La base de données du HKCINEMAGIC.COM était composée de fiches films et personnes, ainsi que de nombreux dossiers. Le cinéma hongkongais et asiatique en général regorge de références, de termes et autres aspects culturels spécifiques. C’est pour cela que nous avions créé un lexique reprenant une sorte d’abécédaire avec toutes ces notions. Celui-ci n’est pas exhaustif, mais il permet de mieux se familiariser avec toutes ces particularités.
JL
PS : Si vous avez d’autres items à proposer, ils sont bien évidemment les bienvenus !
Arme favorite des voyous qui ne peuvent pas se procurer d’armes à feu, pas chère et autorisée par la loi, on la retrouve souvent dans les rixes de bandes rivales.
De « ma » : chanvre et « jiang » : général. Jeu chinois ressemblant aux dominos (en plus compliqué) très prisé à Hong Kong. On le retrouve par exemple dans In The Mood For Love ou plus récemment dans Fat Choi Spirit où Andy Lau joue un expert de ce jeu semblable au « God Of Gamblers ».
Le mah-jong apparut vers 1860 sous les Qing, vraisemblablement introduit par Hong Xiu-Quan, initiateur de la révolte des Taiping. C’est un dérivé d’un jeu beaucoup plus ancien, les Sapèques, né vers l’an 1000 sous la Dynastie des Song du Nord. Son nom provient du mot chinois maque (« moineau »), par lequel on le désignait au 19ème siècle en Chine centrale. Originellement réservé à l’élite intellectuelle et aux nobles, ce jeu se démocratise en 1911 avec la 1ère république de Chine. Il est introduit en occident dans les années 20.

Il se compose de 144 tuiles :
– 8 honneurs suprêmes : 4 fleurs et 4 saisons
– 12 honneurs supérieurs : 4 dragons rouges, 4 dragons verts, 4 dragons blancs
– 16 honneurs simples : 4 vents d’Est, 4 vents du Sud, 4 vents d’Ouest, 4 vents du Nord.
– 108 tuiles ordinaires : 36 bambous, 36 caractères, 36 cercles.
Les combinaisons : (les noms changent en fonction des provinces)
– Chi (« manger ») : une suite : 3 tuiles qui se suivent
– Peng (« heurter ») : un brelan : 3 tuiles identiques
– Gang (« barre ») : un carré : 4 tuiles identiques
– Jiang (« général ») : une paire : 2 tuiles identiques
Petit résumé de présentation (voir les notices de jeu pour plus de détails) : Le Mah-jong se joue généralement à quatre mais vous pouvez quand même y jouer à deux. Les 144 tuiles sont mélangées puis rassemblées pour constituer une muraille carrée. Les joueurs lancent chacun à leur tour deux dés. Celui dont la somme est la plus importante réalise la brèche. A partir de là, on va prendre les tuiles et en distribuer 14 au faiseur de brèche et 13 aux autres joueurs. Le faiseur de brèche commence en piochant une tuile dans la muraille .Si elle l’intéresse, il l’a garde et en rejette une parmi les 15 qu’ils possèdent. Sinon, il rejette directement la tuile qu’il vient de tirer; pour garder le même nombre de tuiles qu’au départ. Puis c’est au tour de l’autre joueur et ainsi de suite. Les tuiles rejetées sont placées face visible à l’intérieur de la muraille. Le but étant de faire des combinaisons complètes. Le premier joueur qui a complété toutes ses combinaisons retourne ses tuiles en disant Hu le ! (« J’ai gagné »).
Source : Le livre de tous les jeux Ed Solar
L’un des personnages les plus célèbre et les plus populaire des arts martiaux.
On trouve son origine dans un roman de Jin Yong « The Mythical Crane Hero » dont le protagoniste, Yang Guo perd son bras, coupé par sa soeur. Ce héros handicapé vient peut-être du samouraï aveugle Zatoichi (il le combattra même dans une co-production nippo-HK !). Mais c’est avec le film de Chang Cheh The One Armed Swordsman (Un seul bras les tua tous) avec Jimmy Wang Yu qui l’impose dans toutes les mémoires.
L’autre grand manchot fut également incarné par David Chiang dans le culte The New One Armed Swordsman (La rage du Tigre) suivi dernièrement de Vincent Chiu Man Chuk dans The Blade de Tsui Hark. Entre les deux, Daniel Lee rendra également hommage au héros avec son contemporain What Price Survival (Frères d’Armes).
