[Avis] Fist of Fury 1991, de Joh Chung-Sing

Titre : Fist of Fury 1991 / 新精武門1991
Année : 1991
Durée : 1h38
Origine : Hong Kong
Genre : Kung Fou

Réalisateur : Joh Chung-Sing

Acteurs : Stephen Chow, Kenny Bee, Sharla Cheung Man, Corey Yuen, Wan Yeung-Ming, caméo : Josephine Siao, Nat Chan, Ng Man Tat.

Synopsis : Lau Ching (Stephen Chow) débarque de sa campagne à Hong Kong dans l’espoir de réussir à trouver un boulot et revenir au Pays couronné de succès mais dès son arrivée il se fait voler son sac par Smart (Kenny Bee). Après avoir récupéré son sac grâce à son poing droit surpuissant, il se rend compte qu’il a perdu l’adresse de la seule personne qu’il connaissait à Hong Kong. Dès lors Ching et Smart ne vont plus se lâcher et après s’être fait refouler de nombreux petits boulots, Ching décide de s’inscrire à un tournois d’art martiaux dont la récompense est de 1 millions HK$. Pour cela il est obligé d’avoir la recommandation d’une école d’art martiaux. Il va donc demander à Fok Sifu (Corey Yuen) de le prendre pour élève et par la même occasion tomber fou amoureux de sa fille (Sharla Cheung Man).

Avis de Ryo Saeba : Malgré son titre faisant référence au film homonyme de Bruce Lee, Fist of Fury 1991 n’est en rien un remake. Le métrage démarre comme All for the Winner : exactement le même générique sur fond bleu ainsi que la même scène d’ouverture. Devant la Koowloon Station, Lau Ching le personnage interprété par Stephen Chow qui vient juste d’arriver de Chine continentale, essai de mettre une pièce dans une cabine téléphonique (une machine à boisson dans All for the Winner). Ayant l’air suspect un policier vient le voir mais il reconnait tout de suite le « Do Sing » (Saint of Gambler) sauf que Lau Ching ne comprends pas trop et là débarque d’une voiture au ralentis Stephen Chow en Do Sing accompagné de Ng Man Tat.

gauche : Fist of Fury 1991 – droite : All for the Winner



Fist of Fury 1991 possède également des similitudes avec God of Gamblers 3 : Back to Shanghai. Dans GOG3, le personnage de Stephen Chow possédait un bras droit surpuissant dont la puissance était proportionnelle au nombre d’adversaires qu’il frappait simultanément (cette scène est d’ailleurs excellente tout comme le film que je vous conseille), ici c’est un peu la même chose avec Lau Ching sauf qu’il n’y a pas cette histoire de proportionnalité, son bras est surpuissant tout court. Le film peut en gros se découper en 3 parties : la première est la rencontre de Lau Ching avec le personnage de Kenny Bee et leurs déboires, la seconde la rencontre avec Corey Yuen et Cheung Man et la dernière le tournois d’art martiaux. Dans l’ensemble le film est bien rythmé et les gags font souvent mouches, le duo que forme Stephen Chow et Kenny Bee fonctionne bien, représentant à l’écran l’ancienne et la nouvelle génération de comique. D’ailleurs leur rencontre donne lieu à un superbe « gunfight » de crachat assez mémorable.

La deuxième partie se passe dans l’école de Fok Sifu (Corey Yuen) et met en place un trio amoureux entre Cheung Man, Stephen Chow et Kenny Bee, les 2 compères étant surveillés de près par Wan Yeung-Ming qui joue le frère adoptif de Cheung Man. On a le droit aux quiproquos assez classiques des échanges de lettres d’amours entre les 3 parties, pas désagréable mais beaucoup moins fou fou que l’humour de la première partie. Peut être que certains se demandent : au fait pourquoi « Fist of Fury » 1991 si il n’y a rien à voir avec le film d’origine ? Et si car Stephen Chow en bon fan de Bruce Lee nous refait la scène du Dojo avec les Japonais en version semi parodique / semi hommage mais plutôt bien réussi avec un géant Japonais.

Dans la 3e partie, Stephen Chow délaisse Kenny Bee pour rencontrer 4 « maîtres » d’un kung fu un peu spécial puisqu’ils sont spécialisés dans tout ce qui est coups bas et fourberies. En plus de la classique parodie de l’entrainement de Rocky, on retrouve également une parodie de A Better Tomorrow de John Woo dans laquelle Stephen Chow braque une banque de manière assez spéciale. Toute cette partie est orientée vers l’humour tout comme les combats de qualification. A noter avant le début du tournois un petit caméo de Nat Chan poursuivi par sa tante Joséphine Siao, les 2 acteurs qui partageront l’affiche avec Stephen Chow dans le second volet : Fist of Fury 1991 II.

A partir du moment où l’on rentre dans le tournois final, le film laisse tomber la comédie pour passer dans un registre beaucoup plus sérieux en adoptant tous les codes du genre. On retrouve notamment le fait que le héros se fasse battre volontairement (Tong Po qui retient Mylee dans Kickboxer) avant de finalement être libre de se battre à 100% pour éclater son adversaire. On aurait bien aimé que Stephen Chow utilisent les mêmes techniques à bases de coups bas que dans les qualifications, ce qui aurait rapproché le combat de celui de Love on Delivery. Néanmoins on y aura quand même le droit mais dans Fist of Fury 1991 II pour le combat final contre Yuen Wah.

Le métrage aurait très bien pu se terminer comme ça sans choquer personne puisque la fin n’était pas particulièrement ouverte mais le film ayant bien marché au box office, toute la troupe rempilera pour une suite un peu moins réussi. Fist of Fury 1991 est donc un bon Stephen Chow même si sa découpe et ses ruptures de tons pourront décontenancer les non initiés.

Note : 7/10




5 1 vote
Article Rating

Auteur : Ryo Saeba

C’est véritablement Shaolin Soccer qui déclencha un élan de passion à partir duquel il se lança dans la vision de films sous titrés anglais. Et là ce fut le bonheur, il avait devant lui tout un pan du cinéma à découvrir, des genres propres au cinéma de Hong Kong comme le kung fu old school, les girls with guns ou encore le Wu Xia Pian...
S’abonner
Notifier de
guest

2 Commentaires
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Inline Feedbacks
View all comments