[Film] The Mean One, de Steven LaMorte (2022)

Une jeune femme revient dans la ville de Newville où une créature verte et vorace qui méprise les fêtes de fin d’année, le fameux Grinch, a massacré ses parents 20 ans plus tôt. Mais elle découvre que la créature rode toujours.


Avis de John Roch :
The Mean One a rapidement fait parler de lui fin 2022 en se vendant sur un nom. Le monde alors en pleine terrifier 2 mania, le film pouvait se vanter d’avoir à son générique Art le clown himself: David Howard Thornton, dans le rôle du méchant en plus. Et pas n’importe lequel, puisque The Mean One est également la promesse d’être une relecture sauce slasher du livre « Le Grincheux qui voulait gâcher Noël », ou le Grinch pour faire court. Pourtant, malgré un furtif coup de buzz, plus rien. Peut être est-ce l’annonce prévisible mais fracassante de Terrifier 3 qui a réduit une attente pourtant là car David Howard Thornton, dans le rôle du Grinch dans un slasher, ça se tente. Ou bien est-ce la mauvaise réception des quelques veinards l’ayant découvert lors de sa sortie limitée dans les salles Américaines, ou peut être que les distributeurs ont bêtement loupé le coche de la VOD, et qu’il était plus judicieux d’attendre que ce soit la saison raccord avec celle du film pour le sortir, début octobre parce que c’est là que noël commence à la télé et qu’en plus, il ne faudrait pas loupé Hallloween en passant. Bref peu importe la raison, la distribution aurait pu attendre noël prochain, ou celui d’après, car The Mean One c’est mauvais. Un énième DTV horrifique noyé dans la masse de ses congénères qui avait au moins pour lui l’atout David Howard Thornton. Mais même ça, ça ne marche pas.

On passera sur le classicisme de l’histoire vu et revu. Une femme revient dans la maison de son enfance avec son père vingt ans après qu’elle y ait vu sa mère se faire tuer par un monstre, mais comme c’était une enfant, personne ne l’a cru. Et à la surprise générale, les cadavres commencent à s’empiler, celui du papa le premier puis d’autres qui s’approche de prêt ou de loin a ce qui ramène à noël. Faut dire, le grinch de The Mean One, il rafle tout ce qui ressemble à une déco de noël, mais il en profite aussi pour prendre la vie de ceux qui l’ont posé. Le problème, c’est que pendant que le grinch vole noël, le réalisateur de la chose Steven LaMorte, lui, vole notre temps. Car la plupart du temps, on s’emmerde pas mal devant The Mean One et ses personnages clichés: l’héroïne qui a un trauma et qui fait donc plein de cauchemars, le héros sympa mais un peu con, le mec mystérieux qui sait quelque chose mais qui attend la moitié du film pour le dire, le shérif et la maire de la ville qui font tout pour étouffer l’affaire parce qu’ils savent quelque chose. The Mean One n’est pas un modèle d’originalité, ce qui n’aurait pas été si handicapant si le film avait misé un max sur son boogeyman, mais là aussi c’est raté.

Il n’y a pas que du mauvais dans The Mean One. Le scénario bien qu’aux sous intrigues trop envahissantes, réussi à être moins con que la moyenne lorsqu’il faut expliquer les longues périodes d’inactivités du monstres, et la seconde partie rehausse une première bien chiante en laissant plus de place au grinch avec quelques scènes gores (dont certaines en CGI bien moches) furtives ici et là, mais chacune de ses apparitions sont gâchées. La fautes à des moments qui s’annoncent énormes sur le papier mais qui n’en sont rien à l’écran, à l’image du massacre d’une douzaine de personnes dans un pub bordélique et radin, ou d’ une confrontation entre la final girl (qui fait un entraînement à la Rocky) et le boogeyman censée faire mal mais très rapidement expédié dans un final aussi étonnant que gogol. C’est le principal problème de The Mean One: le film avait le potentiel pour être un slasher jouissif mais il ne décolle jamais. A la place, le métrage est paresseux, chiant et radin malgré quelques scènes qui font dire que ça y est, ça va enfin être bien, sauf que ça n’arrive finalement jamais. Quant à la prestation de David Howard Thornton, lui ou un autre, la différence ne serait pas flagrante. De toute façon, Steven LaMorte ne met jamais son grinch en valeur. Déjà peu présent à l’écran, jamais il est montré dans toute sa splendeur ou filmé ne serait-ce de manière convaincante pour en faire un boogeyman valable. Il est même totalement oubliable, tout comme ce film qui n’est qu’un slasher de plus destiné à la VOD, un mauvais en plus.

LES PLUS LES MOINS
♥ Parfois,on se dit que ça va être bien
♥ C’est pas si mal écrit que ça des fois
♥ Une seconde partie qui rehausse un peu le tout. Un peu…
⊗ C’est chiant
⊗ C’est radin
⊗ Le grinch inexploité et jamais montré correctement
⊗ Sur le papier, il y avait du potentiel
⊗ Du déjà vu et revu
⊗ Le gore en CGI

Slasher de plus destiné à la VOD, the Mean One avait du potentiel sur le papier pour être un représentant sympa du genre. A l’écran, il s’agit d’un film chiant et radin qui ne décolle jamais. Quant au seul argument de vente du métrage, à savoir la prestation de David Howard Thornton, Art le clown lui-même, elle ne sauvera pas un navet qui ne prend même pas la peine d’exploiter ou de montrer correctement un boogeyman de toute façon peu présent.



Titre : The Mean One
Année : 2022
Durée : 1h33
Origine : USA
Genre : The shitty one
Réalisateur : Steven LaMorte
Scénario : Flip Kobler, Finn Kobler et Steven LaMorte
Acteurs : David Howard Thornton, Krystle Martin, Chase Mullins, John Bigham, Erik Baker, Flip Kobler, Amy Schumacher
The Mean One (2022) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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