[Film] Necromancer, de Piyapan Choopetch (2005)


Le film débute par une descente de police menée dans un refuge de ce que l’on pourrait prendre pour des trafiquants, tous sont abattus excepté un qui arrive à leur échapper et à se réfugier, un bref instant dans une grange abandonnée. La police toujours à ses traces ne tarde pas à le retrouver et à l’appréhender dans une grande confusion. Quelques années plus tard, alors que la population carcérale est en sureffectif, un homme (celui du début et prénommé Itti) est transféré dans une cellule très haute sécurité et recouverte en ses murs de moult écritures et autres talismans ; c’est un nécromancien très fortement redouté. Itti ne va pas rester longtemps enfermé, aidé par un gardien inattentif et envoûté par le magicien. Un inspecteur ayant participé à son arrestation ainsi que Santi, un jeune flic, vont se lancer tous deux, à corps perdus, à sa poursuite…


Avis de Cherycok :
Je suis vraiment gâté en ce temps-ci. Après un Art of the Devil, du réalisateur de Bangrajan, des plus attachants, voilà un autre film thaï qui aborde aussi le thème de la magie Noire et qui est tout aussi intéressant. Le réalisateur Piyapan Choopetch, dont c’est le premier film, prend le pari de mélanger policier et fantastique, et s’en sort plutôt bien si on excepte quelques écueils.

Mais abordons d’abord les points positifs de ce premier métrage. On peut noter une grande originalité (peu de films se sont orientés vers un tel mix et surtout avec une bonne maîtrise des deux parties), une ambiance sombre, glauque et oppressante (pour les scènes de magie), des personnages charismatiques ; tant du côté de la police avec Santi, jeune flic fougueux mais aussi encore inexpérimenté vis-à-vis de ces phénomènes, ou encore le « vieux routard » déjà habitué aux coutumes de la magie noire, du côté des forces occultes, Itti (Chatchai Plengpanich) campe à merveille un sorcier à la fois terrifiant et touchant dans sa solitude et sa résignation à faire intervenir les forces occultes pour se défendre. On peut aussi souligner une réalisation sobre et ô combien à des lieux des réalisations actuelles qui prennent leur essence dans la mise en forme clipesque. D’autre part, évite tout le long du métrage les clins d’œil « Ringiens » et autres créatures aux cheveux longs.

Parmi les points négatifs, il faut signaler par contre quelques petites erreurs de réalisation qui viennent obscurcir ce portrait pourtant idyllique jusqu’ici. En effet, tant des fois on reproche à des films leur manque d’originalité et leur récit trop linéaire, tant ici dans ce film, un peu moins d’événements se chevauchant auraient fait gagner au film beaucoup plus d’efficacité. En fait, on se perd parfois dans des histoires connexes qui n’apportent bien souvent pas grand-chose et qui pour la plupart du temps entraînent une perte de l’attention (du style… euh mais qu’est-ce qu’il se passe là…). Dans les petits défauts, il faut noter à coup sûr, des Fx bien souvent trop amateurs malheureusement (un buffle tout droit sorti d’un bon vieux jeu vidéo par exemple).

LES PLUS LES MOINS
♥ Le mélange des genres
♥ Bonne ambiance
♥ Plutôt original
♥ Des personnages charismatiques
⊗ Des CGI ratés
⊗ Parfois brouillon

Mais bon, tout ça n’est pas non plus très très dérangeant et n’entache que très peu le plaisir pris. Un bon petit film fantastique qui s’éloigne avec brio de la tendance de l’époque aux fantômes nippons.



Titre : Necromancer / จอมขมังเวทย์
Année : 2005
Durée : 1h58
Origine : Thaïlande
Genre : Magie Noire / Thriller
Réalisateur : Piyapan Choopetch
Scénario : Piyapan Choopetch, Kittikorn Liasirikun

Acteurs : Akara Amarttayakul, Tom Dundee, Chatchai Plengpanich

Jom kha mung wej (2005) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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