Langue officielle de Chine, celle qui est enseignée à l’école, utilisée dans les médias radiodiffusés et parlée par 70% de Chinois tant à Beijing (Pékin), qu’à Taiwan et d’autres pays limitrophes. La mosaïque linguistique de Chine étant composée de douzaines voire même de centaines de dialectes locaux, l’usage d’une langue connue de tous est d’une absolue nécessité pour s’assurer que les Chinois se comprennent mutuellement. Le mandarin officiel fait lui-même partie de la branche linguistique chinoise la plus importante aussi appelée mandarin qui est répandue sur une grande partie de son territoire; au nord, au nord-ouest et au sud-est mais existe lui-même en une grande variété de sous dialectes. À l’origine l’usage d’une langue commune chinoise était limité à l’élite dirigeante et érudite qui parlait entre eux le dialecte de la capitale Beijing (Pékin).A partir du début du 20ème siècle toutefois dans un grand effort d’unification linguistique, le régime républicain puis communiste ont imposé à l’ensemble de la population toutes régions et toutes classes confondues, une forme standardisée de mandarin essentiellement basé sur les dialectes mandarins du nord et plus spécifiquement sur le dialecte de Beijing. Contrairement à la France où les divers dialectes locaux ont fini par disparaître pour la plupart, les dialectes régionaux de Chine demeurent encore très vivaces de nos jours mais grâce à la scolarisation l’ensemble de la population est en mesure de comprendre le mandarin standardisé comme langue seconde, même dans les régions les plus éloignées.
Ironiquement le mandarin officiel n’est pas tout à fait une langue chinoise pure. En effet dû aux nombreuses invasions et occupations prolongées des peuplades tartares, mongoles et mandchoues survenues dans la moitié nord de la Chine depuis le X siècle, le mandarin des régions septentrionales (sur lequel le mandarin officiel est basé) est rempli d’éléments linguistiques étrangers. Par contre certaines provinces chinoises du sud, tel Guangdong et Fukkien ayant été moins « visitées », les habitants de ces régions ont su mieux conserver à la fois leur unité linguistique et la langue chinoise archaïque. C’est pourquoi certains experts ont fait remarquer que la poésie chinoise antique sonne plus mélodieuse et correcte en Cantonais qu’en Mandarin
Il est à noter que mandarin n’est que l’appellation occidentale de la langue qui est appelée putonghua en Chine continentale (ce qui veut dire langue régulière) et guoyu à Taiwan (ce qui veut dire langue nationale). L’origine de l’appellation occidentale vient peut-être du fait que c’était là la langue que les officiels et les fonctionnaires –les mandarins- parlaient entre eux.
Yves Gendron (basé sur un texte original de Matthieu Gincré) (Contribution spéciale de Jun Yan)
Peuple descendant des Djurdjets (Ruzhen en mandarin) de Mongolie orientale. Nurhaci , le Khan (chef) des Djurdjets se proclama empereur et entreprit la conquête de la Chine. Son fils, Huang Tai-Ji changea le nom de djurdjet pour celui de mandchou et l’empire Jin pour celui de dynastie Qing et continua l’invasion commencée par son père. Cette conquête débuta par la Mandchourie, d’où le nom de Mandchou.
Sources : Que sais je ? « La Chine impériale » de Denys Lombard & Encarta
La Manhua (« caricature ») ou manga en japonais, ce terme désigne les bandes dessinées chinoises. Les manhua tirent leurs origines des mangas nippons, mais sont quand même différentes de part l’utilisation de la couleur et aussi parce qu’elles s’inspirent directement de la culture chinoise et des films de HK. Le dessinateur le plus connu est Andy Seto avec « Cyber Weapon Z ». Elles sont également plus travaillées et inspirent également quelques films live comme The Storm Riders, A Man Called Hero, Young And Dangerous.
Quelques mangas japonais furent adaptés comme Niki Larson (City hunter) de Wong Jing , Let’s go slam dunk de Yuan Ji-Lin, Victory de Andy Chin ou encore Dragon From Russia de Clarence Ford et Killer’s romance de Philip Ko qui ne valent pas le Crying Freeman de Christophe Gans.
Quelquefois, c’est le manga qui s’inspire du cinéma HK, comme par exemple Shaolin Soccer qui a généré suite à son succès mondial une adaptation sur papier.
