Abécédaire du hkcinemagic : FG

La base de données du HKCINEMAGIC.COM était composée de fiches films et personnes, ainsi que de nombreux dossiers. Le cinéma hongkongais et asiatique en général regorge de références, de termes et autres aspects culturels spécifiques. C’est pour cela que nous avions créé un lexique reprenant une sorte d’abécédaire avec toutes ces notions. Celui-ci n’est pas exhaustif, mais il permet de mieux se familiariser avec toutes ces particularités.

JL

PS : Si vous avez d’autres items à proposer, ils sont bien évidemment les bienvenus !

Fat-si / Exorciste
Faux Bruce Lee
Femmes Fatales
Feng Shui
Fête de la lune / Zhongqiiu Jie
Fête des bâteaux dragons / Duanwu Jie
Fête des lanternes / Yuanxiao Jie
Fléau à trois Branches
Fong Sai-yuk
Gambling Movies / Films de jeux
Ghost Kung Fu Comedy
Girls With Guns
God Of Gamblers – Le Dieu du Jeu
Golden Horse
Gong xi fa cai / Kung hei fat choi
Grand Frère
Grue (Technique de la)
Gu Long
Guan Gong/Guan Yu
Guanyin
Guanyin aux mille mains
Gunfight – fusillades
Gweilo
Gyonshi

Fat-si / Exorciste

Fat-si : (« fashi » en mandarin) Maître es-vampires, qui peut se comparer à un exorciseur. En général, c’est un prêtre taoïste connaissant par cœur toutes les techniques surnaturelles.

Le plus célèbre fat-si du cinéma HK est sans nul doute Lam Ching Ying, LE « Mr Vampire » de toute une série de films du même genre. L’autre fat-si est Wu Ma, le moine taoïste des Histoires de Fantômes Chinois.


Faux Bruce Lee

La mort prématurée de Bruce Lee, la star internationale du film de karaté allait bien évidemment laisser un vide immense que les producteurs peu scrupuleux allaient s’empresser de remplir ! Les noms des clones allaient alors avoir le goût et l’odeur de l’original sans hélas atteindre un dixième du talent du modèle. Les plus célèbres sont dans l’ordre Bruce Li, Bruce Le, Dragon Lee, Bruce Lai, Bruce Leung, Bruce Tong, Bruce Thai… Voir documentaire sur la Brucexploitation.

 


Femmes Fatales

Les femmes ont toujours eu le beau rôle dans le cinéma HK. Ne se laissant aucunement impressionnées par les hommes, ces êtres soit-disant supérieurs, la gente féminine n’hésite pas à se battre… et quand elles s’y mettent ça déménage sec ! On peut remonter à Cheng Pei PeiHsu FengAngela MaoKara HuiSharon Yeung Pan Pan ou plus récemment à Moon LeeYukari OshimaSibelle HuCynthia RothrockCynthia Khan, ou Michelle Yeoh. Parfois expertes en arts martiaux dès leur plus jeune âge, ou découvrant le kung-fu sur le tard, toutes ces dames savent se battre à l’écran. Elles ne jouent plus les faire-valoir ou les potiches aux côtés de la star masculine, mais dérouillent les plus dangereux adversaires : les anglophones les surnomment donc les « battling babes » : les filles combattantes.


Feng Shui

Feng Shui (« vent et eau » en mandarin) : étude des énergies dans un lieu donné. Pour les Chinois l’univers est composé de trois énergies majeures : l’énergie céleste, terrestre et humaine. Ces courants d’énergie ont une influence positive ou négative sur nous-mêmes et ce qui nous entoure.

Cette croyance induit une bonne ou une mauvaise fortune en fonction du lieu, de la direction ou de la disposition des objets. Le Feng Shui est très pratiqué à Hong-Kong et à Taiwan, aussi bien par des particuliers que par des sociétés privées. Par exemple, une banque va consulter un maître de cette discipline avant de construire son siège social car si les lieux ne respectent pas les préceptes du Feng Shui les clients ne voudront pas venir placer leur argent.

On peut en avoir une bonne introduction dans Bury Me High de Tsui Siu Ming où des tombes déplacées agissent sur le comportement des descendants.


Fête de la lune / Zhongqiiu Ji

 

 

Fête de la mi-automne (entre septembre et octobre) durant laquelle on mange les fameux gâteaux de la lune (yue bing) tout en contemplant cet astre et en pensant aux gens loin de nous.


Fête des bateaux dragons / Duanwu Jie

Cette course de bateaux que l’on peut voir dans The Killer de John Woo est un hommage rendu au poète Chu Yuan (3ème siècle a.v. J.-C.) qui se noya volontairement pour fustiger la corruption du gouvernement de l’époque. Elle a lieu durant le mois de juin et l’on y mange des gâteaux de riz appelés zongzi, semblables à ceux vendus par Sammo Hung au début de Warriors Two. Les zongzi salés contiennent de la viande et les sucrés du soja rouge.


Fête des lanternes / Yuanxiao Jie

Elle a lieu 15 jours après le Nouvel An Chinois, dans le but de conclure cette fête. On y mange des yuanxiao, petits gâteaux sucrés cuits dans l’eau bouillante. Les gens écrivent des sentences sur des lanternes ; le but du jeu étant d’en découvrir le sens caché.


Fléau à trois Branches

En chinois sān jié gùn, aussi appelé bâton articulé en français, three section staff ou encore, triple iron en anglais. Trois bâtons d’environ 60 cm chacun, reliés ensemble par des chaines ce qui crée un arme puissante et versatile qui tient autant du bâton que du fléau.

