[JV] Akiba’s Beat (2016, PS4)

Asahi Tachibana est un Neet assumé qui a abandonné ses études et passe désormais le plus clair de son temps à jouer aux jeux vidéo, regarder des animes ou lire des mangas. Il se considère comme un Neet à plein temps et apprécie ses journées oisives. Un jour, Asahi se retrouve piégé dans une boucle temporelle. Il réalise que le dimanche ne cesse de se répéter et que des choses mystérieuses commencent à apparaître dans Akihabara.


Avis de Rick :
Malgré d’énormes défauts, j’avais bien aimé Akiba’s Trip Undead & Undressed, que j’avais pu faire lors de sa sortie Européenne sur PS4. Alors lorsque les développeurs nous annoncent une suite avec de nouveaux personnages se déroulant dans le même univers, j’étais preneur, et je me suis jeté à sa sortie sur cette fameuse suite, Akiba’s Beat. La douche fut sévère, puisque le jeu n’est pas forcément fun, l’histoire est encore plus catastrophique, et l’ensemble se fait extrêmement répétitif. Des défauts parmi tant d’autres, puisque l’on notera également des personnages peu intéressants, des graphismes toujours approximatifs, des personnages secondaires qui n’ont même plus de visages (pourquoi se faire chier hein ?), des quêtes secondaires peu intéressantes, des pics de difficultés qui ne pardonnent pas, un nouveau procédé de gameplay qui n’apporte au final pas grand-chose, ou encore l’absence de doublages Japonais sur la version Européenne. Ça commence à faire beaucoup non ? Certains de ses défauts étaient présents sur Akiba’s Trip, mais le jeu savait être fun quand il le devait pour finalement livrer un jeu assez court mais plaisant. Mais cette fausse suite se déroulant juste dans le même quartier ne fait rien de bien. Le terminer est dur, j’aurais même du faire une pause de plusieurs semaines. Dur non pas car le jeu est actuellement dur (même si certains moments le sont pour le coup), mais car l’expérience proposée n’est pas forcément agréable.

Malgré ses défauts, Akiba’s Trip était fun, et du coup, son principal vrai défaut pour peu que l’on accrochait, c’était bel et bien sa durée de vie. Pas de bol, Acquire nous a écouté, Akiba’s Beat est plus long, et donc plus pénible. Dès le lancement du jeu, ça ne sent pas bon. Nous jouons Tachibana Asahi, un geek qui n’a aucune vie et voudrait passer ses journées au lit, devant la télé ou autre. Contre lui, il va se retrouver propulsé dans une aventure complexe avec d’autres personnages, à la découverte de mondes alternatifs, le monde des désillusions. Un peu comme Persona 5, mais sans jamais une once de son talent. Des musiques insipides, un style dégueulasse, des graphismes honteux, des personnages antipathiques au possible… Qui n’a pas eu envie de mettre une grosse baffe à notre personnage principal, qui après 10h de jeu, veut toujours passer sa journée au lit. On évolue donc dans le quartier d’Akihabara à la recherche du prochain donjon dans le monde des désillusions pour poutrer tout ce qui se trouve sur notre chemin, poutrer le boss, et passer au suivant. Un déroulement classique ressemblant à n’importe quel JRPG.

Sauf que ça ne fonctionne jamais ici. Entre les personnages peu intéressants que l’on incarne et qui ont un doublage anglais totalement horrible, des niveaux moches et peu inspirés, terminer le jeu est une torture. L’ironie, c’est que le seul personnage que j’aurais trouvé un minimum intéressant quitte le jeu à un certain stade pour ne revenir que tardivement. Malédiction ! Bon, de quoi ça parle ce Akiba’s Beat ? D’un méchant monsieur déguisé en magicien avec un chapeau débile qui matérialise les rêves des gens. Ouais sans le grand méchant, c’est un peu comme Persona 5. D’ailleurs à force de comparer les deux titres, je tiens à préciser que je n’ai joué à Persona 5 qu’après, et que mon avis sur ce Akiba’s Beat était déjà arrêté, je n’avais juste absolument pas trouvé le courage d’écrire sur cette chose auparavant. Tout simplement car il n’y a au final pas grand-chose à en dire. Quand un jeu nous fait passer de donjon en donjon avec un nouveau personnage à chaque fois ayant un lien avec ce donjon, mais qu’aucun personnage n’intéresse, l’intérêt en prend un coup dés le début. Histoire trop longue et peu intéressante, personnages jamais intéressants ou vraiment développés affublés de mauvais doublages, que reste-t-il ? Parlons un peu des donjons.

