Nous sommes en 1981, et toutes les filles de la maison Alpha Gamma font une soirée. Elles ignorent qu’elles sont surveillées par un homme, à chaque instant, attendant le moment parfait pour les assassiner.
Avis de Rick :
C’est en continuant mon exploration du cinéma à très petit budget que je me suis lancé dans The Sleeper, modeste production de 30 000 dollars ayant pour simple but de rendre hommage aux slashers des années 80. Rien d’étonnant donc à nous retrouver devant une ouverture au grain VHS très prononcé, à une musique au synthé d’ambiance signée Gremlin, à une esthétique typée, avec un tueur portant des gants noirs et amateur du marteau. Ce qui est plus surprenant, c’est que l’on s’aperçoit très rapidement que l’influence première du métrage n’est pas tant les slashers des années 80, bien que l’on reconnaîtra lors de certaines scènes des hommages à des films en particulier (Graduation Day par exemple, de 1981, année où se déroule le métrage, mais aussi Le Bal de L’horreur pour le plan du rouge à lèvres sur les photos des victimes), mais plutôt vers le film Black Christmas, de 1973. Film certes plutôt oublié sauf des cinéphiles, malgré la présence de Margot Kidder, et qui eu droit en 2006 à un remake peu passionnant (avec Mary Elizabeth Winstead). The Sleeper donc ne prend pas beaucoup de risques, et on pourrait même rapidement dire que son intrigue est basiquement calquée sur le film cité. Pour autant, The Sleeper parvient à effectuer un vrai retour dans le temps, et à nous plonger dans une ambiance fort appréciable et si peu présente de nos jours, à l’heure où les slashers ont gardés tous les défauts du genre mais éclipsés petit à petit la tension et l’ambiance.
The Sleeper donc, l’histoire d’un tueur (logique) qui va s’en prendre à plusieurs femmes, résidant dans la même maison. Dès le début, on baigne dans l’ambiance. De la musique, de l’alcool, des jeunes, une vue subjective à l’extérieur, des mouvements de caméra lents et plutôt classes. Ce qui surprend à première vue, c’est la qualité visuelle du métrage vu son très faible budget, et cela, on le doit à Justin Russell, réalisateur, scénariste, mais également monteur et directeur de la photographie de son film. Il fournit un boulot très propre et professionnel, et on sent à chaque instant qu’il aime le genre qu’il aborde. Le scénario, et bien, là par contre, on ne pourra pas dire la même chose, il respecte le genre à la lettre, peut-être un peu trop par moment, respectant les clichés du genre. Oui, les femmes qui perdent leur virginité sont tuées les premières (pauvre Jessica Cameron), dés que le tueur avance vers une porte, elle est ouverte, un flic partira sans renfort à la poursuite du psychopathe. Rien de bien dramatique pour peu que l’on rentre dans l’ambiance ceci dit, puisque l’on retrouve également tous les bons clichés du genre, avec donc la vue subjective du tueur, les plans serrés, les meurtres violents, les voix étranges au téléphone, l’ultime retour du tueur.
Bon, au niveau du cahier des charges, il faut bien avouer que Justin Russell par contre a oublié la nudité au placard, mais du coup, il se venge sur les meurtres. Car si les armes du tueur ne sont pas bien originales ni même variées (souvent un marteau), il va s’en servir pour frapper ses victimes de manière toujours différente, amenant des effets spéciaux à chaque fois différents des précédents, ce qui permet de ne jamais tomber dans la routine. Les meurtres ne sont pas pour autant nombreux, mais on peut compter sur l’ambiance années 80 et le score musical très efficace du groupe Gremlin pour faire passer la pilule. Aucun doute que ceux qui ont grandis avec les slashers de ces années là trouveront leur compte dans The Sleeper, malgré ses défauts évidents. Il est dommage par exemple que le métrage abandonne passé l’ouverture son grain typé années 80, ou qu’il ne fasse parfois pas preuve de plus d’inventivité. Mais le métrage aura délivré ce que j’attendais de lui pendant 1h30, et au final, c’est déjà très bien !