Il peut servir pour frapper et bloquer comme un bâton mais étant articulé, il peut atteindre des zones hors d’attente d’un bâton conventionnel en contournant l’obstacle, un bouclier par exemple. En faisant des moulinets le bâton peut servir à repousser des adversaires, comme fléau il peut servir a frapper un adversaire sur une bonne distance. L’emploi des chaines et des bâtons peut servir à entraver l’arme, les bras ou les jambes d’un adversaire et même l’étrangler. Malgré sa puissance et sa versatilité, le fléau n’est pas une arme répandue, son apprentissage étant long et difficile et il est dangereux à manier même pour un expert. Celui-ci doit en effet toujours faire attention de ne pas faire une fausse manœuvre, ce qui constitue une distraction dangereuse sur un champ de bataille. En conséquence, le bâton articulé sert plus d’arme d’auto-défense et non de guerre comme la lance ou l’épée.

L’invention du fléau à trois branches est attribuée par certains au Moine Shaolin San de au 18eme siècle. Une légende moderne veut aussi que l’arme ait été popularisée par l’empereur martial Taizu des Song au Xeme siècle (une arme décrite dans le roman les Trois Royaumes ressemble au fléau). Une des écoles de karaté d’Okinawa le Matayoshi Kobudo a le bâton articulé parmi son répertoire d’armes, introduite dans les années 30 par un maître qui a séjourné en Chine. Cette version du fléau à les bâtons plus courts mais aussi plus épais. Avec les nouvelles techniques du wu-shu chinois, la manipulation du fléau a été modifiée non plus pour servir aux combats mais pour des démonstrations de figures acrobatiques.

Le sān jié gùn est l’une des armes martiales les plus spectaculaires du ciné kung-fu. C’est le maitre chorégraphe et cinéaste Lau Kar Leung qui en a fait l’emploi le plus constant et le plus virtuose. Le fléau est l’arme du méchant dans New One-Armed Swordsman (film de Chang Cheh co-chorégraphié par Lau) bien que son emploi subit les contraintes de quelques effets spéciaux Le fléau fait une brève apparition dans une scène de Executioners From Shaolin manipulé par Lau Kar Leung lui-même dans un petit caméo de 15 secondes.

Le fléau est introduit pour de bon dans 36th Chamber Of Shaolin qui raconte l’histoire du moine San De, inventeur de l’arme selon certaines traditions. C’est lorsque San De casse accidentellement une tige de bambou en trois sections que l’idée lui vient pour le fléau. Il teste ensuite sa nouvelle invention dans un duel mémorable contre un moine martial joué par Lee Hoi San armé de couteaux papillons. Comme il se doit avec une chorégraphie de Lau Kar Leung, le combat est non seulement très enlevé, mais il démontre les multiples usages possibles du bâton articulé. Bien qu’étant artiste martial émérite, Gordon Liu Chia Hui n’était pas familier dans l’emploi du fléau et a subi de nombreuses meurtrissures pendant le tournage du duel. Ironiquement, le fléau deviendra l’arme iconique de Liu comme l’est le nunchaku pour Bruce Lee.

Le fléau est utilisé dans une poignée d’autres films de Maitre Lau : Shaolin MantisMartial Club, et Legendary Weapons of China mais c’est dans Heroes of The East que Lau Kar Leung et Gordon Liu Chia Hui se surpasse vraiment avec un duel endiablé bâton articulé Vs Nunchaku. Liu est doublé par Lau Kar Leung lui-même lors des figures les plus acrobatiques du fléau. Au début des années 90 Maitre Lau fait une démonstration du bâton dans Operation Scorpio après avoir confisqué l’arme de son adversaire joué par Yuen Tak,

En dehors des films de Lau Kar Leung, le fléau ne fait que des apparitions épisodiques.. Parmi les plus notables, on retiendra un duel de fléaux entre Sammo Hung et Lau Kar Wing dans Dirty Tiger, Crazy Frog. Le fléau est aussi l’arme du anti héros tragique joué par Ti Lung dans Avenging Eagle, et du vengeur acrobatique joué par Philip Kwok Chung Fung dans Rebel IntrudersJet Li fait également usage du fléau dans deux ou trois films ; dont Shaolin Temple et le plus récent Fearless.

Yves Gendron (Janvier 2010)


Fong Sai-yuk

Autre héros chinois (comme Wong Fei-hong) natif de Canton qui fut à l’origine de nombreux films dès 1928 dans la production shanghaienne Fong Sai Yuk’s Battle In The Boxing Ring. Bien d’autres allaient suivre. Les plus connus restant les deux Fong Sai Yuk de Corey Yuen, des spectaculaires comédies d’arts martiaux avec la star Jet Li. On connaît en France l’interprétation plus sombre du personnage par Tsui Hark et Ringo Lam avec leur Burning Paradise (Le Temple du Lotus Rouge). Ce jeune héros est parfois apparenté au Billy The Kid américain.


Gambling Movies / Films de jeux

Genre de films initié par Wong Jing qui mettent en scène des as du jeu (de cartes, de dés, de mah-jong…). Le plus célèbre fut incarné par Chow Yun Fat dans God Of Gamblers (le Dieu du Jeu).

Sous-genre particulier au cinéma hongkongais qui surfe sur l’engouement notoire des chinois au jeu en mettant en scène des as aux cartes, aux dés ou au Mah-jong. De nature éminemment hétéroclite et fluide, certains diront même « post-moderne » parce qu’il emprunte à de nombreux autres genres tels le film de gangster, le burlesque et même le Kung-fu , le « Gambling Movie » se prête aussi merveilleusement bien à la parodie.

Bien que le cinéma de Hong-Kong ait produit des films centrés sur le jeu ou des joueurs bien auparavant, l’on pourrait dire que le premier véritable « Gambling Movie » fut King Gambler en 1976, mis en scène par le réalisateur Cheng Kang (père du maître Chorégraphe Tony Ching Siu Tung) qui introduisit le style, les thèmes et le personnages archétypes du genre à venir. Chang s’est lui-même inspiré semble t’il de la série de films racoleurs et grivois de Li Han Hsiang (Cheat To CheatIllicit Desire etc) dont certains présentaient des personnages d’arnaqueurs.