Sources : HK Orient Extreme Cinéma N°7 juin 1998 – ed : Seven Sept
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Bibliographie :
« Mr Wang » de Ye Qian-Yu
« Spirit » de Li Chi-Tak ed Dargaud (1volume)
« Cyber weapon Z » de Andy Seto ed:Tonkam (10 volumes)
« King of fighters » de Andy Seto ed:Tonkam (5volumes)
« Young guns » de Lin Zhen-De
Filmographie :
The Strange Hero Yi Zhimei de Huang Feng
Super Inframan de Hua Shan
Killer’s Romance de Philip Ko
Dragon From Russia de Clarence Ford
Story Of Ricky de Nam Nai Choi
Future Cops de Wong Jing
Niki Larson (City Hunter) de Wong Jing
Victory de Andy Chin
Let’s Go Slam Dunk de Yuan Jin-Lin
Saviour Of The Soul de Corey Yuen et de David Lai
Saviour Of The Soul 2 de Corey Yuen et de David Lai
The Black Rose de Chu Yuan
92 Legendary La Rose Noire de Joe Chan
97 Legendary La Rose Noire de Corey Yuen et Jeff Lau
Heroic Trio de Johnnie To
Heroic trio 2: Executioners de Tony Ching Siu Tung et Johnnie To
Young And Dangerous de Andrew Lau Wai Keung
Young And Dangerous 2 de Andrew Lau Wai Keung
Young And Dangerous 3 de Andrew Lau Wai Keung
Young And Dangerous 4 de Andrew Lau Wai Keung
Young And Dangerous 5 de Andrew Lau Wai Keung
Young And Dangerous : The Prequel de Andrew Lau Wai Keung
Born to be King (Young & Dangerous 6) de Andrew Lau Wai Keung
Black Mask de Daniel Lee
Black Mask 2 : City Of Masks de Tsui Hark
A Man Called Hero de Andrew Lau
The Storm Riders de Andrew Lau
The Storm Riders 2 de Andrew Lau Wai Keung
Old Master Q de Li Tie
Master Q 2001 de Herman Yau
Master Q : Incredible Pet Detective
Silver Hawk de Jingle Ma
Infernal Affairs de Andrew Lau Wai Keung
Mante Religieuse (Technique de la)
Etant l’une des techniques animalières du Kung-fu, la Boxe de la mante religieuse (tang lang quan) est donc un style de wushu créé au 17ème siècle sous la dynastie Ming par un moine dénommé Wang Lang originaire du district de Jimo dans la province du Shandong. Il aurait étudié le wushu dans les monts E mei (la montagne Zu) et Kunlun ainsi qu’au monastère Shaolin de la province du Henan. La légende veut qu’il aurait fondé son système de combat après avoir vu une mante religieuse affrontée une cigale. Les techniques de bras font directement référence à l’insecte par contre il a inclus le système de déplacement et les techniques de jambes issues de la boxe du singe.
D’après l’ouvrage de Zhang Xiang-San, tanglang quanshu yuanliu, la boxe de la mante se divisa par la suite en deux courants à la mort du maître ; la mante religieuse souple (du nord) via son élève Sheng Xiao et la mante religieuse dure (du sud) via un autre de ses élèves, Lam Pok Koon.
La mante religieuse souple (ruan tanglang):
-Boxe de la mante religieuse des six coordinations (liu he tanglang quan)
-Boxe de la mante religieuse des huits pas (ba bu tanglang quan)
La mante religieuse dure (ying tanglang):
-Boxe de la mante religieuse des sept étoiles (qi xing tanglang quan)
-Boxe de la mante religieuse des Arhats (luohan tanglang quan)
-Boxe de la mante religieuse de la fleur de prunier (mei hua tanglang quan)
Wang Lang développa sa boxe en se basant sur 12 principes :
-Zhan (entrer en contact)
-Nian (coller)
-Bang (relier)
-Tie (presser)
-Lai (s’introduire)
-Jiao (provoquer)
-Shun (progresser)
-Song (envoyer)
-Ti (soulever)
-Na (saisir)
-Feng (bloquer)
-Bi (verrouiller)
David Chiang imitant la mante dans Shaolin Mantis
Comme souvent dans ce domaine ce sont Sammo Hung et Liu Chia Liang qui lui donnèrent ses lettres de noblesse. Samo dans Warriors Two pour le grand méchant joué par Fung Hak On et Liu Chia Liang dans l’excellent La Mante Religieuse – Shaolin Mantis avec David Chiang.
