Sora no yume

Ce ne fut pas facile à prendre.

Non, je ne parle pas de la belle Sora, bande d’esprits mal tournés. Mais d’une décision. Je passe dans le camp des anciens chroniqueurs. Après de longs mois à végéter sans rien écrire, ni apporter de concret, c’est logique. Douloureux, un peu aussi.

« Ah ouais, je vois le genre… yume nous fait le coup du post égocentrique, comme si ça intéressait du monde qu’il arrête définitivement d’écrire sur hkmania. Mais pour qui il se prend ? »

Il y a un peu de vrai dans cette réflexion qui – je l’espère – ne traversera pas l’esprit de beaucoup de lecteurs. Il y a un peu de vrai car après moult années (voire même un peu plus) au sein de la team hkmania, je ne me voyais pas filer à l’anglaise, sans un petit mot. Forcément, je me ravirai des milliers de messages de fans à présent orphelins de maître à penser, m’exhortant à continuer à écrire sur le site car ma prose est leur came, ou d’autres variantes tout aussi touchantes que profondément réalistes. Mais ce n’est pas le but premier puisque ce post – le dernier de ma part, pour les deux du fond qui n’ont pas compris de quoi je voulais parler – a surtout pour objectif de m’attirer la sympathie de Aoi Sora – qui on le sait tous lit hkmania 5 à 6 fois par jour – et que dans son épanchement émotionnel elle décide de m’inviter à dîner pour me remercier de lui avoir fait découvrir tant de films de son merveilleux pays. Nous discuterions alors culottes humides, bukkake et tentacules, tout en dégustant tempura et sake chaud tandis qu’une jeune geiko nous divertirai au son enchanteur de son shamisen….

Plus pragmatiquement, car il n’en faut pas que pour la belle Sora, ce post sert aussi à étaler ma nostalgie et faire les remerciements d’usage. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui sont les plus importants car hkmania ne serait rien sans sa communauté. Ses communautés même, puisque en tant d’années d’existence virtuelle le site a vécu plusieurs époques et donc plusieurs lectorats. Que les irréductibles de la première heure ne soient pas vexés, puisque mes premiers et plus sincères remerciements vont à leur encontre. Merci d’avoir été là, d’avoir lu, critiqué, conspué, rit, participé. Merci, même, aux trolls de compétition qu’a a du se farcir. Si j’ai été assez courageux, malgré ma fainéantise naturelle, pour écrire quelques vagues articles c’est parce qu’il y avait des lecteurs. Si j’ai été assez curieux pour creuser à la recherche de la sombre pépite ou du lumineux nanar c’est pour la même exacte raison.

Je ne sais pas si finalement ça a servi à quelque chose d’utile, mais j’aimerai partir – purée, on dirait un testament ! – avec l’impression que le site dans globalité, inclus ma petite part, a réussi à éclairer sur des cinématographies mal connues et, surtout, les faire aimer et comprendre. J’espère aussi avoir fait un travail à peu près correct – et quand je me retourne sur les premiers posts, autant dire que ce n’était pas gagné. L’aventure hkmania restera une part importante de moi et ça me fait bizarre d’écrire ce post. Sauf qu’il faut tourner la page, surtout que la plupart des bons côtés vont rester. Au-delà de cette part rédactionnelle, hkmania c’est finalement pour moi des liens avec une petite communauté de gens bien, avec qui il n’y a pas de raisons que la discussion se termine brutalement. D’autant que si je ne hanterai plus ces lieux que sous la forme d’un lecteur, le petit nihon-eiga.fr continue d’exister pour parler cinéma japonais à un rythme erratique.

Je ne vais pas cependant pas refaire le film de mon aventure ici, alors je vais terminer sur une redite sincère. Merci à toi ami lecteur.
Mais là faut vraiment que j’y aille, Sora vient de m’envoyer un sms me confirmant que son amie Maria sera elle aussi au dîner. Je m’en voudrai de rater ça.

0 0 votes
Article Rating

Auteur : yume

Un bon film doit comporter : sailor fuku, frange, grosses joues, tentacules, latex, culotte humide, et dépression. A partir de là, il n'hésite pas à mettre un 10/10. Membre fondateurs de deux clubs majeurs de la blogosphere fandom cinema asitique : « Le cinema coréen c’est nul » World Wide Association Corp (loi 1901) et le CADY (Club Anti Donnie Yen).
S’abonner
Notifier de
guest

11 Commentaires
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Inline Feedbacks
View all comments