Le « Gambling Movie » ne prit vraiment son envol que plusieurs années plus tard, au début des années 80, avec Notorious Eight, (81). Challenge Of The Masters (81) et Winner Takes All (82). Wong Jing écrivit le scénario du premier et réalisa les deux autres. Wong Jing passe souvent pour l’initiateur du « Gambling Movie », ce qui n’est pas tout à fait exact, mais c’est lui qui plus que quiconque sut promouvoir le genre et l’étoffer. Il y reviendra constamment tout au long de sa carrière proposant souvent ses variantes les plus idiosyncrasiques.

Son God Of Gamblers (89) permit à Chow Yun Fat de trouver un de ses personnages les plus emblématique : le suave, cool et débonnaire Du Shen. Le film fut un tel succès qu’il entraîna une vague filmique de « Gambling Movie » de même que quantité de variantes parodiques. L’une d’elles, All For The Winner connaîtra même un plus gros succès au box-office que son modèle et lancera la carrière de sa vedette Stephen Chow. Celui-ci reprendra son personnage du « Saint of Gambler » dans quelques suites réalisées par nul autre que Wong Jing God Of Gamblers 2 et God Of Gamblers 3 : Back To Shanghai et il parodiera lui-même le sous genre avec The God Of Cookery.

Mis à part Chow Yun Fat et Stephen Chow les autres acteurs s’étant distingués dans le « Gambling Movies » incluent Andy LauChen Kuan TaiPatrick TseWong YuLung Fong et Wong Jing lui-même. La longue liste des « Gambling Movies » et de leur variante parodique inclut entre autres Queen Of GambleSaint Of GamblersAll For The WinnerAll For The GamblersBorn To GambleA Gambler’s StoryGambler’s DelightKing Of GamblerThe Mighty GamblerThe Top BetThe Gambling Ghost et Fat Choi Spirit (sur le Mah-jong)…

A noter que la saga des GOG est sortie en BR chez Spectrum Films.


Ghost Kung Fu Comedy

Genre qui comme son nom l’indique mêle à la fois les fantômes (et autres vampires) et le Kung-fu. Mis à part le fantôme, ses personnages clés sont le Fat-si (c’est-à-dire un prêtre taoïste exorciseur), son disciple espiègle et gaffeur de même que le Gyonshi (cadavre ambulant), la variété de ghoules qui domine le genre. La boxe des esprits est aussi un élément récurrent de la « Ghost Kung-fu Comedy » dont les bases sont le riche folklore surnaturel chinois d’une part et l’Opéra de Pékin d’autre part dont il tire non seulement les combats acrobatiques mais aussi le comique burlesque..


Spiritual Boxer et Spiritual Boxer 2 de Lau Kar Leung (Liu Chia Liang) furent les films précurseurs établissant les principales trames comiques, thématiques ou narratives de même que les personnages archétypes. Pourtant ce furent Sammo Hung et Wu Ma qui en tant qu’acteurs, metteurs en scène et producteurs surent au début des années 80 faire de la « Ghost Comedy Kung-fu » un véritable genre avec Encounters Of The Spooky Kind (80), The Dead And The Deadly (83) et surtout Mr Vampire (85). Le succès considérable de ce dernier film consacra non seulement le genre mais aussi son acteur principal Lam Ching Ying dans le grand rôle d’exorciseur chinois qui allait le poursuivre jusqu’à la fin de ses jours. Genre dominant au cours de la seconde moitié des années 80 la « Ghost Kung-Fu Comedy » fit la fortune de la Bo Ho Films Company Ltd. Il s’essouffla au cinéma dans les années 90 mais se transposa aisément à la télévision.


Mis à part Sammo Hung, Lam Ching Ying et Wu Ma, les autres personnalités s’étant distinguées dans la « Ghost Kung-fu Comedy » comme acteurs, comme réalisateurs ou les deux simultanément furent Wong YuChung FatPeter Chan LungRicky HuiSandra Ng, Yuen King Tan, Ricky Lau, Lau Kar Wing, Jeff Lau, Wilson Tong et Chin Yuet Sang.


Girls With Guns

A l’instar des « Battling Babes« , les « girls with guns » forment un genre à part dans le cinéma HK. Inspiré notamment de la Nikita de Luc Besson (qui s’inspira lui-même des productions hongkongaises) ces « filles avec des flingues » sont la suite logique aux expertes en arts martiaux. Avec l’avènement des polars survitaminés à la fin des années 80, il était donc normal de voir des femmes reprendre le flambeau. L’une des premières actrices à manier le pistolet est Jade Leung dans le remake HK du susdit Nikita : Black Cat. On retrouve ensuite d’anciennes battling girls reconverties comme Moon Lee (la série des Angels), Cynthia Rothrock et Sibelle Hu. D’ailleurs, des séries comme In The Line Of Duty (Le Sens du devoir) ou les Angels ont même concilié arts martiaux et armes à feu.


God Of Gamblers – Le Dieu du Jeu

Deux séries se sont télescopées du fait de la traduction anglaise des titres des films qui la composent : la série des « God of Gamblers » (trois épisodes : God Of GamblersGod Of Gamblers’ Return et God Of Gamblers 3 : The Early Stage) et la série des « Knight of Gamblers » ou « Saint of Gamblers » (deux épisodes : God Of Gamblers 2 – en réalité  » Knight of Gamblers  » et God Of Gamblers 3 : Back To Shanghai – en réalité  » Knight of Gamblers II « ). C’est pourquoi on se retrouve, au final, avec deux  » troisième épisode « . Ces deux séries ont un lien unique : Chow Yun Fat, est le mentor de Stephen Chow (l’un est dieu, l’autre est saint ou chevalier). Autre incohérence (de taille !) dans ce film : Stephen Chow possède une photo du « God of Gamblers », alors que tout le monde sait, selon la mythologie de la série, qu’il n’en existe qu’une seule : celle de son dos !

