Dale Denton et Saul Silver n’ont vraiment rien en commun, sauf le Délire Express, une variété très rare de marijuana que Saul vend à Dale. Une nuit, ce dernier est témoin d’un meurtre commis par une redoutable baron de la drogue et sa complice dans la police. Sous le coup de la panique, il abandonne son herbe sur la scène du crime… Alors que cet indice conduit directement à eux, Dale et Saul n’ont pas d’autre choix que de s’enfuir pour sauver leur vie. Ils vont vite découvrir que leur paranoïa n’est pas uniquement due à ce qu’ils fument : des tueurs déchaînés prêts à tout les pourchassent réellement pour les éradiquer. Le point positif ? Ils peuvent devenir amis… s’ils survivent.
Avis de Iris :
On fait quoi ce soir ? Bah je sais pas moi, j’ai bien envie de glander et de mater un film… Ok, on voit quoi alors ? Bah je sais pas moi, tu as envie de quoi ? Je sais pas, y a quoi ? Oh quasiment 1000 films… Ouais ok, on va pas passer la soirée à trier ? Meuh non, on va faire un tri par note IMDB. Ok, vendu ! *Logiciel mouline* résultat : 7/10 sur IMDB, allez go pour Délire Express (Pineapple Express en VO) ! Ah tient, c’est l’équipe de En Cloque Mode d’Emploi, 40 Ans Toujours Puceau et This Is The End… Ok donc on va se trouver en présence d’une comédie mignonette et un peu barrée ? Alors oui mais pas que…. Presque deux heures plus tard, le verdict tombe, c’est bien sympa finalement ce film !
Délire express (mais quand allons-nous décider de coffrer les traducteurs de titres ?) nous amène aux cotés de Dale, petit employé d’une compagnie d’avocats payé pour livrer leur notification de convocation au tribunal à divers hors la loi (oui entendez par là des pères qui ne payent pas leur pension alimentaire, de braves gens qui ne remboursent pas leur crédit, etc… autant dire pas le gros gros criminel bien dangereux), peu ambitieux, et qui passe ses journées à fumer des bédots entre deux notifications et des rencards avec sa petite amie, bien ben plus jeune que lui puisqu’elle fréquente encore le lycée. Il se fournit chez Saul, petit dealer peacefull et assez naïf qui lui vendra une herbe dont il a l’exclusivité, rare de surcroit, que seul son fournisseur détient… Au cours d’une notification, Dale ne va finalement pas jeter son enveloppe à la gueule de l’habituel contrevenant aux règles de stationnement mais, se garant devant la maison d’un baron de la drogue, il va être témoin d’un meurtre. Comme personne ne s’y attend, ce baron n’est autre que le gars qui fournit en herbe super rare et qui déchire : la fameuse Pineapple Express. Et là c’est le drame, tout va partir en cacahuètes et Dale, en allant se réfugier chez Saul qui l’a fourni (et qui accessoirement semble être son seul pseudo ami) va l’entrainer dans une course poursuite pour la survie aussi déjantée que grotesque, aussi décalée que détonante, aussi drôle que frénétique.
Parce que Délire Express n’est pas qu’une comédie, c’est aussi un film d’action, un buddy movie et un je ne sais quoi de Las Vegas parano ou de Big Lebowski. La fameuse équipe de Freak and Geek habituée au genre de comédies barrées mais toujours un peu sentimentales va s’envoler ici dans un délire s’approchant de This is the end : des punchlines très drôles, des situations débiles, des bagarres ridicules, et parfois de l’action pas si mal fichue que ça et des courses poursuite délirantes. Eh bien oui, imaginez-vous en train d’essayer d’échapper à des hommes de main d’un gros trafiquant de drogue en étant complètement déchirés à l’herbe, voilà, vous y êtes ! Les raisonnements sont parfois nonsensiques entrainant fatalement des situations cocasses, les mouvements forcément ralentis et inadaptés aux situations, les conversations absolument inabouties. Bref on retrouve un peu ces situations qui nous rappellent vraiment The Big Lebowski avec des acteurs cabotinant autant que dans Las Vegas parano. Ah ben tient, voilà pourquoi ça m’y faisait penser !
Les acteurs semblent s’amuser comme des petits fous et cela se ressent sincèrement au visionnage. A noter qu’ils ont tous souhaité réaliser leurs cascades eux-mêmes et que certains, dont James Franco, Danny McBride ou encore Rosie Perez ont été légèrement blessés sur le tournage (mention spéciale pour James Franco qui s’est pris un arbre pleins fers et a écopé de trois points de suture, j’en ris encore). Les cascades sont coordonnées par Gary Hymes qui a de nombreux grands titres à son actif (Logan, Fast & Furious 5, Ant-Man), les effets pyrotechniques et les courses poursuites en voitures sont réalisés à l’ancienne, supervisés encore une fois par de grands noms, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Tous cela ne sert pas uniquement à étaler ma science mais simplement à souligner le fait que comédie certes mais pas que puisque le réalisateur s’est attaché les services de professionnels du film d’action et que cela donne un très bon rendu à l’image. C’est d’autant plus appréciable que les producteurs qui cherchaient au départ 50M$ US n’en ont finalement obtenu que 25 (la faute au thème de la drogue qui inquiétaient les financeurs) et qu’au final le film n’avait que 27M$ de budget. Et ce fut un réel pied de nez à cette tiédeur au final car le film est le premier film à traiter de drogue et à dépasser les 100 M$ de recettes au boxoffice mondial. Autant dire un réel succès. Comme quoi, quand la beuh est bonne comme dirait l’autre…
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Le casting ♥ Le mélange comédie/action ♥ Les dialogues ♥ Les situations |
⊗ Ventre mou au milieu ⊗ Un peu too much par moments |
Mélange de comédie, de buddymovie, de film d’action, Délire Express est un film divertissant, drôle, avec une action convaincante qui ne tombe jamais dans la mièvrerie. Il nous fait rire autant par ses dialogues que par ses situations grotesques. On passe un bon moment. What else ? |
Titre : Délire Express / Pineapple Express
Année : 2008
Durée : 1h52
Origine : U.S.A
Genre : Tout est dans le titre
Réalisateur : David Gordon Green
Scénario : Seth Rogen, Evan Goldberg, Judd Apatow
Acteurs : Seth Rogen, James Franco, Amber Heard, Bill Hader, James Remar, Gary Cole, Kevin Corrigan, Rosie Perez, Danny McBride, Joe Lo Truglio