[Film] Female Ninjas Magic Chronicles 9, de Kôsuke Hishinuma (2011)


Une équipe sexy d’assassines ninja est engagée par un magistrat impitoyable pour exterminer ses anciennes amantes, qui menacent de ruiner sa réputation.


Avis de Cherycok :
Voici venir le 9ème et dernier opus de la saga, au demeurant sympathique mais néanmoins redondante, Female Ninjas Magic Chronicles. Les huit premiers films sont sortis en l’espace de 7 ans, entre 1991 et 1998, ce 9ème film est sorti en 2011, soit 13 ans après l’opus précédent. Pourquoi déterrer cette saga ? La question reste clairement en suspens car, bien qu’elle ait dû avoir du succès pour que 8 films soient produits, on ne peut pas dire que ça soit la saga japonaise la plus connue. Est-ce que ce 9ème film va reprendre la même recette que ses ainés ? Oui. Est-ce que ce 9ème film va être aussi fun ou, au moins, sympathique à regarder ? Clairement non. Je peux l’affirmer haut et fort, Female Ninjas Magic Chronicles 9 est clairement l’épisode le plus mauvais de la saga car, même s’il reprend les mêmes ingrédients, il semble ne pas trop savoir quoi en faire.

Female Ninjas Magic Chronicles 9 est également appelé Lady Ninja : Reflections of Darkness (pour une exploitation américaine ?), à ne pas confondre avec un autre film de femmes ninjas sorti la même année, Kunoichi (2011), ni avec le Kunoichi de 2006, et encore moins avec le Lady Ninja : Aoi Kage de 2008. Oui, c’est un bien beau bordel ces films de ninjas avec des femmes. Toujours adapté d’un roman de Fûtarô Yamada, c’est un nouveau réalisateur à la barre puisque c’est Kôsuke Hishinuma (Blackmail Girl) qui va s’occuper de ce 9ème film et, dès la première scène, on sent qu’il veut montrer qu’il garde la même recette. En même pas deux minutes, on a des femmes ninjas, un méchant ninja, des boobs, et des SFX pourris. Les SFX à l’ancienne sont remplacés car des CGI, mais des CGI lowcost qui nous font comprendre qu’on ne va pas gagner au change car, ouch, ça pique les yeux. Les personnages principaux nous sont présentés mais, très rapidement, le scénario s’enlise dans tout un tas de manigances obscures qui ont pour conséquence de rendre l’ensemble très brouillon. Cela est également causé par une mauvaise différenciation entre des personnages trop semblables, sans compter que certains ont le pouvoir de se faire passer pour d’autres. Oui, pour parler poliment, c’est le bordel. De plus, le film est bavard, très bavard, et souvent bavard pour ne rien dire, ce qui n’aide pas à essayer de s’accrocher à ce scénario peu clair que le film tente de mettre en place. Entre ces dialogues inutiles et certaines scènes qui au final ne servent pas à grand-chose, on s’ennuie, ce qui n’était pas le cas dans les autres opus, même les plus faibles.

A nouveau, nous allons avoir droit à des méchants divers et variés, chacun avec une spécificité bien à lui, qui vont être missionnés pour tuer nos gentilles femmes ninjas. La formule de la saga est respectée, mais la remise au goût du jour est ratée. Déjà, il n’y a plus de combats au sabre comme les autres films. Les affrontements se résument à un échange de palabres, une ou deux techniques ninjas, et le tour est joué. Il y a bien un ou deux coups de sabres ou de poings, mais ils ne dépassent pas les 3 secondes top chrono. Les techniques ninjas sont également là. Celle du Milk of Dead, où du lait jaillit des seins de la demoiselle, devenant dur au contact de l’air, tranchant et donc mortel. Citons également celle du Mirror of Hell, avec ce miroir qui enferme l’image de quelqu’un et qui, lorsqu’il est brisé, tue cette personne. Mais il y en a bien d’autres, comme cette technique qui vole les sons et donc on n’entend pas l’assaillant arriver ; ou celle du pollen qui sort du vagin de la femme ninja et toute personne qui le respire se met à lui obéir ; ou encore ce trou noir qui se forme au niveau de l’entrejambe de la dame, absorbant ce qu’il y a devant elle, même des humains. Le délire est certes là, mais bien plus léger en boobs que d’habitude, l’aspect érotique des premiers films n’est ici pas très poussé et même les techniques ninjas en rapport avec le sexe sont très très softs. Le film a pour lui quelques jolis décors naturels, mais au final l’ensemble fait très cheap, là où les autres avaient ce charme kitch des productions de l’époque.

LES PLUS LES MOINS
♥ Quelques techniques ninjas sympas
♥ De jolis décors
⊗ Assez mou
⊗ Scénario confus
⊗ Souvent cheap
⊗ Trop sérieux

Female Ninjas Magic Chronicles 9ème du nom est clairement l’opus le plus faible de la saga, n’arrivant à nous amuser qu’à très peu d’occasions. Un mauvais film qui ne vaut même pas le coup d’œil pour ses actrices dénudées.

LE SAVIEZ VOUS ?
• Le terme Kunoichi veut dire « femme ninja », d’où le titre original de la saga : Kunoichi ninpô-chô.



Titre : Female Ninjas Magic Chronicles 9 / Lady Ninja : Reflections of Darkness
Année : 2011
Durée : 1h24
Origine : Japon
Genre : This is the end
Réalisateur : Kôsuke Hishinuma
Scénario : Hiromichi Nakamoto, Tetsuji Hayashi

Acteurs : Haruna Yabuki, Shô Nishino, Yuri Morishita, Rika Miyama, Asami, Ken Kaitô, Arthur Kuroda, Hiroya Matsumoto, Kei Mizutani, Takashi Nishina, Norie Yasui

Kunoichi ninpô-chô: Kage no tsuki (2011) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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