[Film] Bloody Toons, de Joe Castro (2007)


Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Tiffany. Famille et amis sont venus pour célébrer l’événement. Tout va basculer dans l’horreur lorsque la délicieuse enfant va faire pénétrer dans le monde réel Hansel et Gretel, les protagonistes d’un dessin animé mystérieux issus d’un DVD envoyé en cadeau par Satan en personne ! La fête se transforme alors en un véritable bain de sang où chaque convive est exterminé avec sadisme par les deux démons. Tina, la soeur aînée de Tiffany, va alors tout mettre en oeuvre pour tenter de mettre un terme au massacre.


Avis de John Roch :
Vu le budget, Terror Toons est forcement rentable, rien que d’avoir vendu les droits à Uncut Movies pour la France a du amortir les 2500 dollars dépensés. Tourné en 2004 mais sorti en 2007, il faut attendre cinq ans pour voir la suite débarquer, sobrement titrée Terror Toons 2, ou Bloody Toons chez nous. Enfin, pas tout à fait cinq ans, car il existe un Terror Toons 1.5 daté de l’année précédente. Dans celui-ci, une femme est internée dans un asile en clamant haut et fort qu’elle n’est pas folle. Flashback : cette dernière reçoit un dvd de Terror Toons. On ne va pas y aller pas quatre chemins, ce court est une torture. Un enchaînement illogique de séquences qui au final ne veulent rien dire, puisque le dit flashback en est un sans vraiment l’être. Petite nouveauté, ce n’est pas des toons qui sortent de l’écran cette fois mais le dvd qui transforme en toon un simple d’esprit. Restent des passages qui ont l’air bien crades, l’air car Joe Castro s’amuse à nouveau comme un petit fou (ou il était bourré) avec son logiciel et blinde son court d’effets qui rendent le tout encore plus à gerber. Un court métrage incompréhensible, qui insère sans se gêner des extraits de Happy Tree Friends comme ça, parce que après tout pourquoi pas, et qui surtout réussi l’exploit d’être plus insupportable que Terror Toons dans son intégralité, et ça ne dure que neuf minutes.

LES PLUS LES MOINS
♥ Ça dure neuf minutes ⊗ Neuf minutes plus insupportable que les 1h15 de Terror toons, chapeau !
Terror Toons 1,5 est un accident, ça arrive. Bloody Toons relèvera-t-il le niveau ? La réponse après ces captures qui sont bel et bien issues du court.


Avis de John Roch :
On reprend : Vu le budget, Terror Toons est forcement rentable, rien que d’avoir vendu les droits à Uncut Movies pour la France a du amortir les 2500 dollars dépensés. Tourné en 2004 mais sortie en 2007, il faut attendre cinq ans pour voir la suite débarquer, sobrement titrée Terror Toons 2, ou Bloody Toons chez nous. Pour ce second opus, Joe Castro ne change pas une formule qui gagne. Dans le fond, le film est un remake à peine déguisé du premier opus. C’est cette fois-ci Tiffany qui reçoit un dvd de Terror Toons le jour de son anniversaire. Pendant ce temps, dans le digital verdatil disc, Hansel et Gretel trouvent la maison en sucre de la sorcière, celle-ci tente de les empoisonner mais c’est l’effet inverse qui se produit. Retour dans le monde réel : alors que la fête bat son plein, Tiffany insère la galette dans le lecteur et la suite vous la connaissez, car Bloody Toons est une suite remake, qui reprend tout ce qui a fait le « succès » de l’épisode précédent. On retrouve donc le duo de toons (exit docteur carnage et Max assassin, place à Hansel et Gretel) qui vont décimer les invités de la fête, les portes qui mènent à la dimensions des toons, la descente dans le monde des toons et le face à face avec le malin qui débouche sur un délire super héroïque. Dans sa structure, Bloody Toons ressemble fortement à Terror Toons, mais, car il y a un MAIS de taille, Joe Castro a réussi à torcher un film bien plus digeste, ce qui ne veut pas dire que les tares du précédent aient disparues pour autant.