Mathieu Gincré et Arnaud Lanuque
Source : » De Shaolin à Wudang , les arts martiaux chinois » de José Carmona
Filmographie :
Shaolin Mantis de Liu chia-Liang
Snake in the Eagle’s Shadow de Yuan Woo- Ping
Warriors Two de Sammo Hung
C’est le nom du loto à Hong Kong. Sophie Ngan gagne le Mark Six à chaque fois qu’elle jouit dans Electrical Girl…

Le Japon a envahi la Chine du Nord en 1937. Arrivée à Nankin le 13 décembre de la même année, l’armée japonaise se livre à un massacre de civils : de 150 000 à 300 000 personnes sont exécutées dans des conditions atroces (femmes violées, hommes suppliciés, enfants enterrés vivants). La ville est mise à sac et brûlée durant 6 semaines. Le Tribunal Militaire pour l’Extrême-Orient (TMIEO) établit que durant cette même période, 20 000 viols ont été perpétrés et estime qu’il y a eu entre 200 000 et 300 000 personnes tuées par les japonais. Le massacre de Nankin sera le seul crime de guerre traité séparément des autres par le Tribunal de Tokyo. Le général Iwane Matsui sera condamné à mort pour ne pas avoir empêché le carnage commis par les troupes placées sous son commandement (voir The Nanjing Massacre, A Japanese Journalist Confronts Japan’s National Shame, de Katsuichi Honda, M. E. Sharpe Inc., New York, 1999 ; The Rape of Nanking, d’Iris Chang, Basic Books, New York, 1997 ; The Nanjing Massacre in History and Historiography, Joshua A. Fogel ed., University of California Press, Berkeley, 2000).
Les femmes de réconfort. La découverte de documents des archives militaires établissant la responsabilité de l’armée japonaise dans l’organisation de cette « traite » de 200 000 Asiatiques, en majorité coréennes, destinées aux bordels militaires de l’armée impériale entre la fin des années 1930 et la défaite de 1945, a contraint le gouvernement à reconnaître les faits en 1992. Depuis, les victimes demandent des dédommagements à l’Etat japonais, qui rejette ces requêtes, faisant valoir que la question des indemnités de guerre a été réglée. Une fondation a néanmoins été créée pour leur venir en aide (voir notamment Comfort Women, Sexuel Slavery in the Japanese Military During World War II, de Yoshiaki Yoshimi, Columbia University Press, 2000).
Aujourd’hui au Japon, certaines personnes contestent que le massacre a vraiment eu lieu, ou mettent en cause le nombre de personnes tuées et son importance dans l’Histoire. En avril 2005, la parution au Japon de manuels scolaires minimisant l’importance du Massacre de Nankin (qui est appelé l' »incident de Nankin »), provoque de violentes manifestations anti-japonaises en Chine.
Source : www.monde-diplomatique.fr
Filmographie : Black Sun : The Nanking Massacre, Don’t Cry, Nanking
Humour typiquement hongkongais basé essentiellement sur l’absurde et le non-sens. Avec les jeux de mots chinois intraduisibles en français, c’est l’humour le plus en vogue là-bas. Le spécialiste du « mo lai to » est sans nul doute le pétomane Wong Jing qui fut l’un des précurseurs du genre suivi de très près par le délirant Stephen Chow.
Quartier de Hong Kong au nord de Tsimshatsui à Kowloon. Il est surtout connu pour deux choses : Proposer le matériel informatique, vidéo etc aux meilleurs prix et être très fréquenté par les Triades (comme Yau Ma Tei). D’où le titre du film Mongkok Story avec Anthony Wong.
Il est essentiel dans certains films HK. C’est grâce à un montage « hyper cut » que l’on pourra dissimuler à l’œil humain les câbles qui foisonnent dans les scènes d’action made in Hong Kong. Il est cependant à noter qu’avec les progrès des effets spéciaux et le gommage digital des artifices il n’est plus indispensable de passer par ce stratagème. Or, les monteurs habitués au rythme trépidant de la vie hongkongaise n’ont pas ralenti le rythme. A l’opposé, ce sont les ralentis qui ont donné la marque de fabrique de certains réalisateurs.
