[Avis] All’s Well End’s Well 2011, de Chan Hing-Kar & Janet Chun

Titre : All’s Well End’s Well 2011 /  最強囍事
Année : 2011
Durée : 1h43
Origine : Hong Kong
Genre : Comédie du nouvel an chinois
Réalisateur : Chan Hing-Kar & Janet Chun

Acteurs : Louis Koo, Donnie Yen, Raymond Wong, Carina Lau , Cecilia Cheung, Yan Ni, Chapman To, JJ Jia Xiao-Chen, Ronald Cheng, Margie Tsang, Xie Nan, Elsa Chan, AngelaBaby, Marie Zhuge, Maggie Li, Irene Wong, Ciwi Lam, Lee Heung-Kam, Nancy Sit, Alvina Kong, Chan Man-Na, Stephy Tang, Lee Yau-Tung, Lynn Hung, Michelle Lo, Ha Chun-Chau, Wilson Yip.

Synopsis : Un richissime homme d’affaires (Raymond Wong) décide d’acheter un « jouet » à sa femme (Yan Ni) pour occuper ses journées. Le jouet en question n’est autre qu’une entreprise de cosmétique! Sa femme n’y connaissant rien en management d’entreprise décide d’embaucher un expert en cosmétique en la personne d’un consultant vedette d’une émission de télé, Louis Koo. Il sera assisté dans ses nouvelles fonctions par Cécilia Cheung qui ne le laissera pas insensible… Mais pour cela, il devra gagner le cœur de la belle qui se voit également courtisé par un autre homme d’affaires, Chapman To. Louis Koo croisera également la route de son rival de toujours depuis l’institut de cosmétique, Donnie Yen, devenu conseiller clientèle dans un grand magasin qui doit régler ses relations amoureuses des plus complexes avec son amie Carina Lau. Tout un programme!

Avis de Supavince:
Tous les ans à l’occasion du nouvel an chinois, le cinéma hongkongais a coutume de sortir des comédies familiales ayant pour simple but de divertir le plus grand nombre. La série des « All’s Well End’s Well » produite par Raymond Wong est la plus connues de ces comédies (même si elle se voit concurrencée depuis 2 ans par la série des « I Love Hong Kong » avec Eric Tsang &Co) et connaît depuis 2009 un « revival » après les quelques versions réalisées dans les années 90.

Comme vous pouvez vous en douter, ça ne vole pas bien haut! Chaque année, il n’y a aucun lien entre les films,  si ce n’est les acteurs qui se font plaisir à jouer dans ces comédies romantiques où l’on suit divers couples s’engueuler, se former (ou se reformer) dans un thème exploité de façon récurrente et usé jusqu’à la moelle. Bon, certes, ça se répète et certaines personnes allergiques à cette forme d’humour plus que potache passeront leur chemin volontiers. C’est très con, mais par moment on se tape de grosses barres de rire. La série suscite un intérêt pour qui aime suivre les cabotinages et autres bouffonneries des acteurs qui jouent à fond la carte de l’auto-dérision. La cuvée 2011 est pour ma part la plus réussie.

On y retrouve comme chaque année l’irrésistible Louis Koo, acteur aussi bien à l’aise dans des rôles sérieux et sombres que des comédies penchant vers le Mo Lei Tau (comédie non-sensique). Il joue ici le rôle d’un expert en cosmétique qui se fait passer pour un gay afin d’avoir plus de crédit auprès de sa clientèle féminine. Louis Koo est franchement hilarant dans ce rôle. Cette mouture 2011 voit Sandra Ng disparaître du casting (et même si je ne la déteste pas, c’est pas franchement une grosse perte) et voit apparaître pour la première fois dans la franchise de nouveaux arrivants comme  Chapman To ou encore Cecilia Cheung (une revenante dans l’industrie du ciné HK après sa traversée du désert qui a fait suite au scandale sexuel dans lequel elle avait été impliquée avec d’autres acteurs locaux).

Mais l’apparition la plus remarquée est bien évidemment celle de Donnie Yen, ici utilisé carrément à contre-emploi, alors que l’acteur est franchement plutôt habitué à jouer les costauds et ces derniers temps plus particulièrement les figures charismatiques chinoises dans des films épiques et historiques.  Autant dire que sa prestation est plutôt une réussite, car pour le coup c’est vraiment de l’auto-dérision pure et dure. Il joue le rôle d’un vendeur en cosmétique et se paye même le luxe d’auto-parodier son personnage d’Ip Man le temps d’une scène, sauf qu’au lieu de délivrer les coups de poings à ses adversaires, c’est une série de coups de pinceaux de maquillage qu’il délivre sur les visages de ses clientes! Du grand n’importe quoi, mais ça fait son effet! Un clin d’oeil est même fait  au futur film de Wong Kar Wai, The Grandmaster, qui se faisait déjà attendre en 2011 (il n’est toujours pas sorti en 2012…).

Pour résumer, All’s Well End’s Well 2011, m’a pour ma part agréablement surpris après des versions 2009 et 2010 en demi teinte et une version 2012 très bon enfant mais pas aussi réussie que sa précédente. L’auto-dérision est ici le maître mot et le fait d’en profiter avec des acteurs en roue libre et à contre-emploi constitue un véritable plaisir coupable. Au final, ce pur produit commercial se révèle très efficace et la barre de rire est garantie!

Note : 7,5/10

0 0 votes
Article Rating

Auteur : Supavince

Épris d’une faim insatiable de découvrir de nouvelles choses, toujours en quête de raretés en tout genre et de films injustement oubliés. Hong Kong reste son espace de jeux préféré, mais il n'est pas contre quelques polars coréens bien nerveux ou encore apprécier un masseur aveugle occire ses adversaires à l’aide de son sabre dissimulé dans sa cane…
S’abonner
Notifier de
guest

4 Commentaires
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Inline Feedbacks
View all comments