gentil petit suspense pimenté de quelques agréables rebondissements et de ses personnages aux multiples personnalités est idéal pour passer un bon moment. D’autant plus que le final sera un joli moment de bravoure faisant là aussi se succéder gunfights et bastons superbement chorégraphiées.



Titre : Godfather’s Daughter Mafia Blues / 烈火情仇
Année : 1991
Durée : 1h31
Origine : Hong Kong
Genre : Action / Drame / Triade
Réalisateur : Fung Hak-On
Scénario : Siao Lung, Cheung Wa-Biu

Acteurs : Yukasi Oshima, Mark Cheng, Alex Man, Ken Lo, Dick Wei, Benny Lai, Tung Chi, Fung Hak-On, Wong Yu, Steve Mak, Fung Fung, Peter Yang, Tai Bo

 Lit foh ching sau (1991) on IMDb


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Auteur : Best

Même après toutes ces années, les fights et autres cascades lui sont d’une réjouissance sans pareil. Les tranches de vie où les personnages sont au cœur des débats sont toujours un ravissement. Qu’il s’agisse d’un film bien con ou de toute autre chose, peu importe. Le bonheur cinématographique se trouve partout. Comme le veut la formule ; « Qu’importe le flacon, pourvu qu’il y ai l’ivresse ».
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