Grayson, un noble chevalier, combat les dragons et démons tout en tentant de ne pas enfreindre son code de moralité. Mais un jour, il est obligé de s’allier avec des criminels pour contrer le puissant Shathrax qui a kidnappé son père et menace de détruire le monde…
Avis de Cherycok :
Le premier volet de cette « magnifique » saga adaptée du jeu de rôle culte Advanced Dungeons & Dragons (AD&D) était une purge abominable qui n’avait absolument rien compris au matériel de base. Le 2ème volet était déjà un peu plus regardable pour le fan du jeu de rôle que je suis car bien plus fidèle à l’univers heroïc fantasy sur lequel il s’appuie. J’avoue que je n’attendais que peu de choses de ce troisième volet, ne le regardant que pour pouvoir tirer un trait sur cette trilogie. Et étonnement, je me suis surpris à ne faire à aucun moment avance rapide sur ma télécommande comme ce fut le cas pour les deux autres. Et ça, c’est déjà une victoire pour le film !
Une des rares apparitions du dragon…
Toujours produit par After Dark Films et toujours avec Gerry Lively à la réalisation, on abandonne ce coup-ci le tournage en Lituanie pour atterrir ce coup-ci en… Bulgarie, parce que là bas aussi les figurants sont pas chers et qu’il y a de jolis paysages naturels.
Pour ce 3ème opus, c’est Syfy qui s’y colle, en sortant cette production directement sur leur chaine puis un peu plus tard en DVD, le tout avec un budget de 12 millions de dollars ce qui est tout simplement énorme pour une production Syfy dont le budget moyen avoisine plus généralement les 1 ou 2 millions. Et ça s’en ressent grandement dans la qualité des effets spéciaux. Même si on est loin de ce qui se fait à Hollywood, on note un réel progrès dans leurs productions depuis quelques films et c’est le cas ici aussi avec des effets spéciaux qui tiennent vraiment la route comme lors des rares apparitions du dragon ou lorsque les magiciens balancent leurs sortilèges. On ressent beaucoup moins l’effet d’incrustation raté qui certes prêtait souvent à sourire mais qui tirait inexorablement le film vers le bas. Un bon point donc.
Attends, je jette un œil…
Par contre, et comme souvent dans ce genre de prod, que ce soit Syfy, NU Image ou The Asylum (parmi tant d’autres), on nous plante le scénario en 4 minutes top chrono, ici avec une voix off pendant le générique puis une scène de 3 minutes. On a réellement cette impression qu’on nous place ça au début comme ça hop, ça c’est fait, on s’emmerde plus avec. Ca a l’avantage de savoir rapidement dans quoi on s’embarque…
Au programme de ce Donjons & Dragons 3ème du nom, un héros au charisme de moule, des acteurs qui jouent tous plus mal les uns que les autres, des dialogues parfois surréalistes comme l’histoire du raton laveur et de la pomme, des scènes complètement inutiles quoi que parfois rigolotes, un dragon qu’on voit en tout et pour tout 5 minutes, quelques effets gores rigolos, et même du plan nichon comme dans tout bon mauvais film sympathique qui se respecte.
Oh la belle rouge !
Même si il n’est pas si mauvais que ça au final ce D&D 3 : Le Livre des Ténèbres. Tout d’abord, il y a les quelques références réussies au jeu de rôle dont il s’inspire comme certains items ou armes typiques (anneau de force,…), un assassin qui passe dans les ombres ou encore les fameux coffres piégés que tout groupe d’aventurier sans roublard redoute d’ouvrir. Notons aussi que mis à part le héros, le reste du groupe d’aventuriers est composé de personnages mauvais (Assassin noir, Maitre de la Peste,…), et il existe effectivement un bouquin de règles qui permet d’incarner des personnages maléfiques. Aucune idée s’ils pensaient à cela lorsqu’ils ont pondu le film mais si c’est le cas, c’est plutôt bien vu.
Et du coup, cet aspect très dark du groupe d’aventurier donne une dimension au film bien plus intéressante que s’il s’agissait juste de gentils petits héros qui allaient tuer les grands méchants pour sauver les gentils habitants. Non, ici ca parle de zigouiller des villages entier pour étancher leur soif de vengeance parce que tuer c’est fun et ça défoule ; c’est sans pitié pour les pauvres innocents qui en prennent plein la gueule pour pas un rond ; ça se trahit, ça se fout sur la gueule entre compagnons de route… Ca change un peu et c’est au final très plaisant car le déroulement de « l’histoire » tient le spectateur devant son écran sans jamais le plonger dans l’ennui.
BEEUUUAAAAAHHHHHHHH !!!!!!!
Nous ne sommes tout de même pas en présence d’un bon film, faut pas déconner non plus, mais néanmoins, on est pas loin d’un petit film d’heroic fantasy correct, avec bien entendu son quota de scènes nanars. Pour une production Syfy, force est de constater que ce Donjons & Dragons 3 : Le Livre des Ténèbres s’en tire plutôt pas trop mal. Comme quoi, rien n’est jamais perdu !
KAAA-MEEEE-AAAA-MEEEEE-AAAAAAA !!!!!!!
Notez la beauté du maquillage facial…
Tu veux être mon ami ?
vi, ferme ta bouche, ça vaut mieux…
On finit toujours poussière…
Titre : Donjons & Dragons 3 : Le Livre des Ténèbres / Dungeons & Dragons : The Book of Vile Darkness
Année : 2012
Durée : 1h27
Origine : Angleterre / Bulgarie / U.S.A
Genre : Héroïque Fantaisie
Réalisateur : Gerry Lively
Acteurs : Jack Derges, Eleanor Gecks, Meagan Good, James Rawlings, Anthony Howell, Jack Derges, Beau Brasseaux, Habib Nasib Nader, Lex Daniel, Charlotte Hunter,…