NB : « du shen » : »Le dieu du jeu » (titre chinois du film « God of gamblers »)


Golden Horse

Depuis 1962, c’est l’équivalent taiwanais des Oscars, Césars et autres HK Film Awards.


Gong xi fa cai / Kung hei fat choi

Expression typiquement hongkongaise qui signifie « je vous souhaite de gagner beaucoup d’argent », et qui se dit au moment du Nouvel An Chinois. « kung hei fat choi » en cantonais.


Grand Frère

Grand Frère aka « Tai Lo » en cantonais. Outre son sens naturel, l’expression grand frère est souvent utilisé pour désigner le chef, un aîné pour lequel on a un profond respect. Sammo Hung par exemple est régulièrement qualifié ainsi par ses anciens camarades de l’opéra de Pékin et son équipe. L’expression a été pas mal dévoyée par les triades, le chef d’une triade étant souvent « le grand frère » pour les autres membres.

Arnaud Lanuque


Grue (Technique de la)

Un des styles animaliers que comporte le Kung Fu. Le style de la grue n’a jamais été très populaire auprès des chorégraphes de Hong Kong, probablement parce qu’il n’est pas assez spectaculaire, ne bénéficiant d’aucun film à son nom. Ce style a tout de même été utilisé dans quelques films tels que dans Le Temple du Lotus Rouge. A noter que ce style est souvent associé aux personnages positifs.

Arnaud Lanuque


Gu Long

Xiong Yao-Hua 熊耀华 (1936- 21/09/1985) qui écrivit sous le pseudonyme de Gu Long 古龙 fut un écrivain taiwanais de roman wuxia. Il naquit à Hong Kong en 1937 et s’installa à Taiwan en 1950. Plusieurs de ses romans furent adaptés à la télévision et au cinéma par Chu Yuan. Il fonda son propre studio de cinéma Bao Sian pour adapter lui-même ses romans.

Quelques œuvres :

(1976) 白玉老虎 baiyu laohu (« le tigre de jade blanc ») 9 chapitres Jade Tiger
(1976) 天涯明月刀 tianya mingyue dao (« l’horizon, le clair de lune et le sabre ») Magic Blade
(1973) 流星蝴蝶剑 liuxing hudie jian (« l’étoile filante, le papillon et l’épée ») 29 chapitres Killer Clans
(1971) 欢乐英雄 huanle yingxiong (« les chevaliers heureux ») « Les quatre brigands du Huabei » ed : Picquier
(1971) 蝙蝠传奇 bianfu chuanqi (« la légende de la chauve-souris ») 23 chapitres legend of the Bat
(1970) 多情剑客无情剑 duoqing jianke wuqing jian (« le chevalier sentimental à l’épée impitoyable ») 89 chapitres Sentimental Swordsman
(1968) 楚留香系列 Chu Liu-Xiang xilie (« la saga de Chu Liu-Xiang » interprété par Ti Lung) écrite entre 1968 et 1979 clans of intrigue


Guan Gong/Guan Yu

Guan Yu, le dieu de la guerre, des marchands mais aussi symbole de la loyauté. C’était un général de Liu Bei sous les Trois Royaumes (220-260). L’histoire de cette période a toujours fasciné, trois hommes se disputaient alors le pouvoir, elle faisait partie des thèmes préférés des conteurs et des chanteurs de ballades et très vite la littérature populaire orale s’en empara. Comme souvent l’histoire devint un roman : Histoire des trois Royaumes de Luo Guan Zhong.

A partir des Song, le pouvoir honora la mémoire de Guan Yu qui devint le dieu de la guerre, il fut absorbé dans le confucianisme étatique puis dans le taoïsme et le bouddhisme qui ne voulaient pas qu’un héros aussi populaire ne fasse pas partie de leur panthéon. Sous les Ming (1368-1644) et encore plus sous les Qing (1644-1911) il profita de l’influence d’un culte gouvernemental. Il devint le dieu officiel de la guerre mais aussi des commerçants (c’est pour cela que l’on peut le voir dans de nombreuses boutiques et restaurants) car avant de se rallier à Liu bei il était marchand ambulant. Il est aussi considéré comme un symbole de la loyauté et de fidélité car lorsqu’il se rallia à Liu Bei avec Zhang Fei ils firent un « serment de fidélité dans le jardin des pêchers ». Guan Yu est aussi un pourfendeur de démons.

Les commerçants brûlent des bâtons d’encens devant des statuettes à son effigie ; mais ils ne sont pas les seuls à demander sa bénédiction. Les policiers et les membres des Triades en font de même comme on peut le voir dans A toute épreuve de John Woo ou encore dans Crime Story de Kirk Wong.


Guanyin

Divinité bouddhique qui apparaît en Chine sous la dynastie Tang. Guanyin est la transcription chinoise du nom sanskrit Avalokitésvara. Avalokitésvara est un boddhisattva de la compassion qui est représentée sous une forme féminine en Chine de part les influences taoïstes.

Dans le roman « La pérégrination vers l’ouest » (« xi you ji ») de Wu Cheng-En, ce sont Bouddha et Guanyin qui condamnent Sun Wu-Kong, le roi singe, à 500 ans d’emprisonnement sous la montagne.


Guanyin aux mille mains

La Guanyin aux mille mains (qian shou Guanyin) est une troupe de 20 danseuses chinoises sourdes et muettes menée par la danseuse professionnelle Da Li-Hua.

Elles se sont fait connaître lors de la cérémonie de clôture des jeux para-olympiques d’Athènes en 2004 et durant l’émission télévisée chunjie lianhuan wanhui (soirée du nouvel an chinois) diffusée à chaque réveillon.