Les tares restent l’hystérie ambiante, et surtout le coté cheap de la chose. Certes les logiciels ont évolué avec le temps, entre 2002 et 2007 de grosses avancées ont eu lieux chez ILM, Weta, et chez Joe Castro, sauf que lui ne maîtrise pas son fond bleu. Ainsi, les premières minutes en compagnie de Hansel et Gretel sont à gerber, avec des acteurs qui font semblant de marcher, des effets bizarres qui sont surexploités, et toujours des effets wanna be cartoon qui ne fonctionnent jamais. Pourtant Bloody Toons reste regardable, et venant de quelqu’un qui vomit sur Terror Toons, c’est un genre de compliment. Déjà le film est plus regardable, niveau technique on sent que du matos plus récent à servi, et niveau mise en scène, le fait d’avoir tourné dans une maison plus spacieuse permet à Castro de faire des plans qui tiennent un peu plus la route pour un résultat qui fait moins films de potes à domicile. Le casting est également moins étrange, ici les petites filles sont joués par des petites filles, des ados par des jeunes adultes à la vingtaine à peine entamé, on est loin du miscast total du précédent opus, et surtout Bloody Toons est bien plus intéressant lors des assauts des toons. À noter de bonnes idées comme une chaise musicale mortelle, une chatouille à mort, un clown qui ne parvient pas à faire rire Hansel et Gretel et va le payer à coup d’abus d’hélium, et ce pauvre bougre qui va se faire infester de parasites. Le gore est plus présent que dans Terror Toons et c’est tant mieux, d’autant plus qu’il est bien plus regardable que par le passé, et que le bodycount est multiplié par trois.

Bloody toons a des qualités, mais il reste trop cheap. Le rythme est bien plus effréné que dans le premier opus, ce qui permet d’allonger les scènes dans la dimension toons, dernier quart dans terror toons, ici à la moitié du métrage. Qui dit dimension parallèle dit fond bleu, incrustations horribles, et inserts de personnages animés ici et là. La rencontre avec le fils du diable est par contre assez bien fichue, malgré le coté cheap des costumes quand le duo de héros se transforme en super héros. Au final, Bloody Toons est un film un peu à part, qu’on aime détester mais qu’on déteste aimer, ou le contraire, un ascenseur émotionnel qui fait venir des piques d’humeurs par-ci par-là, c’est mauvais mais c’est bien, puis c’est mauvais, puis finalement c’est pas si mal, mais c’est pas si bien, parce que c’est bien. Dans tout les cas, si l’intention de Joe Castro était de retourner le cerveau du spectateur, ça a marché.

LES PLUS LES MOINS
♥ Le délire un peu plus adhérent
♥ Un film plus maîtrisé
♥ Plus digeste que le premier
⊗ Çà reste cheap
⊗ Par moments, toujours aussi laid
⊗ Finalement, docteur Carnage et Max assassin manquent.
note2
À la surprise générale, Bloody Toons est une suite plus maîtrisée et plus fun, et puisque c’est un remake, autant regarder celui-ci et laisser Terror Toons de coté.
LE SAVIEZ VOUS ?
• Tourné en 2004, le film n’est sortit qu’en 2007 suite au décès de Shane Ballard, qui interprète Damien.
• Dans cette pseudo double chronique, le mot toon est employé 32 fois, l’auteur de ces lignes s’excuse pour les répétitions et la gène occasionnée.


Titre : Bloody Toons / Terror Toons 2
Année : 2007
Durée : 1h16
Origine : USA
Genre : Cartoonophilie
Réalisateur : Joe Castro
Scénario : Joe Castro
Acteurs : Emma Bing, Bart Burson, Jonathan Kowalsky, Randy Wayne, Fernando Padilla, Tina Mahler, Shane Ballard, Rebecca Ritz, Brinke Stevens, Crystal Rivers Bloody Toons (2007) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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