Le plus connu reste sans nul doute John Woo, qui avec l’aide de son monteur attitré David Wu (qui collabora ensuite avec Christophe Gans) a su marier les scènes au ralenti avec des scènes explosives pour donner un ensemble dynamique et clair à une chorégraphie parfois assez complexe. Et c’est sur ce dernier point que l’on peut admirer la dextérité des monteurs hongkongais : malgré des scènes démultipliées et très énergiques, on arrive toujours à comprendre l’action d’un film HK, à situer les protagonistes et leurs gestes. Ce n’est pas toujours le cas pour les films d’action occidentaux !
Mook Jong signifie « homme de bois » ; le mannequin de bois est un instrument complémentaire du travail avec partenaire. Il permet d’affiner les techniques et ainsi éliminer tous mouvements parasites, de travailler la fluidité, la rapidité et l’explosibilité dans une certaine mesure ; développer des automatismes, combiner et créer des enchaînements. Tous les styles de Kung-fu n’intègrent pas systématiquement le mannequin de bois dans les entraînements. Le Wing Chun a popularisé cet outil, mais un autre style du sud de la Chine comme le Choy Li Fut possède son propre mannequin, mais celui-ci est constitué de deux bras articulés. Il existe aussi des mannequins rotatifs.
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Dans Jackie Chan dans le bronx (Rumble In The Bronx) de Stanley Tong, Jackie fait une petite démonstration, trop courte mais superbe. Il y en a une aussi dans Gorgeous de Vincent Kok avec un mannequin chromé, et même Shu Qi s’explose les bras dessus. Jason Scott Lee en fait un peu dans Dragon, l’histoire de Bruce Lee de Rob Cohen. Dans L’impitoyable (Shaolin Wooden Men) de Chen Chi Hwa on y voit un couloir rempli de mannequins plutôt fantaisistes qui seront repris dans le jeu vidéo Tekken 4 de Namco. Toujours dans ce film, le maître de Jackie, emprisonné dans une grotte, improvise un mannequin avec des branches rappelant un peu le mannequin du style Choy Li Fut. Et bien sûr, je vous renvoie une fois de plus à Warriors Two de et avec Sammo Hung pour admirer les enchaînements de Leung Kar Yan et de Casanova Wong.
Boxe thaïlandaise, ce sport de combat comprend des techniques de poings, de jambes et surtout de genoux et de coudes qui firent sa renommée. Le Muay thai serait vieux de 2000 ans.
Aux 14ème et au 15ème siècles, le royaume du Siam était souvent en conflit avec ses voisins les Khmers et les Birmans. L’usage de cette boxe était donc fréquent et intégré dans les entraînements militaires. Les techniques étaient fortement imprégnées des systèmes de combats chinois (le peuple thaï est originaire de Chine occidentale).Avec le temps, cette boxe évolua et développa ses propres techniques. Au 16ème siècle le roi Naresuen le grand, expert renommé, fut capturé par les Birmans et retrouva sa liberté en combattant des boxeurs. (par la suite le boxeur Nai Khnom Tom connaîtra une aventure similaire). On attribue la création du Krabi Krabong à Naresuen car il fut l’un des premiers à créer des enchaînements au sabre (krabi) et au bâton (krabong). Le Muay thai moderne descend directement du Krabi Krabong. Au 17ème siècle, sous le règne du roi Pra Shao Sua dit le Roi tigre, d’autres techniques virent le jour et le Muay thai se répandit parmi le peuple qui rapidement organisa des tournois. Le roi tigre était un expert de Muay thai qui s’entraînait 6 heures par jour avec ses soldats. Il parait que la nuit il quittait son palais vêtu comme un paysan pour participer à des tournois et affronter les champions locaux. Encore aujourd’hui certaines stratégies de combat sont connues pour faire partie du style du roi tigre. Le plus célèbre des boxeurs thai restera sans doute Nai Khnom Tom qui à son époque avait le titre de meilleur boxeur du Siam. Un jour il fut capturé par les Birmans, ces derniers étaient prêts à lui rendre la liberté s’il parvenait à vaincre 12 boxeurs spécialisés dans le Bando (art martial birman cousin du Muay thai). Il tua ses 12 adversaires et gagna l’estime des spectateurs birmans et le roi de Birmanie lui rendit sa liberté.
En 1930, des règles furent imposées ainsi que le port d’une coquille et de gants pour limiter le nombre de morts et de blessures graves. Ce sport est devenu très populaire de par le monde en particulier au Japon. Les coups de coude sont interdits en Occident et au Japon sauf en Thailande. Les entraînements sont très intensifs et se font dans des camps (prakong). L’endurcissement des tibias et le travail des coups de pied se font à l’aide de pao (petit sac de frappe rectangulaire munis de sangles porté par l’entraîneur). Les salles les plus célèbres organisant ces combats sont le Lumpini et le Rajadamnern.