Gunfight – fusillades

Spécialité hongkongaise mise au jour par John Woo dans les années 80 avec notamment Le Syndicat du crime. Comparés aux fusillades hollywoodiennes, les gunfights HK sont démultipliés. Les protagonistes, pistolets dans chaque main à la manière de Chow Yun Fat, n’hésitent pas à vider des chargeurs quasi illimités sur des dizaines d’hommes de main sortant de tous les côtés (comme par exemple dans les finals d’A toute épreuve et du Syndicat du crime 2). On voit d’ailleurs que très rarement les personnes recharger leurs armes (cela ralentirait l’action !).

 

Les gunfights HK inspirés par Sam Peckinpah et Sergio Leone ont à nouveau inspiré les spécialistes américains que sont John Mac Tiernan et Walter Hill.


Gweilo

Gwei = Fantôme, Lo = homme. Il s’agit du mot utilisé par les cantonais pour qualifier les étrangers occidentaux. D’abord dédaigneux (voire même franchement insultant), le mot est entré avec le temps dans le vocabulaire normal. Il faut davantage vous inquiéter si on vous qualifie un jour de « sai gweilo ». Voir notre dossier à venir pour plus de détails sur l’implication des Occidentaux dans le cinéma de Hong Kong.

Arnaud Lanuque


Gyonshi

Vampire chinois sauteur. Appelé Jiangshi («cadavre») en mandarin, ou Gyonshi en cantonais. Le titre chinois de Mr Vampire est Jiangshi xiansheng (« Monsieur cadavre »). Les vampires chinois appartiennent à la catégorie des Gui (« Fantôme »).


Filmographie sélective : Mr Vampire de Ricky Lau Mr Vampire 2 de Ricky Lau Mr Vampire 3 de Ricky Lau Mr Vampire 4 de Ricky Lau Mr Vampire 1992 de Ricky Lau La fureur du revenant (The Dead And The Deadly) de Wu Ma L’exorciste chinois (Encounters Of The Spooky Kind) de et avec Sammo Hung L’exorciste chinois 2 (Encounters Of The Spooky Kind 2) de et avec Sammo Hung, Crazy Safari Vampire Vs Vampire et plein d’autres films avec le mot « vampire » à l’intérieur.


 

 

Fête de la mi-automne (entre septembre et octobre) durant laquelle on mange les fameux gâteaux de la lune (yue bing) tout en contemplant cet astre et en pensant aux gens loin de nous.


Fête des bateaux dragons / Duanwu Jie

Cette course de bateaux que l’on peut voir dans The Killer de John Woo est un hommage rendu au poète Chu Yuan (3ème siècle a.v. J.-C.) qui se noya volontairement pour fustiger la corruption du gouvernement de l’époque. Elle a lieu durant le mois de juin et l’on y mange des gâteaux de riz appelés zongzi, semblables à ceux vendus par Sammo Hung au début de Warriors Two. Les zongzi salés contiennent de la viande et les sucrés du soja rouge.


Fête des lanternes / Yuanxiao Jie

Elle a lieu 15 jours après le Nouvel An Chinois, dans le but de conclure cette fête. On y mange des yuanxiao, petits gâteaux sucrés cuits dans l’eau bouillante. Les gens écrivent des sentences sur des lanternes ; le but du jeu étant d’en découvrir le sens caché.


Fléau à trois Branches

En chinois sān jié gùn, aussi appelé bâton articulé en français, three section staff ou encore, triple iron en anglais. Trois bâtons d’environ 60 cm chacun, reliés ensemble par des chaines ce qui crée un arme puissante et versatile qui tient autant du bâton que du fléau.

Il peut servir pour frapper et bloquer comme un bâton mais étant articulé, il peut atteindre des zones hors d’attente d’un bâton conventionnel en contournant l’obstacle, un bouclier par exemple. En faisant des moulinets le bâton peut servir à repousser des adversaires, comme fléau il peut servir a frapper un adversaire sur une bonne distance. L’emploi des chaines et des bâtons peut servir à entraver l’arme, les bras ou les jambes d’un adversaire et même l’étrangler. Malgré sa puissance et sa versatilité, le fléau n’est pas une arme répandue, son apprentissage étant long et difficile et il est dangereux à manier même pour un expert. Celui-ci doit en effet toujours faire attention de ne pas faire une fausse manœuvre, ce qui constitue une distraction dangereuse sur un champ de bataille. En conséquence, le bâton articulé sert plus d’arme d’auto-défense et non de guerre comme la lance ou l’épée.

L’invention du fléau à trois branches est attribuée par certains au Moine Shaolin San de au 18eme siècle. Une légende moderne veut aussi que l’arme ait été popularisée par l’empereur martial Taizu des Song au Xeme siècle (une arme décrite dans le roman les Trois Royaumes ressemble au fléau). Une des écoles de karaté d’Okinawa le Matayoshi Kobudo a le bâton articulé parmi son répertoire d’armes, introduite dans les années 30 par un maître qui a séjourné en Chine. Cette version du fléau à les bâtons plus courts mais aussi plus épais. Avec les nouvelles techniques du wu-shu chinois, la manipulation du fléau a été modifiée non plus pour servir aux combats mais pour des démonstrations de figures acrobatiques.

Le sān jié gùn est l’une des armes martiales les plus spectaculaires du ciné kung-fu. C’est le maitre chorégraphe et cinéaste Lau Kar Leung qui en a fait l’emploi le plus constant et le plus virtuose. Le fléau est l’arme du méchant dans New One-Armed Swordsman (film de Chang Cheh co-chorégraphié par Lau) bien que son emploi subit les contraintes de quelques effets spéciaux Le fléau fait une brève apparition dans une scène de Executioners From Shaolin manipulé par Lau Kar Leung lui-même dans un petit caméo de 15 secondes.

