[Avis] Gamera 2 : Attack of Legion, de Kaneko Shūsuke

Titre : Gamera 2 : Attack of Legion / Gamera 2 : L’Attaque de Légion / ガメラ2 レギオン襲来
Année : 1996
Durée : 1h39
Origine : Japon
Genre : Kaiju Eiga
Réalisateur : Kaneko Shūsuke

Acteurs : Nagashima Toshiyuki, Mizuno Miki, Ishibashi Tamotsu, Fukikoshi Mitsuro, Fujitani Ayako, Kawazu Yusuke, Ohashi Akira, Yoshida Mizuho

Synopsis : Un météore s’écrase sur le Japon en libérant des insectes géants sur Tokyo. C’est alors que Gamera ressurgit des profondeurs de la terre afin d’aider l’armée et les scientifiques à s’en débarrasser.

Avis de Laurent : Tout juste un an après avoir sauvé le Japon de la destruction provoquée par les terribles Gyaos (Gamera : The Guardian of the Universe, 1995), Gamera revient à la surface de la terre afin de lutter contre les Légions. Les Légions sont des insectes géants entre l’écrevisse et l’araignée (tout un programme !). Après avoir magistralement dépoussiéré le kaiju eiga avec Gamera, Kaneko Shūsuke pousse encore la modernisation du genre avec ce deuxième opus de la célèbre trilogie. Alors que Gamera : The Guardian of the Universe restait fidèle aux SFX old school cheap et bricolés, cette fantastique suite introduit enfin les CGI au service de destructions de plus en plus spectaculaires et efficaces. Cette fois-ci le pamphlet écolo et l’univers mythologique du premier opus sont laissés au placard. Les gros vilains viennent directement de l’espace, mais pour Gamera la mission reste la même : leur botter le cul à coup de souffle radioactif et de coups de pattes supersoniques.

Avec cette suite, la nouvelle franchise de Gamera monte en puissance. Kaneko Shūsuke reste fidèle à sa mise en scène énergique et efficace avec les plans de folie dont lui seul a le secret. Pour le plus grand plaisir des amateurs du genre, les stéréotypes du kaiju sont toujours présents : des monstres au design unique, des scientifiques en jupette toujours aussi sexy, des populations en panique et des militaires toujours aussi impuissants face à la force de frappe des monstres géants. Le reste n’est que destructions et séquences de catch démesurées. Kaneko Shūsuke s’offre même le luxe d’orienter son métrage vers le pur film d’horreur (la séquence dans le métro tokyoïte est, à juste titre, un pur exercice de style). Du travail de maître en somme.

Encore plus puissant que Gamera : The Guardian of the Universe, ce second kaiju réalisé par Kaneko Shūsuke peut être considéré comme le brouillon du Gamera ultime. En effet, Gamera 3 : Revenge of Iris clôturera magistralement une trilogie géniale qui est sans aucun doute la meilleure vitrine possible d’un cinéma populaire japonais jouissif et décomplexé.

Note : 8/10


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Auteur : Laurent

Un des membres les plus anciens de HKmania. N'hésite pas à se délecter aussi bien devant un polar HK nerveux, un film dansant de Bollywood, qu'un vieux bis indonésien des années 80. Aime le cinéma sous toutes ses formes.
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