Superstitions :
– La feuille de nan placée sous la langue est censée rendre la peau plus épaisse et insensible à la douleur.
– L’offrande de fleurs à l’ange gardien du ring.
– L’image du bouddha glissée sous le krang rang, petit cordon attaché au bras.
– Interdiction aux femmes d’entrer sur le ring, leur présence est sensée produire de mauvaises vibrations. Depuis la formation de ligues féminines cela s’applique aux femmes non combattantes. Assurément la superstition la plus critiquable.
Les tournois de Muay Thai débutent par le Wai Kruh, une prière à genoux en l’honneur du maître puis les combattants exécutent le Ram Muay (différent selon les camps), danse qui a pour but d’échauffer le corps, de concentrer l’esprit, d’invoquer les dieux et d’impressionner l’adversaire.
Filmo :
Ong Bak de Prachya Pinkaew est la référence cinématographique en matière de muay thai de part la richesse technique qu’il présente et les exploits physiques des artistes martiaux.
Beautiful Boxer
Source : « Méthodes de lutte orientale » de Peter Lewis Ed : Minerva
Les ninjas sont des guerriers du Japon médiéval qui connurent une forte popularité durant la période Kamakura (1185-1333).
L’art ninja revêt plusieurs noms à l’image de ces guerriers mystiques spécialisés dans les illusions, on parle donc de ninjutsu, de ninpo ou encore de shinobi. Nin signifiant « endurance » et jutsu: « techniques ».On dit que cet art aurait pris sa source dans L’art de la guerre de Sun Zi (Sun Zi bing fa). Les ninjas appartiennent à la classe sociale la plus basse, celle des hinin (non-humains) par opposition aux samouraîs qui appartiennent à la noblesse nippone. Les ninjas étaient les ennemis jurés des samourais. Ces derniers obéissaient au code d’honneur du guerrier, le bushido, ce qui n’était pas le cas des guerriers de l’ombre. Un ninja employait toutes les ruses possibles pour arriver à ses fins, attaquant dans le dos, un homme à terre, à plusieurs, en se cachant… Les ninjas étaient employés secrètement par les seigneurs (daimyo) pour effectuer les basses besognes comme l’espionnage ; l’assassinat… La peur qu’ils suscitaient était une arme redoutable, ce qui était tout à leur avantage. Le colportage de leurs exploits alimenta l’imagination populaire, si bien que de nombreux paysans de l’époque voyaient en eux des fantômes. Ils jouèrent un rôle important dans l’avènement des Tokugawa au pouvoir.
On recensa 70 familles ninja dans les régions montagneuses de Iga et de Koga (entre Kyoto et Nagoya) réputées pour leurs techniques d’élimination. Le ninpucho était un parchemin qui renfermait les techniques et les secrets d’une école de shinobi. Les aptitudes requises : l’équilibre, l’agilité, la force, la résistance…
Aptitudes spécifiques : dislocation des membres après des années de travail d’élongation et de manipulation des articulations, en cas de capture. Travail sur la respiration, méditation, connaissance en herboristerie et particulièrement en poison … Le ninjutsu possède un grand nombre d’armes dont les plus célèbres sont les couteaux de jets (Shuriken) et les étoiles de jets (Shaken) que le combattant cachait dans sa ceinture.
Quelques armes :
Shuko : gantelet à crochet de fer
Ninja to: sabre Ninja
Tanto: couteau
Musibinawa : corde munie d’un crochet
Kyoketsu shoge: épieu à crochet et chaîne
Stephen K. Hayes fut le premier Américain à recevoir le titre de shidoshi (maître des chemins de l’illumination du guerrier), il étudia auprès du Dr Masaaki Hatsumi, maître de l’école Togakure et des 8 autres systèmes de la tradition ninja.