Le fléau est introduit pour de bon dans 36th Chamber Of Shaolin qui raconte l’histoire du moine San De, inventeur de l’arme selon certaines traditions. C’est lorsque San De casse accidentellement une tige de bambou en trois sections que l’idée lui vient pour le fléau. Il teste ensuite sa nouvelle invention dans un duel mémorable contre un moine martial joué par Lee Hoi San armé de couteaux papillons. Comme il se doit avec une chorégraphie de Lau Kar Leung, le combat est non seulement très enlevé, mais il démontre les multiples usages possibles du bâton articulé. Bien qu’étant artiste martial émérite, Gordon Liu Chia Hui n’était pas familier dans l’emploi du fléau et a subi de nombreuses meurtrissures pendant le tournage du duel. Ironiquement, le fléau deviendra l’arme iconique de Liu comme l’est le nunchaku pour Bruce Lee.

Le fléau est utilisé dans une poignée d’autres films de Maitre Lau : Shaolin MantisMartial Club, et Legendary Weapons of China mais c’est dans Heroes of The East que Lau Kar Leung et Gordon Liu Chia Hui se surpasse vraiment avec un duel endiablé bâton articulé Vs Nunchaku. Liu est doublé par Lau Kar Leung lui-même lors des figures les plus acrobatiques du fléau. Au début des années 90 Maitre Lau fait une démonstration du bâton dans Operation Scorpio après avoir confisqué l’arme de son adversaire joué par Yuen Tak,

En dehors des films de Lau Kar Leung, le fléau ne fait que des apparitions épisodiques.. Parmi les plus notables, on retiendra un duel de fléaux entre Sammo Hung et Lau Kar Wing dans Dirty Tiger, Crazy Frog. Le fléau est aussi l’arme du anti héros tragique joué par Ti Lung dans Avenging Eagle, et du vengeur acrobatique joué par Philip Kwok Chung Fung dans Rebel IntrudersJet Li fait également usage du fléau dans deux ou trois films ; dont Shaolin Temple et le plus récent Fearless.

Yves Gendron (Janvier 2010)



Fong Sai-yuk

Autre héros chinois (comme Wong Fei-hong) natif de Canton qui fut à l’origine de nombreux films dès 1928 dans la production shanghaienne Fong Sai Yuk’s Battle In The Boxing Ring. Bien d’autres allaient suivre. Les plus connus restant les deux Fong Sai Yuk de Corey Yuen, des spectaculaires comédies d’arts martiaux avec la star Jet Li. On connaît en France l’interprétation plus sombre du personnage par Tsui Hark et Ringo Lam avec leur Burning Paradise (Le Temple du Lotus Rouge). Ce jeune héros est parfois apparenté au Billy The Kid américain.


Gambling Movies / Films de jeux

Genre de films initié par Wong Jing qui mettent en scène des as du jeu (de cartes, de dés, de mah-jong…). Le plus célèbre fut incarné par Chow Yun Fat dans God Of Gamblers (le Dieu du Jeu).

Sous-genre particulier au cinéma hongkongais qui surfe sur l’engouement notoire des chinois au jeu en mettant en scène des as aux cartes, aux dés ou au Mah-jong. De nature éminemment hétéroclite et fluide, certains diront même « post-moderne » parce qu’il emprunte à de nombreux autres genres tels le film de gangster, le burlesque et même le Kung-fu , le « Gambling Movie » se prête aussi merveilleusement bien à la parodie.

Bien que le cinéma de Hong-Kong ait produit des films centrés sur le jeu ou des joueurs bien auparavant, l’on pourrait dire que le premier véritable « Gambling Movie » fut King Gambler en 1976, mis en scène par le réalisateur Cheng Kang (père du maître Chorégraphe Tony Ching Siu Tung) qui introduisit le style, les thèmes et le personnages archétypes du genre à venir. Chang s’est lui-même inspiré semble t’il de la série de films racoleurs et grivois de Li Han Hsiang (Cheat To CheatIllicit Desire etc) dont certains présentaient des personnages d’arnaqueurs.

Le « Gambling Movie » ne prit vraiment son envol que plusieurs années plus tard, au début des années 80, avec Notorious Eight, (81). Challenge Of The Masters (81) et Winner Takes All (82). Wong Jing écrivit le scénario du premier et réalisa les deux autres. Wong Jing passe souvent pour l’initiateur du « Gambling Movie », ce qui n’est pas tout à fait exact, mais c’est lui qui plus que quiconque sut promouvoir le genre et l’étoffer. Il y reviendra constamment tout au long de sa carrière proposant souvent ses variantes les plus idiosyncrasiques.

Son God Of Gamblers (89) permit à Chow Yun Fat de trouver un de ses personnages les plus emblématique : le suave, cool et débonnaire Du Shen. Le film fut un tel succès qu’il entraîna une vague filmique de « Gambling Movie » de même que quantité de variantes parodiques. L’une d’elles, All For The Winner connaîtra même un plus gros succès au box-office que son modèle et lancera la carrière de sa vedette Stephen Chow. Celui-ci reprendra son personnage du « Saint of Gambler » dans quelques suites réalisées par nul autre que Wong Jing God Of Gamblers 2 et God Of Gamblers 3 : Back To Shanghai et il parodiera lui-même le sous genre avec The God Of Cookery.

Mis à part Chow Yun Fat et Stephen Chow les autres acteurs s’étant distingués dans le « Gambling Movies » incluent Andy LauChen Kuan TaiPatrick TseWong YuLung Fong et Wong Jing lui-même. La longue liste des « Gambling Movies » et de leur variante parodique inclut entre autres Queen Of GambleSaint Of GamblersAll For The WinnerAll For The GamblersBorn To GambleA Gambler’s StoryGambler’s DelightKing Of GamblerThe Mighty GamblerThe Top BetThe Gambling Ghost et Fat Choi Spirit (sur le Mah-jong)…

A noter que la saga des GOG est sortie en BR chez Spectrum Films.



