Mike Banning, ancien garde du corps du président des États-Unis, s’occupe désormais des basses besognes des services secrets. Lorsqu’un commando nord-coréen lance une attaque sur la Maison Blanche, prenant en otage le président américain et son fils, il se retrouve seul à pouvoir leur venir en aide. Deux ans après avoir été tenu responsable de la mort accidentelle de la Première Dame, il va pouvoir faire preuve de sa loyauté et de sa bravoure.
Avis de Cherycok :
Après une journée éreintante et alors que la fatigue s’accumule depuis plusieurs jours, il devient nécessaire de se regarder un petit film dans la catégorie que j’appelle « repose cerveau ». Vous savez, ce genre de films où le scénario n’est qu’un bon prétexte à tout faire exploser dans tous les sens, ce genre de films duquel tu ne sors pas grandi mais qui, deux heures durant, t’a permis de ne pas réfléchir. Oui, ça fait du bien parfois de revenir aux sources, de se rappeler le bon vieux temps de John McClaine (Die Hard), John Matrix (Commando) et autres Jack Traven (Speed) où poésie rimait avec bourrinage, finesse avec pain de C4, vraisemblance avec badass. Car dans le genre qui en a sacrément dans le slibard, La Chute de la Maison Blanche s’impose là. Soyons d’accord, on est très loin du chef d’œuvre cinématographique, voire carrément du bon film, mais le film offre un tel festival d’action / spectacle pyrotechnique qu’il en vaut malgré tout le détour.
La Chute de la Maison Blanche est signé Antoine Fuqua, réalisateur dont la filmographie, à défaut d’être remplie d’excellents films, fait preuve d’une certaine efficacité avec des bobines telles que Training Day, Shooter, Equalizer, La Rage au Ventre ou plus récemment le remake des Sept Mercenaires. Il nous raconte ici comment un ancien garde du corps du Président des Etats-Unis va à lui tout seul le libérer d’une prise d’otage à la Maison Blanche organisée par une unité terroriste nord-coréenne ayant pour finalité de demander le retrait des troupes américaines implantées en Corée du Sud et dans les mers environnantes. Un sujet pas forcément évident lors de la sortie du film quand on sait que c’est à la même période que les relations entre Washington et Pyongyang ont commencées à se dégrader. Mais après les Mexicains, les Russes, les Arabes, ou encore les Français, il fallait bien que ces chers amerloques trouvent de nouveaux boucs émissaires.
Et ce héros ultra badass qui va défoncer du bridé par packs de douze, c’est Gerard « This is Sparta » Butler (300, Rock’n Rolla, Gods of Egypt) qui nous ressert une fois de plus son jeu d’acteur façon brute des temps modernes, front plissé, regard d’hyène affamée, à la tatane facile. Mais force est de constater que cela lui sied comme un gant. C’est certain, la panoplie d’émotions qu’il nous offre est des plus limitées mais il assure le job sans aucun problème. En face de lui, le grand méchant joué par Rick Yune (L’Homme aux Poings de Fer, Fast & Furious), qui avait déjà incarné le rôle d’un terroriste nord-coréen dans Meurs un Autre Jour (2002). A leurs côtés, un Aaron Eckhart (I Frankenstein, The Expatriate) crédible en Président de la première puissance mondiale qui retrouve, après The Dark Knight, un Morgan Freeman impeccable dans le rôle du Président par intérim, une Angela Bassett (Strange Days, Contact) toujours aussi superbe, et une Melissa Leo (Equalizer, la série Treme) bluffante en Secrétaire à la Défense maltraitée par les terroristes.
La Chute de la Maison Blanche va tout miser sur l’action. Force est de constater que sur ce point-là, le pari est entièrement réussi. Le spectacle qui nous est proposé à ce niveau ne s’arrête jamais et est de très bonne envergure. La grosse scène de l’assaut sur la Maison Blanche est spectaculaire et tout bonnement impressionnante. Le réalisateur a tenu à ce que l’usage de l’image de synthèse soit réduit à son stricte minimum et le rendu à l’écran fait plaisir à voir. La façade de la Maison Blanche ainsi que son hall ont entièrement été reconstruits (en Louisiane) dans le seul et unique but de tout faire péter. Et ça a de la gueule ! Couteaux, pistolets, mitrailleuses, sulfateuses, lance-roquettes, C4, hélicoptères et avions à raz la gueule de missiles, ça pète de partout, tout le temps, au point que ça arrive par moments à en devenir jouissif. Voir Butler rouler sur du terroriste quasi non-stop 1h59 durant a quelque chose de régressif mais dans le bon sens du terme. Body Count : 168, pas mal comme score non ?
Alors bien entendu, ça y va avec des gros sabots et le film ne s’encombre que peu de ses très nombreux faux raccords et autres incohérences. Une tasse qui se déplace toute seule ou des personnages qui changent de vêtements d’un plan à l’autre ? Pas grave. Un téléphone satellite qui fonctionne dans un bunker enterré à plusieurs mètres de profondeur ? Pas grave. Un drone qui reste dans les airs pendant 4h sans avoir de souci de batterie ? Pas grave. Des codes secrets de la Maison Blanche qui ne changent pas pendant 18 mois ? Pas grave. C’est simple, il y a quasiment une incohérence par scène. Mais après tout, pourquoi s’emmerder avec ça quand l’atout principal du film est le bourrinage assumé ?
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Action réussie ♥ Bourrin ♥ Le casting |
⊗ Trop patriotique ⊗ Les incohérences |
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| Assurant le spectacle du début à la fin, La Chute de la Maison Blanche est un bon divertissement décérébré. Ça ne vole jamais très haut, c’est souvent prévisible, mais c’est très efficace. Espérons que sa suite, La Chute de Londres, soit au moins du même acabit. | |
Titre : La Chute de la Maison Blanche / Olympus Has Fallen
Année : 2013
Durée : 1h59
Origine : U.S.A
Genre : Pan dans ta gueule
Réalisateur : Antoine Fuqua
Scénario : Creighton Rothenberger, Katrin Benedikt
Acteurs : Gerard Butler, Aaron Eckhart, Morgan Freeman, Finley Jacobsen, Dylan McDermott, Rick Yune, Angela Bassett, Melissa Leo, Radha Mitchell