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Un bel hommage aux années 80 ♥ Techniquement solide ♥ Superbe score musical ♥ Divertissant |
⊗ L’aspect VHS vite oublié ⊗ Quelques clichés persistants ⊗ Manque d’inventivité sur certains points |
The Sleeper rend hommage aux slashers des années 70 et 80, et emprunte beaucoup à la trame de Black Christmas (1973). L’hommage n’est pas dénué de défauts, mais reste divertissant et sérieusement emballé. |
Titre : The Sleeper
Année : 2012
Durée : 1h30
Origine : U.S.A.
Genre : Slasher made in 80
Réalisateur : Justin Russell
Scénario : Justin Russell
Acteurs : Brittany Belland, E. Ray Goodwin, Jason Jay Crabtree, Elizabeth Lane, Jenna Fournier et Jessica Cameron
Review in English:
It’s by continuing my exploration of low budget indie horror film that I got into The Sleeper, a modest production with a $30k budget, a tribute to the slasher genre, especially the slashers from the 80s. No surprise then to find ourselves with an pronounced VHS grain for the opening sequence, a synthesizer ambient soundtrack signed by Gremlin, a typical aesthetic, a killer wearing black gloves and a hammer. What is more surprising, it’s the fact that we easily notice that the film first influence is not so much the 80s slashers, although we recognize a few scenes, tributes to particular films (Graduation Day for example, shot in 1981, the year The Sleeper takes place, but also Prom Night for the shots when the killer uses lipstick on the pictures of his victims), but rather the movie Black Christmas from 1973. A film forgotten nowadays, except from moviegoers, despite the presence of Margot Kidder, and its awful remake in 2006 (with Mary Elizabeth Winstead). The Sleeper doesn’t take a lot of risks, and we could easily say its plot is basically based on Black Christmas. However, The Sleeper manages to take a real step back in time, to immerse us in a very appreciable atmosphere rarely seen now, at a time when slashers are keeping all the defects of the genre and are eclipsing the tension and atmosphere.
So, The Sleeper, the story of a serial killer (makes sense) who will take down several women residing in the same house. From the beginning, we are in the proper atmosphere. Music, alcohol, youth, a subjective view outside, slow and classy camera movements. The more surprising thing at first is the visual quality of the film, despite its very low budget, and we owe this to Justin Russell, director, screenwriter, but also editor and cinematographer of his film. He gives us a very clean and professional job, and we can feel on each shots that he loves the genre he tackles. The script, well, we can’t say that same thing about it. It respects the genre to the letter, perhaps a little too much at times, respecting the clichés of the genre. Yes, women who lose their virginity are killed first (poor Jessica Cameron), when the killer tries a door it’s opened, a cop pursues the killer without any reinforcement. Nothing dramatic in here as long as we are in the atmosphere, since we also find all the good clichés of the genre, with the subjective POV from the killer, the close-ups, violent murders, strange voices on the phone, the ultimate return of the killer…
Still, we could expect more variety, more surprising ideas. Oh well. We could also say that if Justin Russell loves the genre, and respects it, we could expect more nudity from it, especially as a tribute to the 80s. Nothing here, but hey, we have murders! If the weapons are not original or even very different (often a hammer, a rope, an axe), he will use his weapon to strike its victims on various way, bringing special effects each time different from previous ones. No routine there. Still, our killer is not Jason Voorhees, not many murders here, but we can count on the 80s atmosphere and the very effective musical score to make it work. No doubt that those of you who have grown up with those kind of slashers will find what they want in here, despite its obvious flaws. It’s also sad that the film leaves behind the special grain from its opening sequence after a few minutes, or the fact the film doesn’t dare to try new things. But The Sleeper delivers what we can expect from it on 90 minutes, and in the end, that’s good already!
POSITIVE | NEGATIVE |
♥ A nice tribute to the 80s ♥ Visually good ♥ Nice musical score ♥ Entertaining |
⊗ A few ideas left behind quickly ⊗ Some bad clichés ⊗ Could be more creative on some point |
The Sleeper is a tribute to those slashers from the 70s and 80s, and borrows heavily from the plot of Black Christmas (1973). The tribute isn’t without flaws, but still entertaining and seriously packed! |