Ghost Kung Fu Comedy

Genre qui comme son nom l’indique mêle à la fois les fantômes (et autres vampires) et le Kung-fu. Mis à part le fantôme, ses personnages clés sont le Fat-si (c’est-à-dire un prêtre taoïste exorciseur), son disciple espiègle et gaffeur de même que le Gyonshi (cadavre ambulant), la variété de ghoules qui domine le genre. La boxe des esprits est aussi un élément récurrent de la « Ghost Kung-fu Comedy » dont les bases sont le riche folklore surnaturel chinois d’une part et l’Opéra de Pékin d’autre part dont il tire non seulement les combats acrobatiques mais aussi le comique burlesque..


Spiritual Boxer et Spiritual Boxer 2 de Lau Kar Leung (Liu Chia Liang) furent les films précurseurs établissant les principales trames comiques, thématiques ou narratives de même que les personnages archétypes. Pourtant ce furent Sammo Hung et Wu Ma qui en tant qu’acteurs, metteurs en scène et producteurs surent au début des années 80 faire de la « Ghost Comedy Kung-fu » un véritable genre avec Encounters Of The Spooky Kind (80), The Dead And The Deadly (83) et surtout Mr Vampire (85). Le succès considérable de ce dernier film consacra non seulement le genre mais aussi son acteur principal Lam Ching Ying dans le grand rôle d’exorciseur chinois qui allait le poursuivre jusqu’à la fin de ses jours. Genre dominant au cours de la seconde moitié des années 80 la « Ghost Kung-Fu Comedy » fit la fortune de la Bo Ho Films Company Ltd. Il s’essouffla au cinéma dans les années 90 mais se transposa aisément à la télévision.


Mis à part Sammo Hung, Lam Ching Ying et Wu Ma, les autres personnalités s’étant distinguées dans la « Ghost Kung-fu Comedy » comme acteurs, comme réalisateurs ou les deux simultanément furent Wong YuChung FatPeter Chan LungRicky HuiSandra Ng, Yuen King Tan, Ricky Lau, Lau Kar Wing, Jeff Lau, Wilson Tong et Chin Yuet Sang.


Girls With Guns

A l’instar des « Battling Babes« , les « girls with guns » forment un genre à part dans le cinéma HK. Inspiré notamment de la Nikita de Luc Besson (qui s’inspira lui-même des productions hongkongaises) ces « filles avec des flingues » sont la suite logique aux expertes en arts martiaux. Avec l’avènement des polars survitaminés à la fin des années 80, il était donc normal de voir des femmes reprendre le flambeau. L’une des premières actrices à manier le pistolet est Jade Leung dans le remake HK du susdit Nikita : Black Cat. On retrouve ensuite d’anciennes battling girls reconverties comme Moon Lee (la série des Angels), Cynthia Rothrock et Sibelle Hu. D’ailleurs, des séries comme In The Line Of Duty (Le Sens du devoir) ou les Angels ont même concilié arts martiaux et armes à feu.



God Of Gamblers – Le Dieu du Jeu

Deux séries se sont télescopées du fait de la traduction anglaise des titres des films qui la composent : la série des « God of Gamblers » (trois épisodes : God Of GamblersGod Of Gamblers’ Return et God Of Gamblers 3 : The Early Stage) et la série des « Knight of Gamblers » ou « Saint of Gamblers » (deux épisodes : God Of Gamblers 2 – en réalité  » Knight of Gamblers  » et God Of Gamblers 3 : Back To Shanghai – en réalité  » Knight of Gamblers II « ). C’est pourquoi on se retrouve, au final, avec deux  » troisième épisode « . Ces deux séries ont un lien unique : Chow Yun Fat, est le mentor de Stephen Chow (l’un est dieu, l’autre est saint ou chevalier). Autre incohérence (de taille !) dans ce film : Stephen Chow possède une photo du « God of Gamblers », alors que tout le monde sait, selon la mythologie de la série, qu’il n’en existe qu’une seule : celle de son dos !

NB : « du shen » : »Le dieu du jeu » (titre chinois du film « God of gamblers »)



Golden Horse

Depuis 1962, c’est l’équivalent taiwanais des Oscars, Césars et autres HK Film Awards.



Gong xi fa cai / Kung hei fat choi

Expression typiquement hongkongaise qui signifie « je vous souhaite de gagner beaucoup d’argent », et qui se dit au moment du Nouvel An Chinois. « kung hei fat choi » en cantonais.



Grand Frère

Grand Frère aka « Tai Lo » en cantonais. Outre son sens naturel, l’expression grand frère est souvent utilisé pour désigner le chef, un aîné pour lequel on a un profond respect. Sammo Hung par exemple est régulièrement qualifié ainsi par ses anciens camarades de l’opéra de Pékin et son équipe. L’expression a été pas mal dévoyée par les triades, le chef d’une triade étant souvent « le grand frère » pour les autres membres.

Arnaud Lanuque



Grue (Technique de la)

Un des styles animaliers que comporte le Kung Fu. Le style de la grue n’a jamais été très populaire auprès des chorégraphes de Hong Kong, probablement parce qu’il n’est pas assez spectaculaire, ne bénéficiant d’aucun film à son nom. Ce style a tout de même été utilisé dans quelques films tels que dans Le Temple du Lotus Rouge. A noter que ce style est souvent associé aux personnages positifs.

Arnaud Lanuque



Gu Long

Xiong Yao-Hua 熊耀华 (1936- 21/09/1985) qui écrivit sous le pseudonyme de Gu Long 古龙 fut un écrivain taiwanais de roman wuxia. Il naquit à Hong Kong en 1937 et s’installa à Taiwan en 1950. Plusieurs de ses romans furent adaptés à la télévision et au cinéma par Chu Yuan. Il fonda son propre studio de cinéma Bao Sian pour adapter lui-même ses romans.