Sources :
« Ninja, les guerriers » de l’ombre de Roland Habersetzer Ed : Amphora
Fascicule accompagnant l’édition kiosque de Ninja Scroll Ed : SM4 SARL
« Méthodes de lutte orientale » de Peter Lewis Ed : Minerva
Red shadows: Akakage de Horoyuki Nakano
Dr Wai In » The Scripture With No Word » de Tony Ching Siu Tung
Ninja scroll (Jubei ninpucho) de Yoshiaki Kawajiri
Ninja In The Dragon’s Den de Corey Yuen
Duel To The Death de Tony Ching Siu Tung
Five Element Ninjas de Chang Cheh
Shinobi no mono de Satsuo Yamamoto
Carnets secrets des Ninja (Ninja bugeicho) de Nagisa Oshima
Cédés à la Grande-Bretagne en 1898, les Nouveaux Territoires (New Territories) sont des vastes terres agricoles, situés essentiellement sur le continent et sur l’île de Lan Tao et qui s’étendent en partie sur le delta du Xi jiang.
Les Chinois appellent communément la Fête du nouvel an (nianjie) « chunjie » (fête du printemps). Elle marque le premier jour du calendrier lunaire. Officiellement, les festivités du nouvel an durent trois jours, mais la majorité des gens s’arrête de travailler durant une semaine. La date varie chaque année entre la seconde moitié de janvier et la seconde décade de février.
Les préparatifs ont lieu deux semaines avant la fête ; durant lesquels on confectionne des lanternes, des banderoles avec des sentences, des guirlandes, des papiers coupés que l’on colle sur les portes et les fenêtres… Autrefois on offrait des sacrifices aux ancêtres et aux dieux, cette tradition perdure encore dans certaines campagnes.
Le soir, les gens allument des feux d’artifices et des chapelets de pétards, censés effrayer les mauvais esprits. Le lendemain, le premier jour de l’an est l’occasion de rendre hommage aux ancêtres en brûlant de l’encens devant des tablettes funéraires, en mettant des fruits et un peu de vin. Puis on présente les vœux aux autres membres de la famille. Les enfants reçoivent les fameuses enveloppes rouges de la part des parents, grands-parents, oncles, tantes … après les avoir salués avec la main droite dans la paume de la main gauche.
De nombreuses manifestations folkloriques ont lieu comme la danse du Dragon, la danse du Lion, la danse du bateau, danse de l’Ane ou encore la danse des échasses.
La fête du printemps se conclut par une autre fête, la fête des lanternes (yuanxiaojie). Chaque année est sous le signe d’un animal de l’horoscope chinois.
Dans Fight Back To School 3 de Wong Jing , on peut voir l’hilarant Stephen Chow distribuer des enveloppes rouges en compagnie de Anita Mui Yim Fong, pour les reprendre quelques secondes après.
C’est aussi l’une des périodes (avec l’été) où sortent les plus gros budgets du cinéma HK. En général, on a droit aux comédies familiales avec les stars du moment ou à des blockbusters.
Source : Le grand guide de la Chine (ed :Gallimard)
Dans les années 80, Hong Kong connut également sa nouvelle vague (qui n’a aucun rapport avec celle connue en France !). C’est à cette époque que de nouveaux réalisateurs veulent révolutionner le cinéma HK qui sortait à peine de l’hégémonie des grands studios comme la Shaw Brothers. Ces metteurs en scène formés le plus souvent à la télévision se nommaient Tsui Hark, Stanley Kwan, Kirk Wong, Patrick Tam, Ann Hui, Alex Cheung, Eddie Fong, Clara Law et plus tard Ringo Lam et Lawrence Ah Mon… Imprégnés aussi bien par la culture occidentale que par leurs racines chinoises, ils voulaient avoir les mains libres pour faire le cinéma qu’ils voulaient faire. C’est donc à cette époque qu’allaient naître la Film Workshop de Tsui Hark, la Cinema City Co. de Karl Maka…
Arme popularisée par Bruce Lee, ces bâtons enchaînés font de gros dégâts quand on sait s’en servir. En effet, leur maniement nécessite beaucoup de dextérité afin de ne pas se blesser soi-même !
Le nunchaku est à la base un petit fléau en deux parties réunies par une corde ou une chaîne, servant à battre la paille de riz, aussi appelé « so-setsu-kon ». De cet instrument de travail, les paysans d’Okinawa firent une arme redoutable, et élaborèrent de nombreuses techniques relatives à son maniement. (Webmartial.com)
Michael Hui et Stephen Chow ont rendu hommage au maître dans les films The Private Eyes/Mr Boo fait de la télévision et God Of Gamblers 2, où les nunchakus ont été respectivement remplacés par des saucisses et des déboucheurs !!!









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