[Archives HKMania] 6ixty Nin9 (1999) et 7 Pra Jan Ban (2001)


6IXTY NIN9, Pen-ek Ratanaruang (1999)
Tum est une jeune femme célibataire et sans histoire. Néanmoins, peu après avoir été licenciée, alors qu’elle se trouve aux portes du désespoir, un miracle va arriver : elle trouve devant son appartement un carton contenant un peu plus d’un million de baht… Elle ne le sait pas encore, mais en fait, les ennuis ne font que commencer.


Avis de Oli :
Agréable surprise que ce film au titre plutôt étrange : 6ixty Nin9. Vous comprendrez rapidement sa signification, puisqu’il illustre la méprise qui est à l’origine même du film : un truand qui se trompe d’appartement et qui livre son colis au mauvais numéro… le 6 de l’appartement de Tum ayant la fâcheuse habitude de rouler pour former un 9… A partir de là, le réalisateur plonge son héroïne dans des imbroglios mafieux qui ne sont pas sans rappeler des longs métrages déjà existants. Le réalisateur pioche en effet dans le film de genre, et certaines références sont assez évidentes, je vous laisse les découvrir par vous-même. Mais Pen-Ek Ratanaruang va parfois plus loin, n’hésitant pas à parodier certains maîtres du genre en poussant le vice et certaines scènes toujours plus loin, parfois à la limite du grotesque. Tout cela est évidemment fort bien maîtrisé, et on se prend à sourire et même à rire entre deux bains de sang : quelques moments sont en effet irrésistibles, cocasses à souhait, comme par exemple cette scène où un dur à cuir tombe en larmes en écoutant une chanson qui lui rappelle sa maman, ou encore ce sourd et muet qui a la fâcheuse habitude de répondre au téléphone.

6ixty Nin9 est donc, malgré toutes les références qui l’habitent, un film qui fait preuve d’inventivité, dans la trame du récit et également dans les personnages abordés. Ceux-ci sont nombreux, hauts en couleurs, le trait est souvent exagéré mais comme le film est un brin déjanté on se dit que finalement ils y sont bien à leur place.
De plus 6ixty Nin9 se double d’une certaine acidité dans sa vision de la société thaïlandaise, et de la perception qu’en ont les occidentaux (dialogue génial durant lequel un mafieux affirme que les gens de l’Occident divisent les thaïlandais en deux catégories uniquement : les trafiquants de drogue et les prostituées).
6ixty Nin9 est au final un film qui ne se prend pas au sérieux (ça fait plaisir parfois), et qui malgré quelques redondances dans l’histoire remplit parfaitement son office : divertir.

Note :


Titre : 6ixty Nin9
Année : 1999
Durée : 1h55
Origine : Thaïlande
Genre : Thriller déjanté
Réalisateur : Pen-ek Ratanaruang
Scénario : Pen-ek Ratanaruang

Acteurs : Tasanawalai Ongartittichai, Lalita Panyopas, Black Phomtong, Sritao, Arun Wannarbodeewong

 Ruang talok 69 (1999) on IMDb




7 PRA JAN BARN, de Chalerm Wongpim (2002)
Un groupe de soldats thaïlandais se retrouve après la guerre du Vietnâm pour braquer un convoi américain qui part d’une base encore stationnée sur leur territoire. Mais à la livraison ils sont trahis par leurs commanditaires et vont de plus devoir affronter les rambos que les yankees ont envoyé à leurs trousses… Heureusement ils sont frères de sang et ont plus d’un tour dans leur sac…


Avis de Postscriptom :
Un nouveau film en provenance de Thaïlande après les relatives bonnes surprises que furent Bangrajan ou Tears of the Black Tiger. Ici malheureusement, il n’y aura pas de grand débat autour de ce film, sympathique dans le fond mais complètement bâclé dans la forme : après un prologue amusant où on découvre nos compères pendant la guerre, on doit se taper ensuite une heure entière de dialogues et de scènes interminables de présentation des personnages dans leur nouvelle vie civile (bien sûr ils galèrent tous de façon lamentable) avant qu’ils se décident enfin à passer à l’action dans les 30 dernières minutes, une action hélas filmée avec les pieds et montée au hachoir (si vous vous rappelez le final raté de DESPERADO de Roberto Rodriguez, ça ressemble un peu à ça)…

Alors malgré quelques plans sympathiques (le gag de la mâchoire) et les cinq dernières minutes complètement surréalistes, il y a franchement des tas d’autres films crétins autrement plus intéressants à voir en DVD, l’hilarant Black Mask 2 par exemple…

Note :


Titre : 7 Pra Jan Barn / Heaven’s Seven
Année : 2002
Durée : 1h48
Origine : Thaïlande
Genre : Guerre / Comédie
Réalisateur : Chalerm Wongpim
Scénario : Chalerm Wongpim

Acteurs : Pongpat Wachirabunjong, Pongsak Pongsuwan, Thodsapol Siriwiwat, Amarin Nitipon, Pisek Intrakanchit, Cham Chamrum, Don Ferguson

 7 pra-jan-barn (2002) on IMDb

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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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