Plutôt nombreux surtout qu’il faudra parfois retourner dans d’anciens donjons, ils ne bénéficient pas d’une grande originalité ni même d’idées graphiques folles. Souvent, c’est même plutôt moche, et les ennemis peuplant les donjons sont en général toujours les mêmes, juste… ils changent de couleur suivant les donjons. Super ! Le pauvre joueur va donc évoluer dans des semi labyrinthes faits de plateformes flottantes entourées par… du vide. Venons en aux combats. Assez mous, il faudra donc utiliser une arme, en général son sabre, pour frapper tous les ennemis sur notre route, avec l’aide de trois autres alliés, que l’on pourra changer. Le joueur pourra d’ailleurs changer de personnage en plein combat, s’il préfère utiliser un autre membre de son équipe pour faire une super attaque. Mais en soit, les combats sont plutôt mous, trop fréquents et peu intéressants. Et après pas mal de coups, le jeu nous offre la possibilité de lancer un mode spécial, qui nous donne des coups plus puissants pendant un certain laps de temps, avec la promesse de donner des coups en rythme, avec une mélodie choisie par le joueur, histoire de justifier le titre (Beat = Rythme).

Un gros pétard mouillé également ce mode là. Frapper en musique ? Juste un gimmick totalement inutile, puisqu’au final, cela ne change en rien notre façon de jouer et de combattre, cela change uniquement la trame sonore de fond. Yeepee ! N’y-a-t-il donc rien pour sauver les meubles dans ce jeu ? Certes le jeu essaye d’être sérieux dans son intrigue et dans ses rebondissements, contrairement aux autres jeux Akiba, mais au final, cela le dessert, le jeu se prend TROP au sérieux. Les missions annexes sont nombreuses, souvent répétitives, mais certaines essayent de donner au moins un peu de profondeur aux personnages, tandis que l’autre partie nous renvoi dans les donjons pour terrasser tel ou tel ennemi. Non, il n’y a rien de vraiment palpitant dans le jeu, et débloquer l’arène de combat à la fin ne va pas relancer la machine, tant elle demande un haut niveau (pour enchaîner parfois 7 ennemis d’affilé, sans pause, et parfois même enchaîner les boss). Le jeu fera parfois rire, quelques rares moments sortent du lot, mais en général, Akiba’s Beat est une grosse déception à quasiment tous les niveaux.


GRAPHISMES
Comme pour les Akiba’s Trip, ce n’est pas très beau. Très limité, les quartiers sont petits, la modélisation bof, les donjons répétitifs et sans originalité, et pire, la plupart des personnages secondaires n’ont même plus de visage !
JOUABILITÉ
C’est très simple, les possibilités ne sont pas énormes, et on tourne vite en rond. Les combats n’ont absolument rien d’excitants également, on se contente de défoncer la touche.
DURÉE DE VIE
Le défaut d’Akiba’s Trip est corrigé, malheureusement… Akiba’s Beat est long, trop long. Par moment, ça ne veut plus en finir.
BANDE SON
Une bande son anecdotique, je n’en ai d’ailleurs aucun souvenir (et j’ai effacé le jeu de la PS4 depuis evidemment)…
CONCLUSION
Suite ou plutôt spin-off d’une saga qui de base ne vole pas haut, Akiba’s Beat est une déception, puisqu’il accumule les défauts déjà présents et en rajoute, en faisant une expérience peu palpitante sur la durée.

note85



Titre : Akiba’s Beat
Année : 2016
Studio : Acquire
Editeur : PQube
Genre : JRPG pas passionnant

Joué et testé sur : PS4
Existe sur : Playstation 4 et PS Vita
Support : un disque


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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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