Quelques œuvres :

(1976) 白玉老虎 baiyu laohu (« le tigre de jade blanc ») 9 chapitres Jade Tiger
(1976) 天涯明月刀 tianya mingyue dao (« l’horizon, le clair de lune et le sabre ») Magic Blade
(1973) 流星蝴蝶剑 liuxing hudie jian (« l’étoile filante, le papillon et l’épée ») 29 chapitres Killer Clans
(1971) 欢乐英雄 huanle yingxiong (« les chevaliers heureux ») « Les quatre brigands du Huabei » ed : Picquier
(1971) 蝙蝠传奇 bianfu chuanqi (« la légende de la chauve-souris ») 23 chapitres legend of the Bat
(1970) 多情剑客无情剑 duoqing jianke wuqing jian (« le chevalier sentimental à l’épée impitoyable ») 89 chapitres Sentimental Swordsman
(1968) 楚留香系列 Chu Liu-Xiang xilie (« la saga de Chu Liu-Xiang » interprété par Ti Lung) écrite entre 1968 et 1979 clans of intrigue



Guan Gong/Guan Yu

Guan Yu, le dieu de la guerre, des marchands mais aussi symbole de la loyauté. C’était un général de Liu Bei sous les Trois Royaumes (220-260). L’histoire de cette période a toujours fasciné, trois hommes se disputaient alors le pouvoir, elle faisait partie des thèmes préférés des conteurs et des chanteurs de ballades et très vite la littérature populaire orale s’en empara. Comme souvent l’histoire devint un roman : Histoire des trois Royaumes de Luo Guan Zhong.


A partir des Song, le pouvoir honora la mémoire de Guan Yu qui devint le dieu de la guerre, il fut absorbé dans le confucianisme étatique puis dans le taoïsme et le bouddhisme qui ne voulaient pas qu’un héros aussi populaire ne fasse pas partie de leur panthéon. Sous les Ming (1368-1644) et encore plus sous les Qing (1644-1911) il profita de l’influence d’un culte gouvernemental. Il devint le dieu officiel de la guerre mais aussi des commerçants (c’est pour cela que l’on peut le voir dans de nombreuses boutiques et restaurants) car avant de se rallier à Liu bei il était marchand ambulant. Il est aussi considéré comme un symbole de la loyauté et de fidélité car lorsqu’il se rallia à Liu Bei avec Zhang Fei ils firent un « serment de fidélité dans le jardin des pêchers ». Guan Yu est aussi un pourfendeur de démons.

Les commerçants brûlent des bâtons d’encens devant des statuettes à son effigie ; mais ils ne sont pas les seuls à demander sa bénédiction. Les policiers et les membres des Triades en font de même comme on peut le voir dans A toute épreuve de John Woo ou encore dans Crime Story de Kirk Wong.



Guanyin

Divinité bouddhique qui apparaît en Chine sous la dynastie Tang. Guanyin est la transcription chinoise du nom sanskrit Avalokitésvara. Avalokitésvara est un boddhisattva de la compassion qui est représentée sous une forme féminine en Chine de part les influences taoïstes.

Dans le roman « La pérégrination vers l’ouest » (« xi you ji ») de Wu Cheng-En, ce sont Bouddha et Guanyin qui condamnent Sun Wu-Kong, le roi singe, à 500 ans d’emprisonnement sous la montagne.



Guanyin aux mille mains

La Guanyin aux mille mains (qian shou Guanyin) est une troupe de 20 danseuses chinoises sourdes et muettes menée par la danseuse professionnelle Da Li-Hua.


Elles se sont fait connaître lors de la cérémonie de clôture des jeux para-olympiques d’Athènes en 2004 et durant l’émission télévisée chunjie lianhuan wanhui (soirée du nouvel an chinois) diffusée à chaque réveillon.



Gunfight – fusillades

Spécialité hongkongaise mise au jour par John Woo dans les années 80 avec notamment Le Syndicat du crime. Comparés aux fusillades hollywoodiennes, les gunfights HK sont démultipliés. Les protagonistes, pistolets dans chaque main à la manière de Chow Yun Fat, n’hésitent pas à vider des chargeurs quasi illimités sur des dizaines d’hommes de main sortant de tous les côtés (comme par exemple dans les finals d’A toute épreuve et du Syndicat du crime 2). On voit d’ailleurs que très rarement les personnes recharger leurs armes (cela ralentirait l’action !).

 

Les gunfights HK inspirés par Sam Peckinpah et Sergio Leone ont à nouveau inspiré les spécialistes américains que sont John Mac Tiernan et Walter Hill.



Gweilo

Gwei = Fantôme, Lo = homme. Il s’agit du mot utilisé par les cantonais pour qualifier les étrangers occidentaux. D’abord dédaigneux (voire même franchement insultant), le mot est entré avec le temps dans le vocabulaire normal. Il faut davantage vous inquiéter si on vous qualifie un jour de « sai gweilo ». Voir notre dossier à venir pour plus de détails sur l’implication des Occidentaux dans le cinéma de Hong Kong.

Arnaud Lanuque



Gyonshi

Vampire chinois sauteur. Appelé Jiangshi («cadavre») en mandarin, ou Gyonshi en cantonais. Le titre chinois de Mr Vampire est Jiangshi xiansheng (« Monsieur cadavre »). Les vampires chinois appartiennent à la catégorie des Gui (« Fantôme »).


Filmographie sélective : Mr Vampire de Ricky Lau Mr Vampire 2 de Ricky Lau Mr Vampire 3 de Ricky Lau Mr Vampire 4 de Ricky Lau Mr Vampire 1992 de Ricky Lau La fureur du revenant (The Dead And The Deadly) de Wu Ma L’exorciste chinois (Encounters Of The Spooky Kind) de et avec Sammo Hung L’exorciste chinois 2 (Encounters Of The Spooky Kind 2) de et avec Sammo Hung, Crazy Safari Vampire Vs Vampire et plein d’autres films avec le mot « vampire » à l’intérieur.


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