[Film] Zoombies 2 (2019)


Des gardes-chasse arrêtent des braconniers dans une réserve. Mais lorsque les animaux commencent à devenir fous, ils vont devoir se serrer les coudes. A présent encerclés par les bêtes sauvages devenues zombies, ils vont devoir s’entraider et arrêter les bêtes avant que le virus ne se propage dans le monde entier.


Avis de Iris :
Je vous avais déjà raconté mon dépucelage nanar sur Zoombies premier du nom. AAaaah les premières fois, leur lot de déceptions, de non-dits, d’incompréhensions… Mais le temps défilant, il tend à patiner ces défauts et le cerveau clément va enjoliver les souvenirs pour en faire quelque chose qui s’approche d’un « revenez-y ». Et là, dans ce moment de faiblesse, arrive sur nos écrans, euh non, directement en DTV aux US, le second opus de cette merveilleuse saga. Bah la rechute n’était pas loin, il a suffi d’une soirée en manque d’inspiration et nous revoilà en présence de cette bou… qui s’avèrera être une prequel du premier…. Ah, vivement qu’on sache tout !

Alors rappelons-nous tout d’abord que le premier Zoombies n’était pas bon du tout mais qu’il avait tout de même réussi à me déclencher quelques fou-rires grâce (ou à cause) d’effets spéciaux pas si spéciaux que ça (peut-on appeler « effets spéciaux » le fait d’enfiler un costume moisi et de gesticuler de façon ridicule devant une caméra ? Vous avez deux heures), de décisions stupides prises par des personnages stupides ou encore de l’explication scientifique la plus tordante du monde, celle que tous les complotistes facebookiens nous envient, le fameux « quelque chose qui cloche » devenu désormais culte. Ah, on me dit dans l’oreillette que pas du tout, qu’aucune réplique de Zoombies n’est devenue culte… Au temps pour moi, mais je trouve ça étonnant.

Donc Zoombies 2 à présent, fait-il mieux que son prédécesseur ? Eh euh je ne sais pas si l’on peut vraiment dire ça…. En tous les cas, il aura au moins le mérite de se révéler être plus qu’un film, mais nous y reviendrons plus tard….
Donc nous suivons les pérégrinations nocturnes d’une bande de braconniers semble-t-il qui décident de braquer un zoo pour…. Revendre des animaux ? Allez, admettons, revendre des animaux donc pour se faire un paquet de pognon (oui, le cours du porc-épic est en nette hausse au marché noir), il s’agit là de notre explication la plus logique, totalement fournie par nos soins. Evidemment, le braconnier est aussi un peu chimiste à ses heures et l’une d’entre eux a mis au point un mélange, vert (oui parce que le vert ça fait chimique) qu’elle inocule aux animaux par seringue hypodermique pour les endormir. Judicieuse précaution puisqu’on connait bien la résistance d’un suricate de 2 kilos à un simple anesthésiant pour rhinocéros ! Parce que le suricate est tellement balèze et agressif de nature qu’il faut bien le maîtriser d’entrée de jeu pour éviter un bain de sang. Bref, ce mélange donc (faut toujours qu’y en ait un pour faire le malin), va déclencher une réaction très étrange chez les animaux puisqu’il va les zombifier. Et voilà l’explication de tout ! Merci au revoir, bonjour chez vous ! Donc là, bien sûr, les suricates et les porcs épics vont devenir monstrueux et saigner tous ceux qui passent. Jusqu’à ce que les survivants de notre équipe de bras cassés de braconniers soient contraints de se réfugier au QG des gardes du zoo. Pour combattre et éradiquer cette menace, tout ce petit monde va devoir collaborer et enclencher la lutte qui sauvera l’humanité. Donc pour servir ce dessein hautement déterminant, on choisit un casting transparent, des CGI moisis, des personnages écrits avec les pieds, un rythme très très lent, un rythme qu’on pourrait qualifier de « chiant » si on voulait employer des termes techniques. Les paupières deviennent lourdes, très lourdes. C’est sans doute ce montage où un écran noir de 20 secondes apparaît entre chaque scène au bout de 18 minutes de film, blablabla *écran noir*blablabla*écran noir*gens sur des canoés*écran noir un peu plus long, les paroles s’éloignent lentement, loin loin looooooin, il fait chaud, je me sens bien, un peu comme dans du coton, le noir envahit l’écran de façon complète à partir de la vingtième minute, il n’y a plus ni son ni image. C’est le blackout.
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Reprise de l’avis par Cherycok :
C’est lorsque j’ai senti à côté de mon oreille la respiration de Iris devenir de plus en plus forte que j’ai compris qu’on l’avait perdue pour la cause au bout de 20 minutes. Je me retrouvais donc seul pour affronter Zoombies 2 et sa horde d’animaux zombifiés en CGI. L’aventurier du cinéma qui sommeille en moi n’a peur de rien, surtout pas d’un bon gros navet qui pourrait m’attendre en embuscade. Et si Zoombies 2 aura eu raison de ma femme, il ne rencontrera que des échecs face à ma persévérance et mon masochisme cinématographique ! Il faut l’avouer, ce fût dur, ce Zoombies 2 se révélant au final un adversaire très coriace, attaquant à coup de scènes somnifères, balançant par derrière, tel un lâche, des dialogues sans intérêt pour essayer de nous faire tomber dans un état de profonde léthargie. Il a fallu lutter, car je termine toujours un film que je commence, et le verdict est sans appel : j’en ai vu des étrons, mais celui-là il en tient une bonne grosse couche.

