[Film] Panic Home, de Thomas Daley (2015)


Kelly se faufile en douce chez son petit-ami mais elle n’est pas la seule à le faire ce soir-là. Au fur et à mesure que la situation dérape, cette banale maison de banlieue devient le terrain d’une violente partie de cache-cache.


Avis de Cherycok :
Encore un film qui traine depuis de nombreux mois dans un coin de ma filmothèque, … Encore un film qui doit être là uniquement parce que sa durée (moins de 1h30) colle pile poil avec ma pause repas au travail… Encore un film dans lequel je me lance sans même savoir de quoi ça parle… Ça permet au moins de partir sans aucun préjugé, sans aucun apriori et, pourquoi pas, avoir ce sentiment de satisfaction lorsqu’on découvre un bon petit film méconnu. De là à dire que Panic Home a procuré cela, nous n’en sommes pas là. Mais néanmoins, à défaut d’être original et d’apporter quelque chose de nouveau, le film demeure une honnête petite série B plutôt efficace. Un énième home invasion, certes, mais qui va droit au but sans se poser trop de question.

Petite coproduction indépendante entre l’Angleterre et l’Afrique du Sud sortie en 2015, Panic Home est le titre français de Tiger House. Notons une fois de plus le talent des distributeurs français qui remplacent un titre anglais par un titre anglais. Toujours aussi incompréhensible mais bref, passons… Le film va nous compter l’histoire d’une famille tout ce qu’il y a de plus normale. Mais alors que, un soir, la petite amie du fiston va discrètement rejoindre son amoureux en passant par la fenêtre car sa peut-être future belle-mère n’apprécie pas la demoiselle, ils vont être victime d’un housejacking par un groupe de 4 individus masqués et armés. Ligotant et bâillonnant mère et fils, les individus dangereux amèneront le père exécuter quelque chose pour eux pendant que l’un des leurs gardera en joue le reste de la famille. Mais c’est sans compter sur la fameuse petite-amie qui, en ces lieux par semi-effraction, se retrouve cachée sous un des lits dorénavant occupé par l’un des malfrats, blessé lors d’une malheureuse altercation avec le fiston ayant voulu faire preuve d’un peu trop de zèle. Tout le sort de la famille repose sur les frêles épaules de la demoiselle. Mais cette dernière va, entre le stress, la peur, et l’envie de s’affirmer auprès de sa belle-mère, se trouver plein de ressources insoupçonnées.
Clairement, l’histoire de Panic Home n’est pas le point fort du film. On est ici dans un home invasion tout ce qu’il y a de plus classique et le scénario nous le fait vite comprendre. Seul le petit twist final nous amène un peu de surprise car sinon, il faut bien l’avouer, c’est cousu de fil blanc.

Mais heureusement, ce manque d’originalité se retrouve très rapidement compensé par une bonne efficacité. Panic Home est un thriller de série B honnête du début à la fin, conscient qu’il n’a pas les moyens de péter plus haut que son derrière, et qui du coup va aller au bout de ses modestes intentions en faisant preuve de générosité. Le film est rythmé et ne tombe jamais dans le kitch malgré les limites de son budget. Pourtant, des défauts nous sautent immédiatement au visage. Une fois de plus, les personnages ont tendance à avoir des réactions complètement absurdes, comme lorsque l’héroïne, alors qu’elle avait les moyens de s’échapper et d‘aller prévenir les secours, préfère revenir dans la maison. L’angoisse et l’appréhension ne sont pas présentes, malgré un léger suspense, ce qui, en plus de la très courte durée, ne permet pas de s’attacher aux personnages et de réellement craindre pour eux. On pourrait aussi parler de l’héroïne, au départ lambda, qui va se découvrir des talents de MacGuyver en toute circonstance et être aussi furtive qu’un ninja de compétition.
Mais pourtant ça fonctionne plutôt bien et ça fait le job, et ce grâce à l’impressionnante Kaya Scodelario (Labyrinthe, Les Hauts de Hurlevent, la série Skins) qui incarne justement la jeune héroïne. Impliquée, presque même habitée, elle arrive à donner de la consistance à un personnage qui aurait pu sonner totalement creux. Celui interprété par Ed Krein (le méchant de Deadpool) aurait pu être du même acabit si ce dernier n’avait pas été un peu trop cabotineur lors des scènes nous faisant comprendre le côté très borderline de son personnage. Ils sont aidés dans le sauvetage du film par une mise en scène certes très classique, mais maitrisée de bout en bout, avec en prime quelques plans séquences des plus réussis.

LES PLUS LES MOINS
♥ Kaya Scodelario
♥ Mise en scène correcte
♥ Rythmé
⊗ Assez convenu
⊗ Bande originale lambda
Tiger House a.k.a Panic Home est un énième home invasion qui en soit n’a rien d’original. Mais ce premier long métrage de Thomas Daley est efficace, va droit au but, et s’avère au final plutôt divertissant. Très regardable.



Titre : Panic Home / Tiger House
Année : 2015
Durée : 1h22
Origine : UK / Afrique du Sud
Genre : Home Invasion
Réalisateur : Thomas Daley
Scénario : Simon Lewis

Acteurs : Kaya Scodelario, Dougray Scott, Ed Skrein, Julie SummersBrandon Auret, Daniel Boyd, Andrew Brent, Nicholas Dallas, Nicholas Fortuin

 Panic Home (2015) on IMDb















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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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