Entre deux légers ronflements au creux de mon oreille, j’ai pu aisément constater que Zoombies 2 était une suite encore plus au rabais qu’un premier volet qui l’était déjà grandement. Absolument aucun effort fourni pour quoi que ce soit. Oui, je sais, nous sommes chez The Asylum et le mot « effort » n’est pas celui qui prime dans leurs productions. Mais certaines sont regardables, voire même funs. Ici, c’est vraiment flemmard. Nous sommes d’accord que, lorsqu’on se lance dans un film avec des animaux zombies, on a envie de voir plein d’attaques d’animaux zombies. Ça semble logique non ? Bah pas pour tout le monde. Pas pour les petits gars de chez The Asylum. Outre le porc-épic et le suricate cités par ma femme ci-dessus car, wouaouh, ça c’est impressionnant comme animal zombie, les autres se comptent sur les doigts d’une main. Ah oui, nous sommes d’accord, il y a un crocodile, des rhinocéros et des hippopotames, sauf qu’ils ne sont pas plus dangereux que lorsqu’ils ne sont pas zombifiés. Du coup, quel intérêt ? Le suricate lui au moins, sautait à la gorge des gens, le porc-épic lançait ses pics, les trois autres sont juste dangereux parce que voilà, ils ont 150 dents, une grosse corne ou un poids monumental, comme en temps normal. Flemmard je vous dis, flemmard.

Et puis on en parle du reste ? Oui, on en parle du reste. Iris nous explique que le mélange vert qu’on inocule aux animaux est pour les endormir. Que nenni ! On apprend plus tard que c’est pour autre chose. Mais on ne sait pas trop réellement pour quoi. Pas sûr que le scénariste n’en avait la moindre idée. C’est très confus. Alors on nous sort des explications abracadabrantes pour rien. Et puis finalement ils vont s’en servir pour faire un antidote, parce que voilà, on ne sait pas trop quoi faire de notre idée à la con. Ah oui, ça marche. Ah non ça ne marche pas. Tentative de suspense ratée qu’essaient de faire passer des acteurs pas inspirés parce que de toute façon là uniquement parce qu’il faut bien bouffer et payer ses impôts hein. Et puis de toute façon, quand c’est pour répéter des dialogues ringards et pas inspirés, pourquoi essayer d’être crédible dans ce qu’on raconte. C’est vrai quoi, personne n’essaie de faire des efforts dans cette galère, je ne vois pas pourquoi ils en feraient eux aussi les pauvres. Surtout lorsque c’est pour leur faire faire du canoë sur une eau à 12 degrés poursuivis par un hippopotame en CGI dégueulasse.

Ah voilà que ça ouvre un œil à ma droite….

Suite de l’avis de Iris :
Ah non, fausse alerte, je vais vraiment devoir finir le film tout seul comme un grand.

Nouvelle reprise de l’avis par Cherycok :
Donc oui, car ce n’est pas la peine d’avoir des acteurs qui jouent mal, une réalisation très pauvre, une photographie sans âme et un rythme proche de l’encéphalogramme de la grenouille, si c’est pour ne pas faire preuve d’un jemenfoutisme à toute épreuve sur les CGI du film. Et en plus, pas l’ombre d’un boob ! Ouais non, décidément, rien à sauver de ce film. Ce n’est pas une surprise hein, ça sentait le bousin à des kilomètres. Mais à ce point-là, j’avoue que je ne l’aurais pas imaginé. Il n’y a plus qu’à espérer qu’ils ne fassent pas un Zoombies 3. C’est avec ce genre de film que parfois j’envie ma femme et sa capacité exceptionnelle à faire abstraction de ce qui l’entoure et se mettre à ronquer en l’espace de quelques secondes. Moi-même le film soporifique comme Zoombies 2 ne me fait pas cet effet. Et dire qu’elle veut qu’on se regarde Ratman (1988, Italie) … On fera ça en pleine journée hein, car c’est un peu facile d’abandonner le navire comme ça et de me laisser seul dans cette galère. Oui je sais, on n’a qu’à pas se lancer dans ces merdes pareilles. Mais ce n’est même pas moi qui aie demandé ! Et je suis faible moi quand on me parle de productions du genre, je suis faible …

LES PLUS LES MOINS
♥ L’arrivée du générique de fin ⊗ Le film dans sa globalité
Note :
Note Nanar :
Zoombies premier du nom n’était pas bon. Zoombies 2 est encore pire. Vous voulez un film avec des animaux zombies ? Allez plutôt jeter un œil du côté de Black Sheep ou Zombievers, mais clairement il n’y a rien de bon dans cette saga made in The Asylum.

LE SAVIEZ VOUS ?
• Je ne dirais rien sur ce film, c’est une merde. Sortez vite de cette page.
• Vraiment ? Vous vouliez des anecdotes sur ce film ? Je n’en ai pas trouvé de toute façon.
• Non, vraiment, partez.


Titre : Zoombies 2
Année : 2019
Durée : 1h24
Origine : U.S.A
Genre : Soomnifère
Réalisateur : Glenn Miller
Scénario : Scotty Mullen

Acteurs : Erica Sturdefant, Jonathon Buckley, Jarrid Masse, Terra Strong, Jumarcus Mason, Caleb Thomas, Peter Stickles, Troy Castaneda, Ashley Lava

 Zoombies 2 (2019) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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